Nils Udo

Pionnier en Europe de « l’art dans la nature » Nils Udo est souvent assimilé au mouvement du land art mais si lui-même s’en démarque en affirmant vouloir faire ressortir la vivacité de la nature au lieu de l’utiliser. Ses installations, peintures et photographies sont présentes dans de nombreux musées, parcs, fondations et centres d’art internationaux.

Biographie

Nils Udo nait en Allemagne à Lauf en 1937. Son enfance est mouvementée, marquée par la guerre et par de nombreux déménagements. Dès son plus jeune âge il se passionne pour la peinture. Van Gogh et Gauguin sont de grandes références pour lui.
En 1955 il va faire des études d’arts graphiques à Nuremberg, puis commence sa vie artistique en tant que peintre.
Dans les années 60, il se rend à Paris, foyer de l’art moderne , avec comme projet de vie : la peinture. De ses oeuvres de cette période il ne reste presque rien, Nils Udo a tout détruit considérant que son travail n’était pas assez mure.
En 1969, il revient en Allemagne. En 1972 il arrête sa carrière de peintre. Il pense que la peinture est trop artificielle et préfère travailler directement au sein même de la nature : lieu pure et source d’inspiration, à la source même.

En 2005 il retourne à la peinture. L’artiste vit et travaille à Riedering, en Bavière.

Démarche artistique générale

L’artiste part d’un principe simple : la promenade. Il se sert de cette action afin de se « perdre » dans la nature pour ensuite effectuer un « arrangement » par le biais d’une installation dont il fait ensuite le constat photographique. Nils Udo fait appel à différentes techniques : la photographie, le dessin, la peinture, l’installation, la sculpture avec des éléments naturels. Son œuvre est nourrie de différentes thématiques : l’eau, les bambous, les nids, les baies, les feuilles, les fleurs et les pétales, les racines, les pierres, la neige ou encore le désert.


Son travail pourrait s’apparenter au mouvement artistique de l’art éphémère et du land art, même s’il se met en retrait par rapport à ce dernier. C’est à la nature qu’il emprunte son matériau de base pour l’arranger de manière totalement inédite : un nid fait de troncs de bouleaux, de terre et de pierres, une maison d’eau monumentale en mer du Nord, construite avec des troncs d’épicéa, des brindilles de bouleaux’
Mêlant sculpture éphémère, installation précaire et grand format photographique, les œuvres de Nils-Udo sont produites dans et avec la nature. Les intempéries, la dégradation naturelle font partie intégrante de son processus créatif.
Il est intervenu en Europe, sur le continent américain, à la Réunion, en Inde, en Israël, au Japon et au Mexique.


La photographie joue un rôle de conservation du souvenir d’un moment éphémère et de transmission de l’œuvre au public. Elle cadre et achève la composition jusqu’à la rendre abstraite. L’intention première de Nils Udo est de révéler la poésie de la nature et sa dimension divine.

Nils Udo et le Land Art

Dans les années 70, Udo se lance un nouveau défi : un travail au plus proche de la nature : « dans » la nature et « avec » elle. Un travail qui s’inscrit dans l’éphémère, dans une temporalité vouée à la nature, à son rythme. Ses œuvres n’ont pas pour but de durer, il les créé puis les laisse se développer dans le temps, se dégrader puis mourir. En quelque sorte, il rend à la nature ce qui appartient à la nature. Établissant un dialogue permanent avec l’environnement, Nils Udo utilise, dans une quête lente et minutieuse, l’interaction de l’homme et de la nature. C’est à elle qu’il emprunte son matériau de base pour l’arranger de manière totalement inédite : un nid fait de troncs de bouleaux, de terre et de pierres ; une maison d’eau monumentale en mer du Nord, construite avec des troncs d’épicéa et des brindilles de bouleaux… Tout ce qui est végétal ou minéral est prétexte à créer : la neige, les fleurs, les feuilles, les baies, la forêt, l’eau, les pierres, le désert. L’artiste donne naissance à des œuvres éphémères, des installations à fleur d’eau ou au centre du désert qu’il immortalise en les photographiant. Il a rarement recours à la matière inanimée, lui préférant une matière vivante, qui se développe et se transforme constamment. Chez Nils Udo, l’oeuvre d’art elle-même a une vie. Soumise aux lois de la nature, elle naît, se développe, vieillit et meurt. La nature est celle avec qui d’une certaine manière il converse en créant un moyen d’expression poétiquement authentique.

