Dziga Vertov

Dziga Vertov (1896-1954) de son vrai nom Denis Arkadievitch Kaufman, fait partie des plus importants cinéastes d’avant-gardes soviétiques et des futuristes russes. Dziga Vertov, en ukrainien, signifie « toupie qui tourne ».

Son cinéma, à l’opposé de celui d’Eisenstein qui est plus basé sur la narration, se construira sur la monstration (narrer en montrant). Il apportera beaucoup au cinéma avec son principe du « Ciné-Oeil », qui prône le montage comme ordonnateur de la réalité, tandis que l’opérateur se charge d’enregistrer cette dernière grâce à « l »il » de la caméra, que Vertov considérait comme plus parfait que l »il humain. Sa première œuvre, L’Homme à la caméra, restera un grand classique.

Biographie

Denis Arkadieitch Kaufman est né le 2 Janvier 1896 à Bialystok (partie polonaise de la Russie tsariste). De parents libraires, il est l’ainé d’une famille de trois enfants, Mikhaïl et Boris Kaufman, ses deux frères, travailleront aussi dans le cinéma. Il écrit ses premiers romans, poèmes et essais dès 1906. De 1912 à 1915, il prend des cours au Conservatoire de musique de Bialystok. En 1915, les allemands vont vers Bialystok et sa famille est obligé de se réfugier à Moscou. Dans les années 1910, il prend le nom de Dziga Vertov et se proclame déjà futuriste. Durant les années 1916 et 1917, il fait des études de médecine à l’institut de neuropsychologie de Saint-Pétersbourg. Il crée alors le Laboratoire de l’ouïe et développe les travaux des bruitistes-futuristes. Il expérimente alors l’enregistrement et le montage des sons avec un vieux phonographe, enregistre et monte des bruits: tels que des torrents, machines en mouvement, paroles…

De 1917 à 1921, le communisme de guerre a lieu.

En 1918, Vertov retourne à Moscou et entre dans le Kino-Komitet (Comité Cinématographique), le Narkompros (Commissariat du Peuple à l’Instruction Publique). Il devient rédacteur et chef monteur du premier journal d’actualités cinématographiques, le Kino-Nédélia (Ciné-Semaine), qui est publié par le gouvernement soviétique. En 1919, le journal arrête de paraître, Dziga Vertov cesse alors de travailler pour le Kino-Nédélia. Il utilise ses anciens numéros comme une partie du matériel pour un film de montage d’actualités:

L’anniversaire de la révolution, « documentaire historique ».

Le 27 Août 1919, Lénine signe le décret pour mettre les industries cinématographiques sous l’autorité du Commissariat du Peuple à l’Éducation. C’est la nationalisation du cinéma. Fin 1919, il participe à des prises de vues à Tsaritsyne avec l’opérateur P. Ermolov en tant que correspondant de guerre. En 1920, il monte un film grâce au travail fait avec P. Ermolov:

Les Combats devant Tsaritsyne, « Étude expérimentale ».

Dès le 6 janvier, il participe à la propagande menée à travers le pays par le train « Révolution d’Octobre », avec le président Kalinine. Il fait alors un travail d’opérateur et de documentariste. Grâce à ce voyage, il réalise le film

Le Stratote de toutes les Russies, Kalinine, « Staroste » signifiant « chef d’un village, d’un pays ou d’une communauté »…

La NEP (La Nouvelle Politique Économique) va s’imposer de 1921 à 1928.

En 1922, Dziga Vertov constitue du Conseil des Trois avec Elizabeth Svilova et Mikhaïl Kaufman, son frère. Il publie des articles, des manifestes théoriques et réalise aussi un nombre important de films. L’année suivante, le Conseil des Trois est renommé le groupe des Kinoks et Vertov épouse la monteuse E. Svilova. Il écrit de nombreux articles, d’essais sur le Ciné-Oeil et appuie ses écrits en réalisant des films qui utilisent ce principe.
Le 28 décembre, Vertov termine la rédaction du manifeste théorique publié en juin 1923 dans le numéro 3 de LEF, organe du Front gauche de la littérature et des arts, fondé et dirigé par Maïakovski, sous le titre de Kinoks-Révolution (Kinoki. Perevorot). Il y affirme les pouvoirs absolus de la caméra :

« Je suis le cinéoeil, l’oeil mécanique, la machine qui déchiffre d’une manière nouvelle un monde inconnu. En tâtonnant dans le chaos des événements visibles, je crée un homme nouveau, parfait. »

