Orlan Art Tech

Orlan

Orlan est née à Saint Etienne en 1947. Elle travaille et vit entre New-York, Paris et Los Angeles. Active depuis 1965, son art se déploie grâce à une extrême diversité d’outils artistiques, en perpétuel renouvellement : peinture, sculpture, performance, photo, vidéo, son, outils numériques etc.

En refusant de porter son prénom et le nom de ses parents, Orlan a brouillé les codes sociaux et les marquages du sexe. Depuis ses débuts en 1964, à 17 ans donc, avec des marches au ralenti effectuées dans sa ville natale de Saint Etienne, elle choisit de se rebeller contre la fatalité génétique, aussi bien que contre l’immuabilité du rôle et des canons assignés à la femme dans notre société.
Depuis longtemps, Orlan s’est littéralement rebellée contre le corps qui nous cantonne à un genre sexuel. Orlan souhaite nous « interroger sur l’identité féminine et les pressions qui s’exercent sur les corps, en particulier celui des femmes».Elle remet en cause les pressions religieuses, les institutions et la morale.

En 1977, sa performance Le Baiser de l’artiste, exécutée lors de la Fiac au Grand Palais, fait scandale : l’artiste, déguisée en tirelire géante, monnaye ses baisers. A partir de ce geste fondateur et sur les traces du Body Art, elle va baser son travail, qu’elle nomme « art charnel », sur l’exploitation de son corps à des fins artistiques.

Orlan a toujours utilisé son corps comme matière première de ses oeuvres. En 1978, elle réalise sa première opération-chirurgicale-performance presque malgré elle : fondatrice du Symposisum de Performance de Lyon, elle est opérée d’urgence pour une grossesse extra-utérine et a juste le temps de glisser une vidéo dans le bloc opératoire. Une ambulance transporte la cassette pour diffusion à l’Espace Lyonnais d’Art Contemporain dès la fin de l’enregistrement. Orlan a osée modifier son corps par le biais de la chirurgie esthétique, en ayant préalablement étudiée les codes et les canons de beautés féminins utilisé tout au long de l’histoire dans l’art. Elle s’inscrit dans le mouvement de l’art corporelle.Orlan questionne, dérange, peut choquer, mais sa démarche est entière et poussée.
C’est le point de départ d’une longue série de performances sanglantes, au cours desquelles elle utilise la chirurgie et la chirurgie esthétique au service de son art. De 1990 à 1993, elle subit neuf opérations de chirurgie esthétique (notamment par la pose de prothèses en silicone) qui sont autant de performances filmées et projetées dans diverses institutions, dont le Centre Pompidou à Paris.

En 1989, Orlan imagine L’Origine de la guerre, version masculine de L’Origine du monde de Courbet. En 1998, l’artiste se lance dans l’interprétation des standards de beauté relatifs aux diverses civilisations (pré-colombienne, africaine, chinoise, etc.).
Depuis 1999, Orlan est professeur à l’Ecole nationale supérieure d’Arts de Paris-Cergy. Elle enseigne aussi à l’Art Center College of Design de Pasadena et donne régulièrement des conférences dans diverses universités. Une exposition rétrospective lui est consacrée en 2007 dans sa ville natale, au musée d’Art moderne de Saint-Etienne, pour son soixantième anniversaire. Elle est représentée en France par la galerie Michel Rein, Paris.
Hormis les « opérations-chirurgicales-performances » qui ont suscité scandale et effroi, l’oeuvre d’Orlan reste mal connue du grand public. Souvent incomprise par les médias qui n’ont voulu retenir de son travail qu’un aspect provocateur et grand-guignolesque, elle est aujourd’hui une artiste de renommée internationale et se voit attribuer de prestigieux prix. En 1982, ORLAN a crée le premier magazine en ligne d’art contemporain, « Art-Accès-Revue », sur Minitel. Orlan a réalisée un film en 2001, Le plan du film.
En 2005, elle a obtenu une résidence d’un an à l’International Studio & Curatorial Program à New York.