Ce choix plastique rompt totalement avec l’art muséiste, ou de la nouvelle tendance d’alors, l’art gallériste. Ce choix de pratique est un pied de nez au domaine du marché de l’art qui aliène la fonction primaire de l’art en faisant un marché lucratif, un produit de consommation. Le spectateur vient, regarde, consomme les images et s’en va. L’art de Nils Udo ne participe pas au domaine muséale, ces œuvres sont à découvrir, à expérimenter dans la nature. Le lieu d’exposition ne touche rien. Son art est généralement défini comme du Land Art pour cette raison. Concomitamment à sa production, en Amérique, des artistes usent de la même technique : Les lands artistes, tels qu’Andy Goldsworthy, Dennis Oppenheim.

Mais Udo ne se considère pas comme tel, en ce qu’il n’est pas américain, mais de plus parce que son but est encore différent de celui du land art. Certes, comme ces derniers il travaille à partir d’un lieu, avec des matériaux naturels. Mais si Goldsworthy par exemple tient à présenter un aspect décoratif de la nature avant toute chose, il n’en est pas de même pour Udo. Ce dernier veut mettre en avant la vitalité de la nature, sa fore motrice, matrice même. La culture d’Udo trouve son berceau au sein d’une culture ou la nature est prégnante. N’est ce pas en Allemagne que le Romantisme apparait en premier lieu ? On pourrait dire qu’Udo lance une nouvelle interprétation des pensées de Goeth, qui considère que la nature est seule artiste, puisqu’elle crée et détruit toujours. Udo est pris dans le gouffre du « Sturm und Drang » : Tempête et passion.

Ainsi il plante des arbres, des arbustes, révélant le processus de vie d’un arbre. L’arbre qui n’est plus arbre mais sculpture vivante. Il est la preuve d’une évolution croissante. Il ne s’agit pas de planter un arbre mais de révéler sa croissance. Il en est de même avec ces installations. Udo se promène beaucoup pour pouvoir créer. Lorsqu’un site l’inspire, il tente d’en faire jaillir l’énergie qui y rode, celle la même qui la envouté .On est donc loin de la représentation artificielle traditionnelle, mais bien plus dans la présentation d’une force qui n’a pas échappé à l’artiste, qui tente alors de nous sensibiliser sur ce point, de nous éveiller à la beauté d’un lieu. Udo essaye de rester au plus proche de chaque paysage qu’il travaille : « J’arrive sans idée préconçue, je m’efforce de réagir à mes rencontres dans la nature ». L’artiste est immergé dans la nature et s’inspire de tous les éléments sur place pour créer son œuvre.
L’artiste a aussi travaillé dans des lieux urbains. Dans ces lieux la même philosophie guide son travail : révéler le dynamisme propre a un endroit. Mais différemment de la nature, dans ces lieux ou « tout à déjà été dérangé, remodelé par l’homme », il se permet d’usiter de matériaux non naturels.

L’art au coeur de la nature

Les œuvres de Nils Udo sont nimbée de toute sa modestie et sa sensibilité et se différent grandement des œuvres de Robert Smithson ou de Christo qui créent à grande échelle en impliquant de grands budgets.


Nils Udo commence à réaliser ses œuvres in situ (sur place) en Allemagne, puis en Europe, au Japon, en Israël ou au Mexique en utilisant des matières naturelles telles que la terre, des feuilles, des brindilles, des morceaux de bois, des pierres … L’artiste révèle à travers ses composantes naturelles la beauté et la curiosité de la nature. Udo photographie son travail. La photographie permet alors d’immortaliser ses installations éphémères, ses sculptures vivantes. Cette photo n’est pas considérée comme une photo documentaire. Ce qu’il veut obtenir c’est une véritable photo artistique. Chez Nils-Udo, la photographie témoigne de son travail de sculpteur et rend compte de la fragilité de ses réalisations en feuilles, en fleurs, piquées, tressées et délicatement nouées. Le cadrage de ses photos mène le travail de l’artiste à une abstraction pure presque divine.

