L’art cinétique est un courant artistique basé sur l’esthétique du mouvement. Ce mouvement est avant tout représenté par des sculptures. L’art cinétique se fonde aussi sur l’illusion d’optique. Autrement dit, sur l’incapacité de l »il à accorder de l’intérêt à deux surfaces colorées violemment contrastés. On parle, dans ce genre d’art, de cinétisme virtuel : Op Art.
L’expression « Art cinétique »concerne des pratiques très diverses, aussi bien des œuvres motorisées que des œuvres modifiées par l’intervention des spectateurs ou par celle d’éléments naturels (vent, eau’). Comme nous pouvons le voir, l’art cinétique se concentre beaucoup sur le mouvement, la transformation des œuvres.
L’évènement, ou plutôt les traces de l’Art cinétique ont été avant tout connues par la galerie de Denise René en 1955. Cette galerie avait ouvert l’exposition « Le mouvement » au public. L’un des précurseurs le plus importants de l’Art cinétique, Vasarely y présente ses premières pièces titulaires en noir et blanc, au côté de Marcel Duchamp ou encore Alexender Calder. La galerie de Denise René aura eu un rôle central dans le développement de « l’art cinétique », ou encore du « Op’Art ». Il faut en effet ne pas oublier, que le mouvement dans la sculpture, ou d’autres œuvres artistiques existaient bien avant la galerie de Denise René, et qu’il n’aura fait que suivre « l’air du temps ».
En 1955, dans le fascicule de l’exposition « Le Mouvement » dans la galerie de Denise René, Pontus Hulten fera connaître ses impressions sur la plastique cinétique, et donc le mouvement :
« [‘] Le mouvement est une étincelle de vie qui rend l’art humain et véritablement réaliste. Une œuvre d’art douée d’un rythme cinétique qui ne se répète jamais est un des êtres les plus libres que l’on puisse imaginer. Une création qui, échappant à tous les systèmes, vit de beauté. A l’aide du mouvement, l’assertion que l’on fait en créant ne risque pas de faire figure de vérité définitive. Le problème qui se pose à l’art abstrait constructif semble bien être celui-ci [‘] C’est un art moral, et même si c’est là une morale anarchique et uniquement subjective, elle englobe tous les problèmes qu’implique toute position morale. L’artiste constructeur affirme, sans autre aspect que celui qu’il trouve en lui, cette opinion morale que la sincérité personnelle consciemment réfléchie a une valeur propre en tant que force constructive. [‘] Lorsque la tâche de l’artiste cesse d’être explicative, au sein d’un système établi, la vision statique de l’image se trouve nécessairement en recul [‘] »
Les premiers travaux cinétiques peuvent avoir été conçus bien avant 1930. Nous avons comme exemple, l’œuvre de Moholy-Nagy qui se concentre certes sur la lumière et l’espace, mais aussi le mouvement. L’œuvre est intitulé « Modulateur Espace-lumière » : une machine rotative dont les plaques de métal projettent des ombres et lumières sur les parois de la boite qui l’abrite. Certains travaux cinématographiques peuvent eux aussi rappeler l’art cinétique. Les deux sont après tous très souvent relié. Nous pouvons voir cela avec les films géométrique abstraits qu’Hans Richter intitule « Rythmus 21 » en 1921. Quant-aux premières sculptures mobiles, elles seront imaginées par Man Ray en 1920.
De nombreuses expositions d’Art cinétique vont circuler à travers L’Europe à partir des années 1960, mais le mouvement ne s’arrêtera pas ici. En effet, les groupes d’artistes souhaiteront changer plusieurs choses : étendre leur public, leur mentalité, et l’importance du mouvement. C’est pourquoi, un an après le début de l’art cinétique, le Groupe de Recherche d’Art Visuel (G.R.A.V) verra le jour à Paris ainsi que dans de multiples autres villes tel que Milan (Le groupe T), à Moscou (le groupe Dvizheni), et même aux Etats Unis, dans l’Ohio (Groupe Anonima). Ces groupes incarnent des modes de production collectifs, et vont même jusque à organiser des expositions et des manifestations à l’extérieur des établissements culturels.
Au fils du temps, même si l’art cinétique gardera les mêmes principes de perturbation des perceptions, il continuera d’évoluer. En effet, il ne faut pas oublier que la société change, et l’art avec elle. De nos jours, l’artiste n’utilise plus les mêmes procédés, il ne se contente plus de simple machine. Il finit par utiliser la haute technologie, les systèmes informatiques. L’évolution de la société veut cela, et il à prévoir que les artistes de l’Art cinétique utiliseront des techniques de plus en plus sophistiqué, les perceptions des spectateurs ayant changés en même temps que la société.
Comme nous pouvons le voir, l’Art cinétique est une discipline aux multiples facettes. Même si en 1920 ont n’utilisait pas les mêmes termes aujourd’hui, l’importance du mouvement y était toujours aussi visible. C’est pourquoi il est difficile de trouver la date exacte de l’apparition de l’art cinétique. La naissance de cette art se définit elle par le nom qu’on lui donne, ou plutôt les œuvres qui correspondent à ses caractéristiques ?
Marcel Duchamp
Il est nécessaire de commencer, par les débuts de l’art cinétique, et donc par l’un des plus grand artistes contemporain de son temps : Marcel Duchamp. Bien qu’il soit plutôt connu par ses œuvres cubistes, cet artiste à porté beaucoup d’intérêt au cinématographe et au mouvement. Il est même devenu l’un des référents de l’art cinétique. Finalement, nous pouvons dire que Marcel Duchamp à exercer une grande influence sur beaucoup de discipline d’Art contemporain. Ses œuvres les plus réputés dans l’Art cinétique sont les ready-made (1913) : une roue de vélo qu’il à renversé sur un tabouret et que l’ont peut faire bouger.
Man Ray
Cet artiste, comme il l’a été précisé ci-dessus, à imaginé les premières sculptures mobiles. Les plus réputés sont Abats-jour et Obstruction. La première sculpture citée s’avère être une feuille de tôle en spirale suspendu devant une fenêtre et qui s’agite en fonction des courants d’airs.
Obstruction comporte plusieurs cintres suspendus les uns aux autres et qui peuvent être continuellement assemblées et en mouvement.
Victor Vasarely
Cet artiste est lui aussi l’un des précurseurs de l’Art cinétique, et fondateur de L’Op Art. L’œuvre de sa création, Bi-forme, est très réputé. Cette dernière rappel ses premières compositions abstraites en noir et blanc, et peut même se placer dans la continuité de ces compositions. Cette création est constituée de deux plaques de verre gravés qui ont la capacité de se mouvoir en fonction des déplacements des spectateurs.
Théo Jansen
Cet artiste est réputé pour ses machines à rêves, ou plutôt les Strandbeests : Une succession de sculpture en tube de plastiques qui peuvent se mouvoir par la seule force du vent. Placés sur des grandes plages de sables, ces étranges créatures s’animent au moindre souffle de vent. Theo Jansen à donc tout de l’artiste du mouvement cinétique.