Portrait d’Orlan

Les oeuvres d’Orlan

Parmi les oeuvres les plus emblématiques de sa carrière, nous pouvons noter:

  • ORLAN accouche d’elle-m’aime, 1964 : Sur cette photographie noir et blanc, ORLAN donne naissance à un personnage tel un corps inerte et androgyne, ni homme ni femme. Cette oeuvre constitue symboliquement la volonté de l’artiste de se donner naissance, de s’inventer une nouvelle identité. Cette série fait partie des « Corps-sculptures »

  • MesuRages (1974-1979): L’appellation choisie pour cette série d’actions insiste sur le mot « Rage », puisque l’artiste refuse de jouer le rôle qu’on veut lui imposer. A l’aide de l' »ORLAN-corps » nouvelle unité de mesure, l’artiste mesurera la place Saint-Pierre, Rome, la rue Chateaubriand, Nice, le Centre Georges Pompidou, Paris, le Musée Saint-Pierre, Lyon, le Guggenheim Museum, New York. A la place Saint-Lambert à Liège, le MesuRage d’ORLAN prend un caractère politique puisque l’artiste est invitée par une association qui milite pour la défense de cette place menacée par une opération d’urbanisme.

▪ Le Baiser de l’artiste, performance de 1977 au Grand Palais où se déroulait la foire internationale d’art contemporain : assise derrière une photographie grandeur nature de son buste nu traité comme un guichet automatique bancaire, ORLAN interpelle le public: « Approchez approchez, venez sur mon piédestal, celui des mythes: la mère, la pute, l’artiste ». Sur une estrade noire, elle monnaye ses baisers, tandis qu’à sa droite une autre silhouette photographique collée sur bois la montre en Vierge à qui l’on peut, pour le même prix, offrir un cierge. Cette action a fait grand scandale et a été très médiatisée. Cette œuvre historique a été exposée en 2008 dans le cadre de l’exposition « WACK! Art and the Feminist Revolution » au National Museum of Women in Arts, Washington D.C, The Vancouver Art Gallery, au MOCA Gefen à Los Angeles et à PS1 à New York.
Orlan a fait de son corps l’allégorie de la beauté parfaite, une sorte de synthèse de l’humanité.
En effet, Orlan a commencée par modifier numériquement son apparence physique.
Sa première œuvre est intitulé « Le Baiser de l’artiste » est créer un buzz lors de la FIAC de 1977.
Orlan annonce la couleur et nous fait comprendre dans quelle cour elle joue…dans celle de la provocation.Elle nous emmène à réfléchir, à repenser, à remettre en question le corps.Le corps qui traîne derrière lui une image brimée, faussée par notre héritage judéo-chrétien et notre vision occidentale.Orlan le libère et nous libère en même temps. Son travail est contestataire et emprunt d’une révolte féministe.

▪ Le Drapé-le Baroque (1979-1986): Cette série de photographies constitue une iconographie complexe et assez suggestive sur le plan spirituel, avec des personnages inspirés de l’iconographie chrétienne tels que Sainte-ORLAN, la Vierge blanche et la Vierge noire. Ce travail s’inscrit dans la continuité de la quête d’ORLAN de l’identité féminine et de sa critique des pressions religieuses.Une de ses oeuvres contestataire et déministe, dans sa pariode drapé, est Strip Tease occasionel (1976):

Dans cette œuvre, Orlan est parée telle une madone avec des draps faisant partis du trousseau des jeunes mariées.Orlan réfute cette idée, qu’il faille soit même coudre ces draps, qui doivent résister au temps, pendant la période post-mariage, tel Pénélope attendant Ullysse.Et tout simplement, elle réfute le fait qu’il faille s’aliéner en se mariant. Orlan se déshabille, littéralement, enlève les draps qui étaient censés accueillir la jeune mariée encore vierge. De cette œuvre, il se dégage un « non » puissant. Un « non » au mariage qui ouvre une voie aux femmes, pour qu’elles puissent disposer de leurs corps comme elles le veulent.