Le retour à la peinture

« C’est ma deuxième vie qui commence » Ce retour à la peinture n’est pas un retour en arrière, mais une renaissance. Ces années de voyages, de contact avec la nature ont changé l »il d’Udo. Sa palette s’est nourrie d’une gamme grandiose de teintes.

Il a souvent travaillé dans des lieux très lumineux, chaud. Cette expérience visuelle et physique de la couleur va se retrouver dans sa nouvelle peinture, qu’il effectue à l’huile. (Différemment de la première partie de sa vie , ou il peignait à l’acrylique). Même l’usage de la photographie diffère. Il ne se sert plus de la photo comme aboutissement, mais comme aboutissant. Elle lui fournit un support d’inspiration. Mais Udo peint principalement de mémoire. Son œuvre peinte étale sa sensibilité picturale : poésie de la couleur qui se libère, sensuelle et pimentée, et liberté de la forme, qui se déforme jusqu’à atteindre la liberté. Si des troncs, fleurs sont quelques fois reconnaissable, la peinture telle que l’entend Udo glisse vers l’abstraction. « Je pars de la nature, mais j’arrive à l’abstrait, à la composition qui ne reproduit pas, aux couleurs qui ne sont plus celles des objets réels, mais qui sont des couleurs tout court »

La couleur chez Udo

La couleur chez Udo se caractérise par l’incendie de sa palette, que se soit dans ses installations ou dans ses toiles. Comme si la puissance interne, la vitalité de la nature se manifestait par la couleur. Udo est héritier d’un siècle ou depuis l’avènement de la photographie en noir et blanc, la peinture n’a cessé de déployer sa gamme colorée. La peinture est enrichie par les découvertes scientifiques qui part des composants chimique déplie des millions de nuances, transportables en tube, ce qui permet de peindre hors atelier. (Ce sont là les prémices de l’impressionisme, d’une réflexion colorée qui ne cessera de s’accroitre de Matisse au fauvisme)
Dans ses installations, Udo n’utilisait que des pigments naturels, voulant rappeler que la couleur n’est pas seulement chimique mais bien naturelle. Il l’obtient à partir de baies, de feuilles,de fleurs, de terre. Ainsi dans son œuvre Chiemgau, il répand du jus de feuilles d’ail d’ours sur la neige, qui se teinte alors d’une subtil nuance de vert.
Si dans ses peintures il use de composants chimique ,son savoir de coloriste reste intact. C’est par l’incendie de ses couleurs, par la puissance visuelle de ses compositions que l’œuvre d’art fait jaillir la nature, non plus dans un mimétisme, mais dans un rythme effréné, une farandole de couleurs qui viennent et adviennent. Ces compositions, installations sont toujours en fort contraste : Jaune et bleu dans « Lumière d’hiver », ou encore du rouge sur le noir dans « Fissure dans une coulée de lave. Chaque composition colorée témoigne d’un grand sens de la couleur, d’une réflexion longue dont l’œuvre est le fruit.

Oeuvres

Quelques œuvres la première partie de sa carrière :
-Schloss Klingenberg, 1950, dessin au crayon
-Fredy mon compagnon de voyage, 1956, dessin au stylo bille, Maroc

Installations

  • Hommage à Gustave Mabler, 1973 , terre plantation de peuplier, tige de frêne et de noisetier, liane de clématites, en haute Bavière.
  • Le nid, 1978
  • Sculpture de soleil pour l’équinoxe, 1979, frêne épicéa, chêne et osier, foret noire en Allemagne
  • Autel de rivière, 1980, Frêne tiges noisetier, fleurs de pissenlit, Allemagne.
  • La tour (der Turm), 1982
  • Tour de pluie, 1983, Technique : Mâts de chêne rouge, tronc d’épicéa, tiges de noisetier, lianes de clématites. Plusieurs mètres de hauteur.
  • Bambou Nest, 1986, plantation de bambou, Tôkyô
  • Toile d’araignée de fougères, 1986, Feuilles de fougère.
  • Cercle de bambou calumet, 1990, Ile de la Réunion
  • Fissure dans une coulée de lave, pétales de feu, 1990, Ile de la réunion
  • Regard dans la mare, 1994, osier sur l’eau, France
  • Le palais des cendres, 2002
  • Clochard na Lara, 2004, Irlande
  • Habitat, 2006, jardin des Champs Elysées : Terre, gazon, érable, branche de saule et tiges d’osier