Le manifeste Kinoks-Révolution dans le numéro 3 de la Revue LEF
Le Conseil des Trois est devenu au printemps 1923, le groupe des Kinoki, pluriel de Kinok, mot forgé en partant de Kino-Oko, variante de Kino-Glaz et signifiant comme lui Ciné-‘il. On pourrait traduire Kinoki par Ciné-Yeux. Un essai est tenté en 1923-1924 pour transformer les Kinoks en « organisation de masse » ayant ses clubs et ses correspondants dans toute l’U.R.S..S. Le seul club d’amateurs existant hors de Moscou fut fondé par Kopaline dans son camp de pionniers. Mais quand celui-ci s’établit en 1925 à Moscou pour y devenir documentariste, ce groupe disparut et il n’y en eut pas d’autres.

En 1924, Vertov réalise Ciné-oeil qui met en application les principes de son manifeste. Il poursuit aussi la publication du Goskino-Kalendar.

Le 10 octobre 1925, Dziga Vertov a commence à écrire le scénario de La sixième partie du monde. À la fin de décembre ,il termine ce scénario. Il commence à travailler au scénario du Mossoviet (Soviet municipal de Moscou) qui prendra le nom de Chagaï, Soviet (En avant, Soviet !).

Il a écrits ou publiés articles divers en 1926 : Le Ciné-‘il (publié dans Sovietsky Ekran n°15, 1926), Le front du ciné-‘il (11 mars), La fabrique de faits (Pravda du 25 juillet), Contre les phrases gauchistes (15 juillet), Un combat continu (publié dans Kino du 30 octobre), Du ciné-‘il au radio-‘il ; Projet du ciné-‘il comme cinéma géographique. Durant l’année 1926, Dziga Vertov écrit le scénario de Dix ans après Octobre. Ce scénario deviendra La onzième année, et plus tard il les incorpore en U.R.S.S. dans les  » Studios des actualités et du documentaire « .

En 1926, Mikhaïl Kaufman qui est devenu documentariste, réalise seul Moscou. Ce documentaire qui a été détruit pendant la guerre se basait sur le principe de « la vie à l’improviste » et montre une grande ville pendant une journée, de l’aube au crépuscule. Le même principe de scénario (ou plutôt de plan de travail) sera après repris en Allemagne par Walther Ruttmann pour Berlin, Symphonie d’une grande ville (1928) et par les deux frères, en collaboration, pour L’homme à la caméra (1929).

Vertov a quitte le contact avec le Goskino et travaille comme son frère M. Kaufman avec le VUFKU (Comité pan-ukrainien du cinéma et de la photographie). Les motifs de sa rupture on peut les retrouver dans une longue lettre du 3-15 janvier 1927 au camarade D. Chvedtchikov, directeur du Sovkino.

Son article, Au volant du ciné-‘il, de 1927 paraît être demeuré inédit. Dziga Vertov intervient comme délégué à une discussion du Parti et des Soviets sur le cinéma (27 décembre 1927). Il a travaillé au scénario de La onzième année pendant l’année 1927. Il n’a pas conclu un accord pour sa réalisation avec le VUFKU avant le début de 1928.

En 1927-1928 il écrit un scénario qui a été composé de 141 pages pour L’homme à la caméra (scénario musical, plan d’orientation du tournage, devis de réalisation, feuillets de tournage, objectif du film). L’accord pour sa réalisation paraît avoir été conclu au printemps de 1928. Les théories et les films du ciné-‘il et de Vertov commencent à avoir une grande influence sur les cinéastes d’avant-garde en Allemagne (Ruttmann, Richter), en France (Vigo, Carné, Jean Lods, etc.), en Belgique (Storck), en Hollande (Ivens, Ferno), aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne (Grierson etc.). Ils déterminent en partie, dans ces divers pays, l’évolution de l’avant-garde (parfois abstraite) vers le documentaire social. Depuis 1925,Mikhaïl Kaufman et Dziga Vertov sont en correspondance avec leur plus jeune frère, Boris Kaufman, qui a suivi vers 1919-1920 ses parents en Pologne, ils lui donnent des cours de cinéma par correspondance. Vers 1928 le jeune homme s’établit en France où il devient l’ami de Vigo, Jean Lods et Moussinac.

De 1929 à 1953, l’URSS se trouve dans la période Stalinienne. L’art soviétique prend le chemin du réalisme socialiste et la censure est forte.

En 1929, Vertov réalise le film qui est devenu un classique du cinéma:  »L’homme à la caméra ».

