Félix Gonzàlez-Torres est un artiste majeur de la scène artistique contemporaine. Il est né le 26 novembre 1957 à Guáimaro et disparu prématurément à l’âge de 39 ans le 9 janvier 1996 à Miami. Il est américain d’origine cubaine.
Il a grandi à Porto Rico avant de s’installer à New York. Il fut présenté à partir de 1990 par la Andrea Rosen Gallery, jusqu’à sa mort des suites du sida.
Son travail
Son travail s’inscrit dans la continuité du minimalisme et de l’art conceptuel tout en y ajoutant une part importante de faits autobiographiques. Félix Gonzalez-Torres aborde différents thèmes comme ceux de la maladie, de la mort et de la sexualité à une époque ou le sida se développe et soulève des enjeux politiques et sociaux déterminants. Lui même d’ailleurs est atteint de cette maladie et en mourra.
Les œuvres de Félix Gonzàlez-Torres
Dans ses œuvres, Félix González-Torres combine subtilement expérience personnelle, réflexion sur l’histoire de l’art et prises de positions politiques. Il n’est pas rare qu’il y rende compte des différentes facettes de sa situation d’artiste homosexuel d’origine cubaine, sans toutefois tomber dans les stéréotypes de la banalité de ce milieu. Après la mort de son compagnon, Ross Laycock « Wati » du sida, il représente cette mort de façon réflexive et considère que l’oeuvre se meurt.
Félix González-Torres a fait de l’art et de sa position d’artiste l’expression de la réalité de sa propre vie à l’intérieur de la société.
Ainsi, il expose des objets de la vie quotidienne, par exemple des tas de bonbons (très représentatif de son travail) qui ont pour poids exact la somme de son propre poids et de celui de Ross Laycock « Wati ». Ces bonbons attirent alors le spectateur vers l’œuvre. Le fait que le public soit attiré par l’aspect visuel et qu’ils puissent se servir évoque en outre la propagation du virus du sida dans la communauté homosexuelle. Dont l’artiste et son compagnon ont subi les conséquences. On parlait alors de faits autobiographiques dans le travail de Félix. C’est certain, il y a une sorte de témoignage derrière tout cela on montre un aspect beau derrière lequel quelque chose de mauvais peut se propager très rapidement.
En 1991, il présente une installation composée de quelque unité 315 kg de bonbons à la réglisse en forme de projectiles, remettant ainsi en question la légitimité de l’opinion publique des États-Unis dans sa prise de position lors de la Guerre du Koweït (1990-1991) première guerre du Golfe
Exposition récente
Pendant quatre mois, du 18 Juillet au 16 Novembre, nous avons eu la chance d’accueillir une oeuvre de Félix Gonzalez-Torres à Montpellier. La Panacée qui est un centre de culture contemporaine à Montpellier a donc accueilli une des oeuvres de Félix. Il s’agit de « Untitled Placebo Landscape For Roni ». Il s’agit ici encore de bonbons et cette fois-ci sous forme de tapis. Ces bonbons sont enrobés d’un papier couleur doré en référence à l’artiste Roni Horn et son œuvre Gold Field I comme le souligne d’ailleurs le nom de l’oeuvre de Felix « Placebo Landscape For Roni ». L’œuvre de Felix Gonzales-Torres appartient à la série des Candy stacks (les tas de bonbons) qui représentent métaphoriquement le portrait de personnes chères à l’artiste, on a pu voir précédemment qu’un des portraits récurrent était celui de son compagnon. L’ensemble des bonbons compose alors une sculpture éphémère adressée au public qui l’ingère et est vouée à disparaitre au fil de l’exposition. Comme si en avalant ce bonbons le public allait lui aussi être contaminé.