Robert Filliou

Robert Filliou (1926, Sauve – 1987, Les Eyzies-de-Tayac) est un artiste français économiste de formation, poète et nomade de profession. En 1943, il participe à la Résistance auprès de partisans communistes…

De 1948 à 1951, il est employé par la société Coca-Cola dans la ville de Los Angeles où il suit ensuite des études de sciences économiques et obtient un diplôme de l’UCLA. De 1951 à 1954, il séjourne en Corée où il est fonctionnaire de l’ONU, et où il s’initie au bouddhisme zen. De retour en France en 1960, il écrit des pièces de théâtre et réalise des actions de poésie néodadaïste. Dés 1962, Il participe aux manifestations du groupe Fluxus. De 1965 à 1968, il crée avec George Brecht  » La Cédille qui sourit « , à Villefranche-sur-mer, une boutique où se produisent des artistes invités et où sont proposés: bijoux, jouets et objets Fluxus. Dés 1968, il vit tour à tour en France et en Allemagne. En 1972 il participe à la « Documenta 5 » de Kassel. En 1980 il est professeur invité à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Hambourg. En 1982 il reçoit le Prix Kurt Schwitters de la ville de Hanovre. Au printemps 1985, il se retire au Centre d’étude tibétaine de Chanteloube en Dordogne avec Marianne, son épouse, pour une retraite de trois ans, trois mois et trois jours. Il en sort pour décéder des suites d’un cancer le 2 décembre 1987.

Démarche artistique de Robert Filliou

L’œuvre de Filliou est dans le droit-fil de celles d’artistes tels Raymond Roussel l’utopiste, Duchamp le non-artiste énigmatique détourneur d’objets, Schwitters le récupérateur-colleur « Merz »,, Raoul Haussman l’engagé politique créateur plasticien poète-typographe, John Cage musicien des  » Silences  » et des  » Events. »

Il exploite le langage, les sons, les images, pour reprendre à son compte une certaine conception de la  » Création permanente  » insoumise, internationale et nomade, foisonnante, collective, conviviale, poétique, festive, en réseau éternel? Au début des années 60, Robert Filliou, participe à la créativité quotidienne de  » Fluxus  » aux cotés de Georges Brecht.  » Les années passeront sans qu’il ne renie jamais cet esprit Fluxus. Il invente le  » Principe d’économie poétique » qui aborde les implications sociales de l’art. Il expose à Copenhague, en 1961, dans la galerie Addi Köpcke ses poésies écrites au pastel sur du papier d’emballage. Il invente en 1962, la « Galerie légitime » localisée dans son chapeau, et qui circule dans la rue, à Paris.

La Joconde est dans l’escalier

En 1963, il crée le Poïpoïdrome avec Joachim Pfeufer. C’est un  » bâtiment éminemment réalisable de 24 mètres sur 24, destiné à tous les publics dans tous les pays.  »  » Poïpoï  » vient de l’ethnie Dogon au Mali. Quand un Dogon rencontre un autre Dogon, les questions sont : comment va ta famille ? Comment va ton bétail ? Comment va ta maison ? La réponse est toujours:  » Poïpoï « ? L’Association sans but lucratif régie par la loi du 1-7-1901 veut promouvoir la création, la gestion et l’animation de Poïpoïdromes, la décentralisation et la gratuité de l´acte créatif,  » vu que bien des villages sont fauchés et doivent se serrer la ceinture culturelle…  » ( En fait une « Maison de la Culture (1968) avant la lettre.)

Filliou selon les théories utopistes de Charles Fourier, veut sortir la création du circuit économique. Robert Filliou et Georges Brecht créent ensemble, en 1965 à Villefranche-sur-mer, une boutique galerie,  » La Cédille qui Sourit ». Cette démarche s’inscrit dans le prolongement, à la fois des conceptions artistiques de Rauschenberg et Dick higgins ( avec lequel il crée les Téléfon-Poèms ). Des idées de films et de poèmes visuels y prennent forme, tels les  » Acheminement de poèmes en petite vitesse.  » La non-boutique fermera ses portes le jour de son troisième anniversaire. ( Très proche, dans l’esprit, de la boutique de Ben Vautier à Nice).

