Michael Heizer

Michael Heizer Madden est un grand nom du mouvement Land Art américain. Il est né le 4 Novembre 1944 à Berkeley, en Californie.

Il est le fils de Robert Fleming Heizer et Nancy Elizabeth Jenkins. Robert Heizer fut l’un des plus éminents anthropologues de son temps, il enseigna pendant près de trente ans à l’Université de Californie et est auteur de nombreux livres influents, en particulier sur la culture amérindienne dans l’Ouest. Heizer a été exposé à de nombreuses influences dans sa jeunesse qui façonneront son art. Le travail anthropologique de son père l’on conduit dans les régions rurales de la Californie, du Nevada, du Pérou et de la Bolivie, mais également le travail de son grand-père maternel, Olaf P. Jenkins, qui était géologue.Le travail de ses proches furent une inspiration pour Heizer qui est fasciné par les grandes tailles et les masses importantes des bâtiments, plus que part leur fonction ou leur signification symbolique.

Heizer a brièvement été à la San Francisco Art Institute de 1963 à 64 mais a déménagé à New York en 1966, où il était en contact avec un certain nombre d’artistes éminents, y compris Carl Andre, Dan Flavin, Walter De Maria, Tony Smith, et Frank Stella. Heizer a commencé sa carrière en produisant des peintures et des sculptures conventionnelles et de petite taille. Vers la fin des années 1960, il quitte New York pour les déserts de la Californie et du Nevada, où il a commence à produire à large échelle des travaux qui ne pourraient pas être disposés dans un musée, excepté peut-être en photographie.

Double Negative

En 1967, Heizer a créé un nouveau genre de « Land art », qui utilise la terre comme support. Loin des studios exigus de New York, et à l’extérieur des limites du blanc des murs du musée, ses œuvres ont atteint une ampleur sans précédent, culminant dans ce qui est peut-être son œuvre la plus célèbre, le Double Negative : une sculpture négative composées de deux entailles, séparées par du vide, coupant le côté d’une mésa dans le désert du Nevada et mesurant au total 1 500 pieds de long, 50 pieds de pronfondeur et 30 pieds de large. 240 000 tonnes de roches ont été déplacées.Heizer travaille plus sur la taille dans ses œuvres que sur l’échelle. Pour lui la taille est réelle tandis que l’échelle est imaginaire. Dans son travail, il est plus concentré sur la perte des repères.

Son dernier projet, intitulé Levitated Mass, a été conçu pour le Los Angeles County Museum of Art (LACMA) avec le soutien de donateurs privés. Il a impliqué le déplacement d’un bloc de granite de 340 tonnes1 depuis une carrière de Jurupa Valley (comté de Riverside) jusqu’au LACMA. Ce convoi particulièrement exceptionnel d’environ 90 m de long a circulé dans les rues de Los Angeles, durant 10 nuits, entre le 28 février et le 10 mars 2012. Le rocher mesure 6,5 m de large par 6,5 m de haut et sera prochainement installé définitivement au-dessus d’une tranchée d’environ 140 m de long. Ce projet, comme la plupart des œuvres réalisées par Heizer dans les déserts américains, est une expérience artistique. Le public, ici, est invité à faire l’expérience d’une masse en lévitation en empruntant une gigantesque tranchée sculptée dans le sol qui le conduit à passer sous un gigantesque rocher. L’inauguration de Levitated Mass a eu lieu le 24 juin 2012. Un film-documentaire du réalisateur Doug Pray est sorti en 2013.

 

Levitated Mass

 

Complex City

Dans son travail du Complex city dans le désert du Névada aux Etats-Unis, Heizer s’inspirât de deux constructions architecturales ayant appartenues à des civilisations antiques. Il prit comme exemple la pyramide de Djoser sur le site de Saqqarah en Egypte datant du 3° millénaire avant JC puis du bâtiment du jeu de paume à Chitchen Itza de la civilisation Maya au Mexique.

Le spectateur a du mal à définir si Complex city fait figure de sculpture ou d’architecture. Heizer l’a défini comme une sculpture, pourtant ses références et sa grandeur font plutôt pencher la balance pour une œuvre architecturale. Comme un grand bâtiment dans une ville, la construction s’impose au spectateur selon le v’u d’Heizer.
Cet artiste, enfant de la génération non-art, a fait de la « non architecture ». Ses édifices ne sont pas faits pour habiter et ne remplissent aucune fonction, qu’elle soit sociale ou religieuse, que possède normalement un bâtiment dans une ville. Ici le cadre de « Complex city » est le désert du Nevada, lieu totalement inhabituel pour une construction de ce type.

On peut aussi dire que Heizer est atteint de gigantisme. Complex city s’inspire de grands édifices , et le goût pour les grandes tailles d’Heizer en on fait une cité impressionnante. Le spectateur doit se sentir écrasé et complètement déboussolé au milieu des ces 3 gigantesques édifices. La perte de repère est accentué par certaines parties de la structure qui semblent juste tenir, s’avançant dans le vide.

Autres œuvres

  • Dissipate : une série de cinq entailles légèrement creusées sur le fond d’un lac asséché
  • Tengential Circular Negative
  • 45 Degrees, 90 Degrees, 180 Degrees
  • North, East, South, West (1967/2002), New York
  • Isolated Mass/Circumflex (1968 72), Houston, Texas
  • Rift (1968 72; deteriorated), Nevada
  • Windows and Matchdrops – (1969), Germany
  • City(artwork)|City (1972, unfinished), Lincoln County, Nevada
  • Adjacent, Against, Upon(1976), Seattle, Washington
  • This Equals That (1980), State Capitol Complex, Lansing, Michigan

Hommages
  • Mungo Thomson, Levitating Mass (2012), Aspen, Colorado.
  • Régis Perray, 340 grammes déplacés… during Levitated Mass by Michael Heizer (2012), Nantes, France.
  • Jack Daws, Life on the Farm (Heizer), 2010

Sources

http://doublenegative.tarasen.net/heizer.html
http://doublenegative.tarasen.net/city.html
http://pat.hernandez.pagesperso-orange.fr/heizer.htm