Au début des années 1930, l’âge d’or du cinéma soviétique est courte par la faute de l’apparition du parlant et des bouleversements politiques.

En 1930, Dziga Vertov est licencié des studios ukrainiens de la VUFKU. En 1931, il va dans des pays européens pour faire connaître ses films  »L’homme à la caméra » et  »Enthousiasme ». Il devient un cinéaste dont on admire ses idées et ses œuvres dans toute l’Europe. Charlie Chaplin admire l’œuvre de »L’homme à la caméra ». Dziga Vertov est considéré comme un des grands cinéastes soviétiques.

Dans les années 1942 – 1943: Il se réfugie avec sa femme à Alma Ata en Asie Centrale. Il rédige des autobiographies et des romans. En Mai 1946, il assiste à la discussion sur le cinéma documentaire. Fin 1953, il est atteint d’un cancer de la gorge et meurt le 12 Février 1954 à Moscou.

Le principe du « Ciné-Oeil »

Le Ciné-Oeil a été inventé par Dziga Vertov, par ses articles sur le Ciné-Oeil, il tente de propager son principe. Le Ciné-Oeil est un mouvement, un travail scientifique et expérimental du cinéma-‘il.

Voici ce qu’il dit à propos du Ciné-Oeil:
« Je suis le ciné-‘il. Je suis l »il mécanique. Moi, c’est-à-dire la machine, je suis la machine qui vous montre, le monde comme elle seule peut le voir. Désormais je serai libéré de l’immobilité humaine. Je suis en perpétuel mouvement. Je m’approche des choses, je m’en éloigne, je me glisse sous elles, j’entre en elles. Je me déplace vers le mufle du cheval de course. Je traverse les foules à toute vitesse, je précède les soldats à l’assaut, je décolle avec les aéroplanes, je me renverse sur le dos, je tombe et me relève en même temps que les corps qui tombent et se relèvent… »

Dans le Manifeste du Kinok’s de Dziga Vertov, de 1923. Le Ciné-Oeil est considéré comme un il mécanique qui permet de voir la réalité. Grâce à la technique et à la science, l »il de la caméra permet de montrer ce que l »il humain ne voit pas. On va appeler ce cinéma, le cinéma-vérité. La caméra est un outil et une arme. Le cinéaste doit s’effacer. Il prend des images de la vie sur le vif et les assemble en utilisant plusieurs techniques de montage. Il donne aux spectateurs une vérité en mouvement. Il n’y a pas de narration. Il s’agit de ne montrer que ce qui existe dans son objectivité, de voir la vérité. Bien sûr, tout est relatif car on peut montrer sa subjectivité par le montage ou autre mais les cinéastes, utilisant ce principe, tentent d’être le plus objectif possible. Le Ciné-Oeil apporte de nouvelles façons de filmer et de monter.

Grâce à son Ciné-Oeil, il créé la première forme documentaire appelé « documentaire de création ». Vertov dit: « Le cinéma est l’art d’organiser les mouvements nécessaires dans le temps et dans l’espace jusqu’à obtenir un rythme artistique global correspondant aux rythmes internes à chaque objet ». Dans le Manifeste de la révolution du Ciné-Oeil de Dziga Vertov.
Dziga Vertov étant un cinéaste soviétique, il montre surtout la réalité socialiste. Son œuvre la plus emblématique sur les principes du Ciné-Oeil est L’Homme à la caméra.

L’Homme à la caméra (1929) a pour titre original Tchelovek s Kinaopparatom et a été réalisé par Dziga Vertov. C’est un documentaire et un hommage aux salles qui se vident. Ce film utilise le principe du Ciné-Oeil. Mikhail Kaufman est l’opérateur dans le film. Le film va se diffuser à l’aide du train. On va appeler cela la ciné-train qui n’est rien d’autre que le cinéma ambulant. Vertov considère que la diffusion doit se faire en mouvement. Cela perpétue les idées du mouvement futuriste. Le film est une succession d’images de la vie quotidienne à Odessa (les spectateurs regardent le film, l’opérateur filme, la monteuse regarde les images, etc…).

Analyse du film:

L’objet du film est l’homme à la caméra, c’est-à-dire l’opérateur. Dans ce film, l’homme filme l’homme mais il se montre également en train de filmer. Cette image nous fait penser à l’idée du miroir et de la transparence de soi. Le cinéma est réflexif (du film au film). Le film est dialectique par rapport au fait qu’il parle de cinéma et montre ce que le cinéma peut ou pourrait faire. Il montre les étapes pour lire un film avec le Ciné-Oeil avec l’utilisation du filmage, de la mise au point, de l’angle de vue et du montage. Et le film utilise le Ciné-Oeil. Le mouvement est un élément essentiel dans

L’homme à la caméra.

