Carsten Höller, né en 1961 à Bruxelles, est un artiste contemporain allemand qui aime travailler sur les interactions entre l’art, la biologie et les visiteurs de ses expositions. Il vit et travaille aujourd’hui à Stockholm.
« J’essaie de promouvoir un certain mode de compréhension de nous-mêmes qui pourrait s’avérer utile si nous voulons survivre longtemps encore sur cette planète »
Carsten Holler
Carsten Höller a une formation d’entomologiste et c’est pourquoi il applique des procédures d’expérimentation scientifique à des réalisations artistiques. Ses installations posent un regard froid sur la situation humaine. Il tente de réconcilier biologie, éthologie et humanisme.
Carsten Höller propose une double vision à travers ses expositions comme celle présentée au MAC à Marseille en 2004 où il s’est servi de l’architecture du musée pour créer des salles symétriques par rapport à un axe ou encore la proposition faite aux visiteurs de parcourir l’exposition en portant des lunettes qui inversent l’image rétinienne produisant ainsi une « vision non inversée de l’image rétinienne ». D’autres installations comme Infrared Room (salle infrarouge) on été présentées, comme cette salle obscure équipée de caméra infrarouge projetant aux visiteurs leur image avec un décalage temporel qui change au cours du temps. Le visiteur étant souvent sollicité, on peut parler d’art participatif.
Cette notion de double se retrouve également dans une installation que l’artiste a réalisée à Londres en 2008, il s’agit d’un bar restaurant « The Double Club » présenté comme un espace séparé en deux avec une partie Congolaise et l’autre occidentale. Les deux parties du restaurant diffèrent alors dans la décoration, la musique et les menus proposés. Dans ce lieu coexistent alors deux cultures opposées.
Ce rapprochement des cultures se retrouve dans l’exposition Japan Congo organisée par Carsten Höller en 2011 au Magasin à Grenoble, puis au Garage Center of contemporary culture de Moscou et au Palazzo Real à Milan. Cette exposition confronte effectivement la collection d’art contemporain congolais et d’art contemporain japonais du collectionneur Jean Pigozzi.