I comme dans poisson

Les artistes aspirent alors à un changement radical, loin de l’abstraction picturale qui domine. Ils s’attaquent à la fonction symbolique de l’objet d’art que Picasso ( » Nature morte à la chaise canée « ) et Marcel Duchamp avait largement contribué à modifier avec ses « Ready made ». Le 17 janvier 1963, date de son anniversaire, il instaure le « millionième anniversaire de l’art » et improvise  » l’histoire chuchotée de l’Art « . A ce propos, il réclame un jour sans école pour les enfants et que l’on fête l’anniversaire de l’Art. L’art est né dit-il :  » quand quelqu’un a jeté une éponge sèche dans un seau d’eau ». Depuis cette date, Berlin, Toulouse, Villeneuve-d’Ascq, Kingston (Canada), Tokyo, Helsinki, Vienne, Leeds, Montréal participent à la fête' » En 1965, Filliou crée avec George Brecht la  » Cédille qui sourit  » à Villefranche-sur-mer. C’est une  » Non école », » Non boutique « , issue de la conception anticonformiste dadaïste dont Filliou hérite. Elle se veut « Institut pour la créativité permanente », un lieu où Georges Brecht et lui, inventent et « désinventent » les objets, créent des films, des poèmes visuels à suspens et des rébus qu’ils vendent par correspondance.

Le mouvement Fluxus bien qu’il ait réussi à faire tomber les barrières entre l’art prétendu « noble » et le grand public, n’échappe pas à cette règle.  » Installé à Düsseldorf en 1967, Filliou se joint à Daniel Spoerri, Joseph Beuys, John Cage et Allan Kaprow pour rédiger un livre d’enseignement sur l’art de la performance,  » Teaching And Learning Performing Arts.  » Les « performances » et les « actions » de Robert Filliou visent une  » création permanente  » dans laquelle l’activité artistique se définit par le jeux et la pensée. Il reconnait que cette création, quelque soit la forme sous laquelle elle se manifeste, a valeur de communication, un processus évolutif où « l’autre » a sa place. Il affirme: « quoique je dise, ça ne veut rien dire si ça ne vous incite pas à compléter mes idées par les vôtres ». Ses propos se définissent clairement: il n’est nullement besoin pour créer le monde, de maitriser des technologies sophistiquées, ce qu’il faut avant tout ce sont deux qualités qui sont à la base de la pensée et du comportement de l’enfant :  » l’imagination et l’innocence.  » (Dubuffet s’y était attaqué vingt ans au paravent ). Filliou a placé, en lettre de néon » imagination  » et  » innocence  » sur sa « Boite-à-outils » gigogne en métal, ainsi que sur les murs de son « Appentis de création permanente » en 1969.

Principe d’Équivalence, bien fait, mal fait, pas fait

C’est alors que l’artiste met au point son « Principe d’Équivalence, » bien fait, mal fait, pas fait  » issu de la philosophie zen pour laquelle l’intention compte avant toute chose. Il l’applique à des objets de plus en plus grand jusqu’à 200x600cm et intellectuellement au-delà, faute d’espace: « J’ai commencé à appliquer le  » Principe d’Équivalence  » à un objet de 10 x12cm (une chaussette rouge dans une boite jaune). Le cinquième objet que j’ai réalisé avait déjà 2 x 6m. Je me suis arrêté la par manque d’espace. Mais d’après mes calculs je peux estimer que si j’avais fait une série de 100 objets au lieu de cinq, le centième serait d’une longueur égale à cinq fois la circonférence de la terre… Me rappelant que la vitesse de la lumière est de 180000 kilomètres par seconde, je me suis demandé :  » est-il possible que le geste initial du « Créateur » n’ait consisté qu’à « mettre une chaussette rouge dans une boite jaune » et que le Principe d’Équivalence soit, depuis lors, responsable de la création permanente de l’univers.

