Giovanni Anselmo

Artiste italien, né en 1934 à Borgofranco d’Ivrea (Piémont), Il est, avec MarioMerz JannisKounellis et GilbertoZorrio l’une des figures marquantes de l’Arte povera (l’Art pauvre), mouvement apparu à Turin en 1967 et dénommé ainsi par le critique italien GermanoCelant.

Sa première exposition personnelle eu lieu à Turin en 1968. Rapidement, l’artiste organise sa thématique autour d’une réflexion sur les thèmes suivants:
=> Les cycles des saisons, de la nature, de la vie et de la mort
=> La pesanteur des matières et la Gravitation
=> Les champs d’énergie invisibles, sources de tout mouvement et organisatrice de l’ordre naturel
=> Les rapports unissant l’humanité à la nature dans leur dimension ontologique et existentielle

il tente de faire sentir au spectateur ces tensions entre masses et vide, entre pesanteur et immatérialité, par des installations faites de blocs de granit, matière puissante et à l’aspect inaltérable, symbole de dureté et d’éternité qu’il associe avec des matières végétales périssables ou encore avec de la terre disposée à même le sol et exposée aux aléas de son environnement.

Il réalise des sculptures à partir de matériaux naturels comme la pierre, le bois, le fer, ou de matières végétales. il repositionne les matières pour tenter de leur redonner leurs qualités originelles : tension, énergie, éternité, basées sur les lois de la physique comme la pesanteur, la gravité et sur leurs transformations possibles (granit et laitue, rails de chemin de fer et éponge végétale par exemple).

il réfléchit sur l’ordre des choses, les cycles de la nature et la gravitation.; Il s’oppose à ces lois naturelles en maintenant en équilibre cette matière grâce à des matériaux fragiles et périssables.

Dans les années 70, il remplace la matière par le mot, ce qui le rapproche, du point de vue des moyens, de l’Art conceptuel.

il a participé à toutes les expositions collectives de l’Arte povera, à la plupart des grandes manifestations internationales de sculpture, et s’est vu consacrer de nombreuses expositions individuelles, au Stedelijk Van Abbemuseum d’Eindhoven et au musée de Peinture et de Sculpture de Grenoble (1980), au M. A. M. de la Ville de Paris en 1985, au musée d’Art contemporain de Lyon (1989), au M. A. M. de Nice (1996). En 1990, il représenta l’Italie lors de la 44e Biennale de Venise. On peut voir ses œuvres au M. N. A. M. de Paris, au musée Saint-Pierre de Lyon, à Grenoble, au musée de Rivoli (Italie), à l’Australian National Gall. de Canberra, au Van Abbemuseum, au Kröller-Müller Museum d’Otterlo