▪ L’Origine de la guerre, en 1989, fait pendant au célèbre tableau de Gustave Courbet, L’Origine du monde : un phallus en érection, des jambes écartées reprenant et « travestissant » l’iconographie féminine de Courbet, illustre le titre en un geste qui ne se départit pas du féminisme.Elle pousse loin sa théorie de confusion des genres, en réinterprétant L’Origine du monde de Gustave Courbet .Grâce aux technologies modernes, Orlan « met à l’envers » , littéralement ce célèbre tableau.Elle utilise la même technique que Courbet (utilisation de l’image d’un sexe, phrasé du titre) mais en change le sens, le genre.
L’art charnel d’Orlan brouille les pistes, interroge par le biais d’une chose qui nous est communs à tous, le physique.Orlan détruit cette certitude que chacun possède, le fait de ressembler à ce que l’on a l’habitude de voir dans notre miroir. Orlan nous offre une alternative.(ines)

▪ La Réincarnation de sainte ORLAN commencée en 1990, ou Images / Nouvelles Images comprend une série de 9 opérations / performances de chirurgie esthétique durant lesquelles ORLAN fait de sa chair le matériau de son travail et prend pour base les représentations de la femme dans l’art occidental. Chaque opération/ performance d’ORLAN, soigneusement programmée et exécutée, est mise en scène et contrôlée par l’artiste. Par le biais de ces interventions, ORLAN « a mis de la figure sur son visage ». Elle choisit la littéralité de la performance pour parler de la violence faite au corps, en particulier au corps des femmes.

Orlan a sculptée son corps en utilisant la médecine, plus précisément la chirurgie esthétique à partir des années 90.A cette époque la chirurgie esthétique faisait ces premiers pas en tant que technologie de pointe, quasi-révolutionnaire.

Elle intitule cette phase de sa création La Ré-Incarnation de Sainte Orlan ou Image(s), Nouvelle(s) image(s).
Lors d’une manifestation intitulée « L’art et la vie dans les années 90 » Orlan se fait opérer pour la première fois, en Angleterre. Loin d’être une simple opération de chirurgie visant à rectifier une anomalie physique, que l’on juge disgracieuse, Orlan se mute littéralement, se métamorphose. Elle s’approprie, s’hybride avec les traits de muses imaginaires : Diane, La Joconde, Vénus, La Psyché et Europe.
Le moment le plus important de cette mutation, n’est au final, non pas le résultat, mais l’acte en lui même.
Orlan filme ces mutations et nous en rend témoins. La vidéo est la preuve de ce passage, de sa pensée sur le corps.Orlan se fait anesthésiée, seulement localement, pour rester consciente lors de son hybridation et pour se rappeler qu’elle a fait un choix, qui peut paraître extrême car il l’a marque corporellement.Orlan communique lors de ces opérations transformatives, car elle reste consciente. Allongée et sanglante, Orlan se met en scène.Orlan s’auto-canonise, dans le sens où elle se réinvente en utilisant son corps. Sa matière première est elle même, son corps est son outil de travail, sa matière et l’objet final de son travail, son œuvre.

▪ Omniprésence (novembre 1993): ORLAN a rencontré à New York le docteur Marjorie Cramer, une chirurgienne qui a accepté les objectifs artistiques et féministes de son projet: la transformation radicale de son visage par des implants au niveau des tempes. L’objectif est de détourner la chirurgie esthétique de ses objectifs usuels et de remettre en cause les normes de beauté. Cette opération/ performance a été diffusée en direct à la galerie Sandra Gering à New York, au Centre Georges Pompidou à Paris, au Centre Mac Luhan à Toronto, au Centre multimédia de Banff etc…

▪ Ceci est mon corps? Ceci est mon logiciel? est une performance-conférence le 30 mai 1990 accompagnée d’un livre et d’un CD-ROM. Elle y développe le Manifeste de l’art charnel.

▪ Le plan du film (2001): A l’instar de Jean-Luc Godard, qui parlait de la production d’un « film à l’envers », ORLAN part de la création d’affiches de cinéma pour ensuite définir le casting, le script, une soirée promotionnelle à la fondation Cartier, une bande-son par le groupe Tanger, la bande annonce du film, le producteur. Elle a exposé l’ensemble de ce travail au Festival de Cannes en 2002.

