
Michelangelo Pistoletto est un artiste contemporain italien (peintre et scuplteur), il est né en 1933 à Biella (Piémont). Il commence dans le domaine de l’art en 1947 en assistant son père qui était restaurateur de tableaux. Il continuera cette activité jusqu’en 1958 en parallèle avec sa fréquentation d’une école de graphisme publicitaire.
C’est à ce moment que naît sa créativité dans la peinture avec de nombreux autoportraits sur des surfaces diverses comme l’acier ou des miroirs. En 1959, il participe à la Biennale de st Marin et il expose l’année suivante à la galerie Galantatayar de Turin, ce sont ces deux premiers événements qui marqueront son entrée dans le milieu de l’art. En 1967, il remporte le premier prix de la biennale de São Paulo, à la suite de cela, la même année, il élargira son champ de vision en s’essayant à l’art vidéo, le théâtre et la performance.
Démarche et œuvre de Pistoletto
Michelangelo Pistoletto se revendique du mouvement ou « attitude » de l’Arte Povera, qui fit son irruption dans l’art Italien à partir de 1967, visant à défier la société de consommation. Il conçoit donc nombre de ses oeuvres avec des matériaux dits « pauvres » ; notamment en peignant sur des miroirs, en se servant de briques ou de chutes de tissus. Mais dans la même veine, il est surtout connu pour avoir innové dans l’art statuaire classique en réalisant des moulages avec des chiffons. Il sort un livre intitulé L’uomo nero rassemblant ses idées conceptuelles. Il fit une pause dans sa carrière artistique en se retirant du milieux de 1974 jusqu’à la fin des années 1970 où il reprendra sa production notamment de sculptures mais également en concevant des décors pour le théâtre aux USA. Au début des années 1980 il s’essayera au théâtre dans des salles à Rome.
En 1996, Michelangelo Pistoletto fonde la ville d’art Cittadelarte ? Fondazione Pistoletto, dans une usine désaffectée en Italie. Il en fera notamment un centre de recherche sur la création et l’innovation. Le centre se divise en plusieurs « bureaux » abordant des sujets différents tels que l’art, la politique, la spiritualité ou bien l’éducation.

Cette oeuvre nous montre bien l’influence de l’Arte Povera sur Michelangelo Pistoletto, en effet, l’artiste nous propose une Vénus revisitée avec des matériaux dits « pauvres » comme les chiffons.
Récemment Pistolleto à inventer, un signe, qui reprend le signe mathématiques de l’infini en le détournant. Il y voit là son utopie, sa vision du monde, ce signe tracé d’une ligne continue appelle à retrouver une unité entre Homme et nature, masculin et féminin, individu et société. Il reste notamment avec ce signe l’un des seuls artistes qui pense que l’Art peut et doit changer le monde.
Le signe et son explication

C’est donc cette philosophie, ce concept qui occupe les aspirations de Pistolleto en ce moment, on peut donc observer ce signe dans nombreux endroits.
Exemple d’un de ces signes présent sur la pyramide du Louvre

L’image suivante est très intéressante car elle met en évidence deux grands concepts de notre artiste. Tout d’abord, la peinture sur miroir qui fait du spectateur partie intégrante de l’oeuvre, ici, il crée l’oeuvre tout en y faisant part intégralement. Et bien entendu le second concept qui est celui du signe infini revisité.