C’est un film sur la vitesse. L’opérateur filme vite et filme la vitesse (tramways…). Il y a donc un rapport avec le futurisme. Il n’y a pas de cinéma sans technique. C’est pour cela qu’il nous montre la technique pour créer un film mais également les progrès techniques avec le téléphone, les motos, les voitures, les tramways et toutes les autres activités avec des progrès techniques. La caméra est subjective ce qui transcrit l’idée de mouvement et de refuser l’immobilité. Les mouvements de la caméra sont en fonction des mouvements de la vie.

Le film est politique. Le mouvement de l’objectif de la caméra traduit l’idée d’opinion. Avec ces images, il fait du réalisme socialiste. Il montre le contexte socio-économique. Le cinéma soviétique filme dehors et la réalité. Pour le film, il n’y a pas de décor. C’est un lieu réel qui n’est rien d’autre que la ville. Il n’y a pas de héros mais des gens ordinaires.

Ce film n’est pas narratif, il n’y a pas de récit. Il montre la vie sous plusieurs formes (individuelle, collective, biologique, existentielle, historique, esthétique, comme mouvement des choses dans le temps et l’espace, comme le montre le Ciné-Oeil). Il y a des images de la naissance et de la vie avec l’accouchement. Il y a un montage alterné entre les images de vie et de mort, de joie et de peine.

Pour le montage soviétique, « le tout n’est pas la somme des parties mais l’intégration de parties procédant d’un tout qui les précède logiquement, comme une Idée à l’origine de leur organisation. »

Analyse d’une œuvre: l’homme à la caméra D. Vertov, 1929,

directeur Jean-Jacques Marimbert, 2009, édition Vrin. Ce film est uniquement du montage, c’est un « film de montage ». Dans le montage, il y a une idée de fausse différence (les objets sont différents mais il y a la même idée conceptuelle) et de fausse indépendance (des objets n’ayant rien en commun s’assemblent).

Ce film est riche dans sa forme. Il y a beaucoup de plongées, de contre-plongées et de décadrages. L’accéléré se retrouve surtout en plongée pour donner un effet de fourmilière. Le ralenti permet la décomposition des images. L’animation image par image, dit aussi « Stop motion », donne une impression d’empilation d’objets tous seuls. Il y a aussi des procédés tels que le gel, l’inversion au montage du sens de défilement, la vignette artistique, dit aussi « Iris effect », qui est une façon de filmer sur l’instant, l’exposition multiple avec cache qui forme une image composite, la surimpression et l’ellipse statique qui est un fondu-enchaîné sans modification du point de vue et de l’angle. Tout ceci permet une connexion entre les images pour une continuité filmique. Mais il y a également des façons de filmer qui sont appliquées ici comme le « Venus effect » qui montre un reflet dans une glace sans que l’on voit la caméra ou encore le tabou du quatrième mur qui consiste à ce que la caméra s’efface, qu’elle devienne invisible.

Nous pouvons penser à un autre film sur le sujet de l’opérateur. Il s’agit du film américain Le caméraman (1928) d’Edward Sedgwick.

Le sujet est le même: un opérateur, mais l’un est narratif et l’autre non. Ils ont peut être le même sujet mais sont totalement différents. Vertov tente de montrer la réalité tandis que le film avec Buster Keaton tente de nous faire rire.

Ce film peut nous interpeller sur la question: En quoi la réalité prise par la caméra, serait-elle la vraie réalité? Dziga Vertov ne peut pas mélanger les différentes formes d’art. Dans ce film, ce sont des images en mouvement rien d’autre. Il veut montrer sa réalité par le cinéma seul. Les images montées de Vertov tente de nous montrer la réalité et sa représentation de la réalité. Vertov rejette la narration et par conséquent, rejette les concepts symboliques. Par conséquent, nous pouvons dire que dans ce film, nous voyons bien toutes les idées de Vertov et du cinéma soviétique de l’époque. Ce film est plus que de simples images montées les unes à côté des autres, il retrace des idées, des pensées par un montage complexe qui se retrouve notamment dans sa forme.