▪ Self-hybridations (1998-2002) Images numériques mettant en scène l’artiste dans des métamorphoses physiques (virtuelles cette fois-ci) inspirées des canons de beauté d’autres civilisations. A l’aide de procédés informatiques, ORLAN transforme son image de façon à se rapprocher des traditions culturelles pré-colombiennes (comme la déformation du crâne des Mayas), africaines et amérindiennes. Ce travail est dans la continuité de ses œuvres précédentes où elle dénonçait les pressions sociales que notre société afflige au corps et à l’apparence. Ici elle met en scène l’absurdité de ces critères, qui s’opposent selon l’époque ou la civilisation dans laquelle on vit. L’image du corps idéal devient complètement abstraite et ironique.
Son travail numérique est la seconde phase de son travail axé sur la mutation et l’hybridation.
Elle caricature la tradition esthétique et critique l’image archaïque du corps. Dans sa série Self Hybridations (1998), Orlan retravaille les parures indiennes et mayas et numérise sa tête, se grime.
Dans cette série, l’artiste opère une double mutation à son physique : en plus de la chirurgie esthétique, elle modifie son apparence grâce à la numérisation.
Son œuvre est anachronique et utilise les critères de beauté de tribus colombiennes, des Mayas et des Olméques.Nous pouvons voir qu’elle allonge son crâne numériquement et crée un strabisme au niveau de sa vue. Elle propose une autre vision du corps et de la beauté occidentale en utilisant des codes qui nous sont inconnus.

▪ Le Manteau d’Arlequin: Il s’agit d’une installation mêlant art et biotechnologies, créée avec des cellules vivantes d’ORLAN, de cellules d’origines differentes et même d’animaux. Cette œuvre s’inspire du texte de Michel Serres « Laïcité » en préface de son ouvrage « Le Tiers Instruit ». Michel Serres utilise la figure de l’Arlequin comme métaphore du croisement, de l’acceptation de l’autre, de la conjonction, de l’intersection. Le Manteau d’Arlequin développe et continue d’explorer l’idée de croisement en utilisant le médium plus charnel qu’est la peau. Il questionne également la relation entre la biotechnologie et la culture artistique. Cette installation a été présentée à Perth, Liverpool, Luxembourg.

‘ Le Baiser de l’artiste (1977, Paris, Fiac, ill.)

‘ L’Origine de la guerre (1989)

‘ Omniprésence (1993, New York, Sandra Gering Gallery)

‘ Orlan (1995, Paris, Centre Pompidou)

‘ Eléments favoris (2002, Carquefou, Frac des Pays de la Loire)

‘ Méthodes de l’artiste 1964-2004 (2004, Paris, Centre national de la Photographie)

‘ Les Marches au ralenti (1964-1965): Première performance d’Orlan créée à Saint Etienne. Elle a 17 ans. Elle effectue le plus lentement possible un trajet entre la place Dorian et la place de l’Hôtel de Ville, trajet parcouru quotidiennement par les Stéphanois. Dès cette action, elle propose une expérience corporelle en rupture, apte à transformer la perception d’un lieu et d’un comportement physique. Cette action a été reprise dans plusieurs villes et à nouveau effectuée à Saint Etienne, en 1965, mais « à rebours ».

Les œuvres d’ORLAN font partie des collections de divers musées dont le MNAM -Centre Georges Pompidou (Paris), Maison Européenne de la Photographie (Paris), le FNAC – Fonds National d’Art Contemporain (Paris), Los Angeles County Museum of Art LACMA (Los Angeles), Getty Museum (Los Angeles), National Museum d’Osaka (Japon) ainsi diverses collections privées (François Pinault etc…).

EXPOSITIONS

2009

‘ Musée d’Art Contemporain de São Paulo, Année de la France au Brésil, ORLAN+Campana+Neon, commissaire Lisbeth Rebollo, São Paulo, Brésil

‘ Abbaye de Maubuisson, Unions Mixtes, Mariages Libres et Noces Barbares, commissaire Caroline Coll, Maubuisson, France

‘ Grand Palais, La Force de l’art, commissaires Jean-Louis Froment, Jean-Yves Jouannais, Didier Ottinger, Paris, France

‘ Centre Georges Pompidou, elles@centrepompidou, commissaire Camille Morineau, co-commissaires Quentin Bajac, Cécile Debray, Valérie Guillaume et Emma Lavigne, Paris, France

‘ Casino Luxembourg, SK-interfaces, Exploring Borders in Art, Technology and Society, commissaire Jens Hauser, Luxembourg

‘ Palazzo Franchetti, Glass Stress, commissaire Laura Mattioli Rossi, Venise, Italy.