En 1971, Filliou crée le « République géniale  » pour le développement du génie humain. Toute personne entrant sur son territoire :  » Cucumberland  » est autorisée à créer. Robert Filliou fidèle à sa devise  » L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art « , dématérialise l’œuvre, la désacralise et lui refuse toute autonomie face au réel. Loin de transformer ou d’expliquer le monde, l’œuvre ne fait que répéter en banalisant un geste « Créateur » qui appartient à tout le monde.

En 1974, il est en résidence au DAAD de Berlin où il conçoit  » Recherche sur l’origine « , œuvre de 82 mètres de long sur 2,80 de haut, qui sera refusée par un musée parce que trop grande? Elle sera acquise par le Musée de Lyon en 1986. Mais une œuvre plus représentative de la personnalité de Filliou est, peut-être « Work as Play- Art as Thought ( Le travail comme un jeu- l’Art comme la pensée.) dans lequel, à l’aide d’une planchette, une photographie, du fil de fer, des clou et un bristol, montre à l’envi, que la forme peut être fruste, elle n’a pas d’emprise sur le courant de pensée. Ce rêveur avait beaucoup d’humour et traitait le drame avec optimisme.

Il aimait à dire: « Je meurs trop ! » Il disparait en 1987 à 61 ans lors d’une retraite bouddhiste aux Eyzies-de-Tayac. Il a toujours montré une certaine réserve, et fait toujours preuve de peu d’empressement quant à la diffusion de ses idées et puisé son insouciance dans le Taoïsme. Il a écrit sur une plaque au dessus de sa porte:  » Le vagabond de l’art est toujours en voyage. Laissez nom, sans adresse, il vous touchera un jour sans doute par télépathie. « 
L’œuvre posthume de ce visionnaire se perpétue dans Fluxus, le Poïpoïdrome, et Art’s birthday qui attirent toujours les foules dans les manifestations d’art contemporain du monde occidental.

Œuvres

7 Childlike Uses of Warlike Material, 1970
Robert Filliou
  •  » A Bottle of Wine Dreaming is a Bottle of Milk « , ( 1961 ) Collection particulière.
  • Poèmes en Suspense. ( L’homme est solitaire ) ( 1961 ) ¤  » Longs poèmes à finir chez soi  » ( 1961 )
  •  » Fluxus La cédille qui sourit Art Total Poésie Action  » Filliou rencontre George Brecht, Ben, Yves Klein, La Monte Young, Bernard Heidsieck, à la manifestation organisée par P. ?A. Gette à la Kunsthall de Lunds ( 1962 )
  •  » Le père Lachaise N°1  » Filliou et Addi Köpcke au Domaine Poétique organisé par Jean-Clarence Lambert. ( 1962 ) ¤  » Spaghetti Sandwish  » Filiou et Emmet Williams. œuvre éphémère lors d’un Event pour une exposition de Jean-Jacques Lebel ( 1965 )
  •  » Ample food for stupid thoughts  » Stupid questions, serious answers? Avec Dick Higgins. Something Else Press. New York ( 1965 )
  •  » Oeuvre sans valeur « ( 1969 ) Assemblage sur panneaux, 278×145,8×5,5cm (chaque) Collection particulière. ¤  » Pièges à mots  » avec Daniel Spoerri.
  •  » Permanent Creation Tool Box  » 70 x 40 cm. ( 1969 ), Boite à outils en métal, néon, bâtonnets, anneaux, crochets. Paris, Collection Ninon Robelin.
  •  » Permanent Creation Tool Shed « , Appentis de création permanente avec installation de néons, 250x300x300cm, Remscheid, collection Feelisch. ( 1969 ) »
  • « Autoportrait bien fait, mal fait, pas fait,  » planches, bois, photographie, clous, fil, 33 x 96,5 cm, Muséo de la reina Sofia, Madrid. ( 1973 )  » Work as play – Art as thought  » galerie Bama. Paris 1973.  »
  •  » La recherche sur l’origine  » 89 mètres de long sur 2,80 mètres. ( Berlin 1974 )
    acquis par le Musée de Lyon en 1986.  » And So On, End so soon « : Done 3 times, Western Front Vancouver ( 1977 )
  • Je meurs trop, (1977) – U-Matic, 32 min, PAL, couleur.
  •  » Projet de magnanerie,  » ( 1981 ), bois peint, corde, feuilles de papier, objets métalliques sur panneau, 216 x 75,5 cm, Musée d’art de Toulon.
  • Les archives du Poïpoïdrome ont été acquises par le Musée des Beaux-Arts de Nantes lors de l’exposition « La Valeur d’Échange Pure » en 2003.