L’homme à la caméra, 1929

L’influence de Dziga Vertov

Le travail de Dziga Vertov a influencé de nombreux cinéastes notamment les cinéastes d’avant-garde européens tel que Jean Vigo, Ruttmann et Richter. On peut retrouver les influences de Vertov sur Jean Vigo notamment dans le film A propos de Nice (1930) de Jean Vigo. Mais il a également influencé des cinéastes tels que Jean-Luc Godard.

Filmographie

  • L’exhumation de la dépouille de Serge Radonejski ( »Vskrytie moshchey Sergiya Radonezhskogo ») (1919)
  •  »Le procès Mironov » ( »Protsess Mironova ») (1919)
  • Kino-nedelya (1919)
  • L’anniversaire de la révolution ( »Godovshchina revolyutsii ») (1919)
  • Boy pod Tsaritsynym(1920)
  • Le train de la propagande du comité exécutif central de Russie (  »Agitpoezd vtsik »)(1922)
  • Le procès des socialistes révolutionnaires ( »Protsess eserov ») (1922)
  • Histoire de la guerre civile ( »Istoriya grazhdanskoy voyny ») (1922)
  • Kino-pravda n° 1 (1922)
  • Kino-pravda n° 2 (1922)
  • Kino-pravda n° 3 (1922)
  • Kino-pravda n° 4 (1922)
  • Kino-pravda n° 5 (1922)
  • Kino-pravda n° 6 (1922)
  • Kino-pravda n° 7 (1922)
  • Kino-pravda n° 8 (1922)
  • Kino-pravda n° 9 (1922)
  • Kino-pravda n° 10 (1922)
  • Kino-pravda n° 11 (1922)
  •  »Kino-pravda no. 12 » (1922)
  •  »Kino-pravda no. 13 ? Vchera, segodnia, zavtra, Kinopoema, posviashchennaia
  • Oktiabrskim tozrzhestvam » (1922) (réalisateur, scénariste et monteur)
  •  »Kino-pravda no. 14 » (1923)
  •  »Kino-pravda no. 15 » (1923)
  •  »Kino-pravda no. 16 ? Vesenniaia Kino-pravda. Vidovaia liricheskaia khronika » (1923)
  •  »Kino-pravda no. 17 » (1923)
  •  »Kino-pravda no. 18 ? Probeg Kinoapparata v napravlenii sovetskoi deistvitelnosti 299
  • metrov 14min. 50 sek. » (1924)
  •  »Kino-pravda no. 19 ? Chernoe more ? Ledovityi okean ? Moskva » (1924)
  •  »Ciné-oeil ? La vie à l’improviste » ( »Kinoglaz ») (1924) (réalisateur et scénariste)
  •  »Kino-pravda no. 20 ? Pionerskaia pravda » (1924)
  •  »Kino-pravda no. 21 ? Leninskaia Kino-pravda. Kinopoema o Lenine » (1925)
  •  »Kino-pravda no. 22 ? Krestianskaia Kino-pravda » (1925)
  •  »Kino-pravda no. 23 ? Radio pravda » (1925)
  •  »La sixième partie du monde » ( »Shestaya chast mira ») (1926) (réalisateur, scénariste et monteur)
  •  »En avant, Soviet ? (Le Soviet de Moscou dans le présent, le passé et l’avenir) »
  • ( »Shagay, sovet! ») (1926) (réalisateur, scénariste et monteur)
  •  »La onzième année » ( »Odinnadtsatyy ») (1928) (réalisateur et scénariste)
  •  »L’homme à la caméra » ( »Chelovek s kino-apparatom ») (1929) (réalisateur et scénariste)
  •  »Le symphonie de Donbass » ( »Entuziazm: Simfoniya Donbassa ») (1931)
  •  »Tri Pesni o Lenine » (1934) (réalisateur, scénariste et monteur)
  •  »Pamyati Sergo Ordzhonikidze » (1937)
  •  »Berceuse » ( »Kolybelnaya ») (1937)
  •  »Tri Geroini » (1938)
  •  »Dans la zone de la hauteur » ( »V rayone vysoty A ») (1941)
  •  »Sang pour sans, mort pour mort » ( »Krov Za krov, smert za smert ») (1941)
  •  »Toi, au front! – Le Kazakhstan pour le front » ( »Kazakhstan ? frontu! ») (1942)
  •  »Dans les monts Ala-Taou » ( »V Gorakh Ala-Tau ») (1944)
  •  »Le serment des jeunes » ( »Klyatva molodykh ») (1944)  »Novosti dnya » (1954)
  •  »Images d’archives de lui-même: »
  •  »Vse Vertovy » (2002)

Sources