‘ Sungkok Art Museum, Masques, commissaire Alain Sayag, Seoul, Corée.

2008

▪ Espacio Artes Visuales, Suture Hybridation-recyclage, en collaboration avec Davidelfin, commissaire Isabel Tejeda, Murcia, Espagne

▪ Galerie Michel Rein, Self hybridation, Americains-Indiens, Paris, France

▪ The Tallinn Art Hall, ORLAN: Post identity stratégies, commissaires Eugenio Viola, Reet Varblane, Tallinn, Estonie

▪ The Vancouver Art Gallery, ?Wack!? Art and the feminist revolution, commissaire Connie Butler, Vancouver, Canada

▪ Chapelle de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Académia qui es-tu? commissaire Axel Vervoordt, Paris, France

▪ Fact, Sk-Interfaces, commissaire Jens Hauser, Liverpool, UK

▪ Museu Berardo, BESart ? Colecçao Banco Espirito Santo, Lisbonne, Portugal.

2007

▪ Getty Research Institute, Skaï and Sky and Video, commissaire Sabine Schlosser, Los Angeles, USA

▪ Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne, Le Récit, commissaire Lorand Hegyi and Viola Eugenio, Saint Etienne, France

▪ Beap 07, Biennale of Electronic Arts Perth Stillness, Perth, Australie

▪ KW Institute for Contemporary Art, Into Me / Out of Me, commissaire Klaus Biesenbach, Berlin, Allemagne

▪ Kunst-Museum Ahlen, Diagnostic Art ? La médecine dans l’art contemporain, commissaire Burkhard Leismann, Ahlen, Allemagne

▪ MOCA Geffen Los Angeles, Wack!, Art and the Feminist Revolution, commissaire Connie Butler, Los Angeles, USA

▪ Museo de Bellas Artes de Bilbao, Kiss Kiss Bang Bang, 45 Años de Arte y Feminismo, Bilbao, Espagne

▪ Osaka National Art Museum, Skin of / in Contemporary Art, commissaire Yukihiro Hiroyoshi, Osaka, Japon

▪ Palazzo Fortuny, Artempo, commissaire Jean-Hubert Martin et Tijs Visser, Biennale de Venise, Venise, Italie

2006

▪ Grand Palais, La Force de l’Art, commissaire Eric Troncy, Paris, France

▪ Musée des Arts Modestes de Sète, Bang Bang, commissaire Hervé di Rosa, Sète, France

▪ Yokohama Red Brick Warehouse Number 1, Transimages 4, commissaire Anne-Marie Morice, Yokohama, Japon

▪ PS1, Into Me / Out of Me, commaissaire Klaus Biesenbach, New York, USA

2005

▪ Palais de Tokyo, Luminous Room, avec l’architecte Philippe Chiambaretta, commissaires Marc Sanchez et Jérôme Sans, Paris, France

▪ Musée des Beaux Arts de Chartres, Corps primitifs Corps numériques, Chartres, France

▪ Stephan Stux Gallery, ORLAN, Digital Photographs and Sculptures, Refiguration / Self-Hybridization: The Pre-Columbian and African Series, New York, USA

▪ Artcurial, Face à Faces, Commissaire Isabelle de Montfumat, Paris, France

▪ Kunsthalle & Kunstforum Wien, Superstars, Commissaire Thomas Miessgang, Vienne, Autriche

▪ Mildred Kemper Art Museum, Inside Out Loud: Visualizing Women’s Health, Commissaire Janine Mileaf, St Louis, Missouri, USA.