Citations

  • « la terre tourne, la terre et ses personnages ne s’arrêteront jamais de tourner ».
  • « L’art est une fonction de la vie plus qu’une fiction. »
  • « On verra bien »
  • « Que faites-vous ? A quoi pensez-vous ? Faites autre chose. Pensez à autre chose. »
  • « L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art. »
  • « Principe d’équivalence, bien fait, mal fait, pas fait. »
  • « Je suis un génie sans talent « 
  • « C’est la création permanente qui m’intéresse. »
  • « Je me comprends moi-même comme un animateur d’idées et les œuvres d’arts comme un échange de substances alimentaires. »
  • « Je ne pourrais jamais faire ce que font ceux qui ont fréquenté une école d’art. Je doute qu’eux puissent faire ce que je fais. Mais mon enfant lui, le peut.  »
  •  » Quoi que je dise, ça ne veut rien dire si ça ne vous incite pas à compléter mes idées par les vôtres. »
  • « J’ai commencé à appliquer le Principe d’équivalence à un objet de 10 x12cm (une chaussette rouge dans une boite jaune). Le cinquième objet que j’ai réalisé avait déjà 2x6m. Je me suis arrêté là par manque d’espace. Mais d’après mes calculs je peut estimer que si j’avais fait une série de 100 objets au lieu de cinq, le centième serait d’une longueur égale à cinq fois la circonférence de la terre… Me rappelant que la vitesse de la lumière est de 180000 Kilomètre par seconde, je me suis demandé : est-il possible que le geste initial du « Créateur » n’ait consisté qu’à  » mettre une chaussette rouge dans une boite jaune  » et que le Principe d’équivalence soit depuis lors responsable de la création permanente de l’univer ? »
  • « Voici un million et dix ans, Art était Vie, dans un million et dix ans, il le sera encore. Festoyons donc toute la journée, sans Art, pour célébrer ce début heureux et annoncer cette fin heureuse. »

Expositions

  • Galerie Addi Köcke de Copenhague : ( Première exposition personnelle ) » Poésies au pastel sur papier d’emballage  » ( 1960 ).
  • Créations Fluxus. ( 1960-62 ) / Expositions de « La Cédille qui sourit » à Villefranche-sur-mer. ( 1965 à 1968 )
  • Musée de Verviers ( Belgique ) : Texte sur toile concernant le Poïpoïdrome. ( 1964 ) ¤ Poïpoïdrome à Mönschengladbach ( 1969 ).
  • Poïpoïdrome et Principe d’Equivalence exposés dans une salle consacrée à Robert Filliou à la  » Documenta 5  » de Kassel. ( 1972 )
  • Le  » Poïpoïdrome Espace-Temps Réel, Prototype 00  » Première réalisation. Musée des Beaux Arts de Bruxelles pour Euralia ( 1975 )
  • Poïpoïdromes à Budapest ( 1976 ) à Paris Centre Pompidou, à Bendiagara. Mali, à Albi (6/8/2000), Villeneuve-d’Ascq (19/3/2004), Nice Villa Arson (18/3 au 4/6/2006), à Marseille (25/11/2010)