Gulliver’s Forest, 2009 : Cette œuvre, joue sur l’infiniment grand et l’infiniment petit. Au pied d’un cèdre du parc, de tout petits arbustes seront plantés par l’artiste. Une grande quantité de terre et de végétaux sont ajoutés puis retravaillés pour permettre au visiteur une promenade qui sort de l’ordinaire. Le spectateur se sent comme un géant au milieu des arbustes et comme un nain au pied des cèdres. Gulliver’s Forest interpellera le visiteur sur les splendeurs mais aussi les menaces pesant sur notre environnement naturel.

Installations urbaines :
-La belle au bois dormant, 1999, terre , gazon, roseraie, gravier, France

Le retour vers la peinture :
C’est de la force de la peinture qui m’emporte
Vent de Montagne

Description de 3 oeuvres de Nils Udo

Le Nid, 1978, Allemagne

Le Nid est une installation de Nils Udo, conçu en 1978, en allemagne. Cette réalisation constituée de terre, de pierres, de bouleaux et d’herbes est impressionnante de part ses dimensions. L’oeuvre est animée d’une symbolique historique, effectivement, elle réanime une nature qui ne trouve plus sa place au sein de la société actuelle.

Il y trois constats qui viennent à la vue de cette oeuvre:

Le premier, est une présentation sans artifice de l’installation qui pousse l’Homme à réfléchir sur l’habitation en tant que telle, en soit, il doit remettre en question son logement, souvent, suraménagé, et, en extraire l’artificialité, donc, la futilité.
Le second, est une présentation modifiée de l’oeuvre, effectivement, on peut observer un humain allongé en position foetale dans le nid, ici, il est perçu comme lieu de naissance, donc, endosse le rôle de protecteur de la vie.
Le troisième, est aussi une présentation modifiée de l’oeuvre dans laquelle on observer des oeufs géants au sein du nid, ici, l’artiste souligne la puissance de la nature, la beauté des constructions naturelles, mais aussi, le talent des oiseaux.
Ce nid n’est que le premier d’une grande lignée, en effet, l’artiste travailla beaucoup sur cette thématique, de ce fait, il en élabora dans différent pays, avec, des matériaux représentatif de celui ci.

La maison d’eau, 1982, Mer du Nord :

La maison d’eau, est une installation de Nils Udo, conçut en 1982 sur la Mer du Nord. Cette réalisation constituée de troncs d’épicéa, de branches de bouleau, d’osier et de plantation de gazon est éphémère, car, constituée de végétaux, en soit, d’êtres vivants; elle née, se développe, et meurt. Les constructions végétales de ce type ont la caractéristique de se fondre dans le paysage, la nature. Cette structure en forme de flèche permet de guider le regard au loin, vers la mer, et, pour donner de la profondeur au champ; l’artiste, baissa de plus en plus la hauteur des flèches en s’avançant dans l’eau. La maison dans l’eau a été créer dans l’idée de laisser la possibilité aux spectateurs de contempler les marées de l’ilot se trouvant au centre celle ci, effectivement, elle a été construite loin sur l’estran de façon à ce qu’elle soit sec à marée basse, et, totalement immergée à marée haute.

Toile d’araignée de fougères, 1986, France :

La toile d’araignée de fougères est une installation de Nils Udo, conçut en 1986 dans le Limousin français. Cette réalisation constituée de feuilles de fougères est éphémère, car, constituée de végétaux, en soit, d’êtres vivants; elle née, se développe, et meurt. Les constructions végétales de ce type on la caractéristique de se fondre dans le paysage, la nature. Ici, l’artiste utilisa la métaphore de la toile d’araignée pour illustrer ce lien puissant qui le lie à la nature.