▪ Musée des Arts Décoratifs de Lausanne, Body Extensions, Lausanne, Suisse

▪ Musée de Beaux-Arts de Buenos Aires, Projet Cone Sud, Commissaires Bernard Goy et Gusto Pastor Mellado, Buenos Aires, Argentina

▪ National Gallery of Victoria, Mirror Mirror: Reflections on Beauty, Melbourne, Australie

2004

▪ Centre de Création Contemporaine (CCC), ORLAN, 1993, commissaire Alain Julien-Laferrière, Tours, France

▪ Centre National de la Photographie (CNP), ORLAN 1964’2004? Méthodes de l’artiste, exposition retrospective, commissaires Régis Durand et Claire Guézengar, accompagnée de la publication d’une monographie aux éditions Flammarion, Paris, France

▪ Moscow House of Photography, ORLAN, 2003’2004, Commissaire Olga Svlibova, exposition rétrospective menée conjointement à la Photobiennale 2004, Moscou, Russie

▪ UNESCO, In Movement UNESCO Salutes Women Video Artists of the World, commissaire Kim Airyung, Paris, France

▪ ZKM, Media Art Net, commissaire Peter Weibel, Karlsruhe, Allemagne

2003

▪ AFAA, Le Plan du film, Paris, France

▪ FRAC des Pays de la Loire, Éléments favoris, retrospective, commissaire Jean-François Taddei, Carquefou, Nantes, France

▪ Galerie Michel Rein, Tricéphale, photographies et installation vidéo, Paris, France.

▪ Galerie der HGB, Academy of Visual Arts, Bellissima, Leipzig, Allemagne

▪ Galleria d’Arte Moderna, La Creazione ansiosa, da Picasso a Bacon, Verone, Italie

▪ Hungarian Photography House, La Fabrication du réel, Budapest, Hongrie

▪ Musée de l’Élysée (Musée de la Photographie), Face, Lausanne, Switzerland

▪ Musée des Beaux-Arts du Québec, Doublures, Quebec, Canada.

2002

▪ Centro de Fotografía de l’Université de Salamanque, Retrospective 1964-2001, commissaire Olga Guinot, Palace Abrantès et Eglise de la Segonda Palace, Salamanque, Espagne

▪ FRAC des Pays de la Loire, Éléments favoris, retrospective, commissaire Jean-François Taddei, Carquefou, Nantes, France

▪ Musée d’Art Contemporain (Artium), ORLAN 1964 ? 2001, commissaire Juan Guardiola, Vitoria, Espagne

▪ Hall Central du Musée National d’Art Contemporain, Seoul, Corée

▪ The Jewish Community Center in Manhattan, Dangerous Beauty, New York, USA

▪ Kunsthalle Wien, Tableaux vivants, Vienne, Autriche

2001

▪ Fondation Cartier, Le Plan du film, séquence 2, Soirées Nomades, Paris, France

▪ Sejul Gallery, ORLAN, Self-hybridations précolombiennes, Seoul, Corée

▪ Museum voor Modern Art, Between Earth and Heaven, New Classical Movements in Art Today, Commissaire W. Van den Bussche, Ostende, Belgique

▪ Rencontres de la Photographie d’Arles, Abbaye de Montmajour, commissaire Alain Sayag, Arles, France

▪ Borusan Foundation, Les Voluptés, commissaire Elga Wimmer, Istanbul, Turquie

▪ Festival E-Phos 2001, The Hybrid Body and the Monster, Athènes, Grèce

▪ Musée d’Art Contemporain d’Anvers, Mutilate Mode and Body Art 2001: Landed/Geland, Anvers, Belgique

▪ Museum voor Modern Art, Between Earth and Heaven, New Classical Movements in Art Today, commissaire W. Van den Bussche, Ostende, Belgique

2000

▪ Galerie de l’École Régionale d’Art de Marseille, ORLAN, triomphe du baroque, commissaire Michel Enrici, Marseille, France

▪ Australian Museum, Body Art ? adorned and transformed exhibition, Sydney, Australie.