Vidéos

Sources

  • Dossier sur le travail de Filliou par Erudi.
  • Dossier sur Filliou par labibliothequefantastique.net.
  • FLUXUS ANTHOLOGY 1963. Cette version du texte est publiée dans Teaching and Learning as Performing Arts (Koln : Verlag Gebruder Konig 1970)
  • FLUXUS ANTHOLOGY. 30th Anniversary 1962 – 1992. Berlin: Edition (Fluxscan) Slowscan, 1992
  • Poïpoïdrome : Interview de Robert Filliou à Budapest, 1976
  • End So On End So soon, Done Three Times, 1977
  • L’Esclave, 1978
  • Biographie extraite de Poésure et peintrie. « d’un art à l’autre « , Musées de Marseille – Réunion des Musées nationaux, Marseille, 1993. p.622.
  • Poïpoïdrome d’Albi, Article de la Dépêche.
  • Maquette du Poïpoïdrome et œuvres de Filliou et Pfeufer conservée au mac-Lyon ainsi que photos de  » Recherche sur l’Origine  »
  • Hommage de Jean-Claude Lebel à Robert Filliou. Poïpoï Artpool Budapest. ( 2009 )
  • Villeneuve d’Ascq. ( 12/2008 ) Bande son de Histoire chuchotée de l’Art. ( 29’54 )
  •  » A selection from 1000 Basic Japanese poems « , Spiegelschrift, ( 1971 )
  •  » Research at the stedelijcke  » Stedelijcke Museum, ( 1971 )
  •  » Le siège des idées  » Ed. Lebeer Hosmann, ( 1977 )
  •  » Mister blue from day-to-day  » Ed. Lebeer Hosmann, ( 1983 )
  • La fête permanente 1984, Catalogue , 1926-1987, Stadtische Kunsthalle Dussedirf, 1988
  • Catalogue  » Ed. Lebeer Hosmann, 1990
  • Catalogue de la rétrospective Mnam  » CGP Paris, ( 1991 )
  • L’Art contemporain, Jean-Louis PRADEL . Editons Bordas. ( 1992 )
  • Comprendre et reconnaître les mouvements dans la peinture, Patricia FRIDE R.CARASSAT et Isabelle MARCADE . Ed BORDAS ( 1993 )
  • L’histoire chuchotée de l’art, Ed. Clémence. ( Hiver 1994 ) ¤ Enseigner et apprendre, Arts vivants, Ed. Lebeer Hosmann, 1998
  • Robert Filliou. Théâtre incomplet, reprint des numéros de la revue, consacré à Filliou, éd. Small Noise no 1, Bruxelles, 1999
  • Une histoire de l’art du XXe siècle. » Bernard Blistène, Beaux Arts magazine-Centre Pompidou. 1999
  • L’Aventure de l’Art au XXe siècle. Jean Louis Ferrier. Editions du Chêne. ( 1999 )
  • L’Art au Vingtième siècle. Peinture-Sculpture-Nouveaux médias-Photographie .
  • Ruhrberg Checkenburger . Fricke . Honnef . Editions Taschen. ( 2002 )
  • Éditions & multiples, Les presses du Réel, ( 2003 )
  • Robert Filliou, Génie sans talent, catalogue de la rétrospective MACBA Barcelone, MKP Düsseldorf, Musée d’art moderne Lille Métropole, ( 2003 )
  • Luvah, hors série Fluxus n°29, coédition Luvah & Les presses du réel, Besançon/Dijon 2004
  • Robert Filliou, génie sans talent. Rétrospective à Villeneuve-d’Ascq. Par Thierry Laurent. ( 15/7/2004 )
  • Robert Filliou, Nationalité poète, Biographie par Pierre Tilman, Éditions Presse du réel, Collection L’Écart Absolu dirigée par Michel Giroud.( fin 2005 )