Waternest, 1995

Expositions

– 1978 : Installation monumentale Le Nid (landes de Lunebourg er Neueunkirchen en Allemagne)
– 1979 : Installation sculpture du soleil dans la foret noire
– 1982 : Installation maison d’eau en mer du Nord
– 1986 : expositions personelles (musé Fabre Montpellier/à Salzsburg/ Montbéliard/
– 1987: Tohiroshige, à Tokyo,
– 1989 : memorial arbre ( avec des arbres morts du parc de la ville de Munich)
– 1991 : installations dans central parc
– 1994 : expositions dans les parcs de New Deli
– 1999 : Expositions personelles à Aix la chapelle, Paris, dans le limousin.
– 2000 : exposition pour les parfums Guerlain dans le desert de Namibie
– 2001 : Stein Zeit-Mensch
– 2002 : Towards Nature
– 2003 : expositions dans le Connemara.
– 2004 : Landscape with Waterfall
– 2005 : Photographies aux galeries du château.
– 2005 : Maison des Arts de Malakoffes.
– 2008 : Exposition à Aurillac
– 2009 : Exposition au Guliiver’s Château, ART in Nature
– 2010 : Flottaison, à la galerie Pierre Alain Challier.

Cette vidéo est une présentation globale où l’on voit comment Nils Udo fonctionne pour créer ses œuvres dans la nature.
Il repère d’abord le lieu, puis mon son œuvre et ensuite, il vient il film le «moment magique» comme il aime l’appeler.

Certaines œuvres de Nils Udo peuvent être comparées avec celles d’Andy goldsworthy.
On remarque des similitudes dans le choix des matériaux, pour cette œuvre là en particulier. Mais également des couleurs, les deux artistes utilisent bien souvent des feuilles de couleurs automnales pour leurs œuvres.

C’est un grand voyageur il voyage Du Connemara à la Réunion, de l’île de Vassivière à Central Park.

Le travail de Nils-Udo connaît aujourd’hui un vaste et légitime rayonnement international.
Représenté par la Galerie Claire Gastaud depuis 2001, il est présent dans les plus grandes collections publiques et privées internationales et est aujourd’hui considéré comme un des maîtres de la photographie plasticienne contemporaine.

Bibliographie

  • 1999 : Nils Udo, de l’art avec la nature, texte de wolfgang becker, Regis Durand,John K grande ;Köln.
  • 2002 : Art dans la Nature. Nils Udo, Hubert Besacier. Editeur : Flammarion.Collection : Declinaisons
  • 2003 : « Nids » de Nils Udo. Editeur : Le cercle d’Art.
  • 2009 : « Photographies » de Nils Udo. Editeur : Gourcuff Gradenigo/Collection : Monog d’artiste.
  • 2010 : Nils Udo nouvelle peinture, texte d’Elmar Zorn et Hubert Besacier, Edition Tarabuste.

Citations

  • « Même si je travaille parallèlement à la nature, et n’interviens qu’avec la plus grande prudence, une contradiction essentielle demeure. […] Mon travail fait du tort à ce qu’il touche : la virginité de la nature. »
  • « Je peux enfin toucher l’écorce de l’arbre, observer le vol de l’oiseau, déguster le goût de la baie, entendre le cri de l’animal et, enfin, sentir le parfum de la fleur. C’est tout ce qui s’offre à la préhension des cinq sens de l’homme, qui participe à la conception de mon travail. »
  • « La nature, c’est le thème de ma vie »
  • « Dessiner avec des fleurs. Peindre avec des nuages. Écrire avec de l’eau. Enregistrer le vent de mai, la course d’une feuille tombante. Travailler pour un orage. Anticiper un glacier. Orienter l’eau et la lumière… Dénombrer une forêt et une prairie…. »
  • « Dans la forêt, mon regard peut se poser n’importe où. Partout où je regarde, je pourrais entreprendre un travail. »
  • « Avec mon travail dans et avec la nature, j’abolis la frontière entre l’art et la vie. »

Sources