▪ Centre d’Art Contemporain d’Auvers-sur-Oise, L’Invention des femmes, commissaire Marie-Hélène Dumas, Auvers-sur-Oise, France

▪ Centre Georges Pompidou, La Grâce (avec Michel Maffesoli), Revue Parlée, Paris, France

▪ Deste Foundation, commissaire Daniel Abadie, Athènes, Grèce

Expositions rétrospectives

▪ 2008: Tallin Art Hall, Estonie

▪ 2007: Le Récit, Musée d’art moderne de Saint-Étienne, à l’occasion de l’anniversaire de 60 ans de l’artiste, commissaire d’exposition Lorand Hegyi

▪ 2004: Centre National de la Photographie, Paris, France, commissaires d’exposition Régis Durand et Claire Guézengar

▪ 2004: CCC Tours, commissaire d’exposition Alain-Julien Laferrière

▪ 2002: FRAC Pays de la Loire, commissaire d’exposition Jean-François Taddéi

▪ 2002: Centro de la Fotografia (Salamanca, Espagne); Museo Artrium (Vitoria, Espagne) commissaires d’exposition Olga Guinot et Juan Guardiola

Ouvrages

▪ 2007 : Pomme-cul et petites fleurs, recueil de poèmes aux éditions Jannink, collection L’art en écrit. Photographies de Fabrice Lévêque.

Monographies sur son travail

▪ Rocio de la Villa, Pedro Alberto Cruz Sanchez, Rhonda Garelick, Michel Serres, Lan Vu, Isabel Tejeda, ORLAN + davidelfin, Suture Hybridisation Recycling, Edition EAV / ACTAR, Murcia, Espagne, 2008

▪ Hegyi Lorand, Kuspit Donald, Iacub Marcela, Phelan Peggy, Bader Joerg, Viola Eugenio, ORLAN, The Narrative, éditions Charta, Milan, Italie, 2007

▪ O’Bryan Jill, Carnal Art ORLAN’s Refacing, University of Minesota Press, USA, 2005

▪ Blistène Bernard, Buci-Glucksmann Christine, Cros Caroline, Durand Régis, Heartney Eleanor, Le Bon Laurent, Obrist Hans Ulrich, Rehberg Vivian, and Zugazagoitia Julian, ORLAN, éditions Flammarion, Paris, France, 2004

▪ Wilson Sarah, Onfray Michel, Allucquére Rosanne Stone, François Serge et Parveen Adams, ORLAN. Ceci est mon corps, ceci est mon logiciel, Black Dog Publishing, London, UK, 1996 (édition en français et en anglais)

Prix et distinctions

▪ 2007, Médaille d’or de la ville de Saint-Etienne, sa ville natale

▪ 2003, Chevalier des Arts et des Lettres, par le Ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon

▪ 1999, Prix Arcimboldo

▪ 1999, Premier prix de Griffel-Kunst à Hambourg, Allemagne

▪ 1999, Premier prix du festival de Moscou de la Photographie

Conclusion

Nous pouvons pour conclure, penser les œuvres d’Orlan comme des symboles de révolutions corporelles et identitaires. En plus de penser, Orlan agit de manière radicale mais nécessaire. Ses actions peuvent être critiquées car certaines images sont dures et l’artiste ne peux pas revenir en arrière, retrouver son ancienne apparence.
Mais c’est cette démarche qui tend à briser la place figée du corps avec lequel on née et qui ne changera quasiment pas, à part lorsqu’il sera mort et en décomposition.
Cette démarche refuse le destin et change le cours des choses.C’est une pensée extrêmement moderne car elle utilise ce qu’elle a à portée de main : la chirurgie esthétique et la numérisation.
Elle critique la société et agit.Nous pourrions très bien imaginée Orlan, comme un symbole de mai 1968.Une femme qui lutte, non pas sur la scène politique, ni contre un homme politique, mais contre la place qu’elle est censée occupée et à laquelle elle doit rester, car elle est une femme avec un corps , une apparence physique qu’elle n’a pas choisie.

Sources

Bibliographie

– Vidéo : un art contemporain Françoise Parfait
– Women Artists , Femmes Artistes du XX et XXI siécle Uta Grosenick
– Arts et nouvelles technologies,art vidéo,art numérique Florence de Méredieu
– Arts contemporain dans l’intimité des œuvres Isabelle Ewig Guitemie Maldonado

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