LE POURPRE ET L’OR.
Télécopie de LES PLANTES DE MON JARDIN
Stéphan Barron envoie chaque jour à Prague, pendant trois semaines, des télécopies sur sa relation quotidienne à son minuscule jardin situé à Hérouville (Normandie). Galerie Spala – Prague – Mai 1991.
Une œuvre historique car de très rares œuvres ont été réalisées en utilisant la télécopie, moyen de transmission d’images à distance des années 90. Ces œuvres sont de véritables jalons dans l’émergence de l’art numérique et de l’art globalisé par internet et les téléphones portables dont l’utilisation se généralise au tournant du XXème siècle.
Microcosme du jardin qui s’éveille de l’hiver, et macrocosme de Prague qui goûte sa liberté retrouvée après la chute du communisme.
Stéphan Barron ne donne pas la taille réelle du jardin à ses destinataires, jouant ainsi sur la manipulation et sur l’aveuglement.
Cette œuvre a été exposée dans la retrospective Fluxus WORTLAUT au Musée de Bochum et à la Spala Gallery à Prague avec des œuvres de Duchamp, Beuys, Schwitters, Cage, Paik… L’idée de cette œuvre est de relier le microcosme du jardin qui s’éveille après l’hiver et le macrocosme de Prague qui goûte sa liberté retrouvée après la chute du communisme. Ne donnant pas la taille réelle du jardin, les spectateurs perdent la notion d’échelle, peuvent imaginer un jardin immense, métaphore du jardin planétaire. Cette œuvre textuelle, conceptuelle, graphique et planétaire est comme celles réalisées dans les années 80, un chaînon articulant les avant-gardes et l’art du XXIème siècle . L’œuvre se joue du local et du global, et exprime notre double condition : humaine, terrestre et planétaire. Dans les lieux de vie et sur les réseaux. Cette œuvre exprime l’interdépendance des lieux. Elle est trente ans avant la prise de conscience du climat et de l’écologie, un plaidoyer pour la biodiversité en ville, la relation de l’action locale à la globalité de l’environnement. Nous sommes liés.
Format 40×50
100 exemplaires numérotés