BLU

BLU, qui garde secret son vrai nom, est un artiste italien dont la carrière commence en 1999. On peut dire que son parcours artistique est divisé en deux parties : il commence dans l?art de rue et s?essaiera ensuite dans l?animation, puis dans la deuxième partie, vers 2006, il mêle les deux. Il est important de parler du graffiti pour comprendre son orientation artistique ; au début, beaucoup de ses ?uvres tournent autour d?une critique de la société capitaliste qui aliène l?homme, puis il se tournera principalement vers le thème de l?évolution de l?homme et de la nature.

Il commence à peindre dans le centre historique de Bologne, et sa figure de prédilection est l?homme, c?est-à-dire qu?il peint des personnages humains géants, qui donnent l?impression d?être tout droit sortis de comics ou de jeux vidéo. Très tôt il travaille avec d?autres artistes de rue comme Dem, Sweza, et surtout Ericailcane avec qui il va énormément travailler, notamment de 2003 à 2006. Ericailcane a plutôt tendance à dessiner des animaux, et ils vont travailler ensemble pour donner ce genre d??uvres.
Début de l'animation

⚪ Child, 2005
BLU, artiste de rue et du web
Ses succès

Cet artiste a été mondialement connu avec la video Muto (signifie Muet) qui est une vidéo à la stop motion de ses peintures murales juxtaposées amenant une animation. Cette vidéo a attiré un public varié jusqu'à atteindre des millions de vues sur les différentes plateformes du web. Le tournage a été fait à Buenos Aires et à Baden en 2008. Ce petit court métrage d'une dizaine de minute a été récompensé par le Grand Prix 2009 au Festival de Clermont Ferrand. Dans cette vidéo, on eut y voir des formes et des créatures, beaucoup s'approchant de l'être humain, y évoluer , s'y entremêler , fusionner etc..
⚪ Muto 2009
Blu est généralement contre les conventions de l?art contemporain et unique au niveau de la beauté esthétique. Il contribue donc à un changement radical dans le marché de l?art sur le fait que ses peintures murales ainsi que ses videos sont donnés gratuitement sur les espaces publics des villes ainsi que sur son site. Il a certes des revenus mais qui proviennent seulement des sérigraphies qui se trouvent dans quelques galeries ou des éditions de selfmade.
Big Bang Big Boom (Prix du Public 2011 de la compétition labo du festival international du courtmétrage de ClermontFerrand et Prix du jury professionnel pour le meilleur court métrage au festival Terra di cinema de TremblayenFrance).
⚪ Big Bang Big Boom 2008
Sa collaboration

⚪ Combo 2009
Les coulisses
En 2011, l?une des fresques de Blu a été censuré suite à la représentation et aux interprétations qu?on pouvait faire de sa fresque. Ses peintures prennent vie dans la ville et jouent avec elle. C?est le naturel avec lequel ses éléments prennent vie qui surprend. En jouant sur une représentation de son imaginaire dans la ville, la sensation de liberté se mêle à la contrainte du support qui impose d?enfermer les personnages (contrainte que Blu gère parfaitement). La plupart des mouvances du street art se revendiquent comme un engagement, une alternative artistique. Dénoncer fait partie des ambitions des artistes, tous ont comme désir de porter sur les murs leurs frustrations et leurs questions. Blu n?est pas en reste. Ses créations pessimistes et toujours un peu étranges critiquent le capitalisme, la course à la réussite et aussi la dégénérescence de l?espèce humaine. Les montres, les hommes en costumes, les billets dessinés sont tour à tour brûlés, déchirés, brisés. Mais les graffitis se font et se défont, s?effacent et finalement sous toute cette noirceur, Blu apporte un message d?espoir. L?art peut évoluer, nous rappelant que nous le pouvons aussi
⚪ BLU and ERICAILCANE at Lazzaretto - Making of 2012
⚪ Making of "ORDES" - Making of 2013
Blu et la censure
Dans l?exposition Art in the Streets, Blu lui même à dire «C?est une censure qui a même failli tourner à l?autocensure quand ils m?ont demandé de soutenir publiquement leur décision d?effacer la fresque. En Union soviétique, ils appelaient ça de l?autocritique [...] de nombreuses personnes y compris des vétérans de la guerre aimaient la peinture murale, et trouvaient qu?elle disait la vérité».
Des street artistes accompagnés d?une poignée de vétérans se sont retrouvés la nuit sur le parking du Geffen pour une performance de soutien à Blu. La vingtaine d?activistes, armés d?un projecteur et d?un pistolet laser fait maison, ont pris d?assaut le fameux mur, projetant des graffitis de lumière comme «rendez-nous nos murs»,ou «la guerre est-elle finie ?» Son travail sur le côté de l'aile contemporaine Geffen du MOCA a été censuré. La fresque de Blu représentait des cercueils de soldats recouverts de billets de banque à la place du traditionnel drapeau américain. Selon Jeffrey Deitch, le musée n'avait pas été informé du contenu exact du projet, et la fresque, située face au Department of Veterans Affairs et à quelques mètres du Go For Broke Monument, un mémorial dédié aux Japonais-Américains ayant combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, aurait été effacée afin de ne pas choquer la communauté de ce quartier de Little Tokyo, à Los Angeles.
⚪ BYE BYE BLU- MURAL CENSORED 2010
Sources
Site de BLU : http://www.blublu.org/Youtube de BLU : https://www.youtube.com/user/notblu
Viméo de BLU : https://vimeo.com/blu
http://ukvibe.org/visual_world/david-ellis/
http://bumbumbum.me/2009/09/27/combo-%E2%80%93-animation-by-blu-and-david-ellis/
StreetArt: L'innovation au coeur d'un mouvement Par Jerôme Catz page 69