Tomás Saraceno est un artiste et un architecte Argentin né en 1973. Ses œuvres se révèlent par leur aspect à la fois contemporain et poétique.
Il imagine des structures expérimentales sous forme de ballons ou de plates-formes modulaires gonflables et habitables. Ainsi son travail se définit principalement par une influence onirique et imaginaire.
Les travaux de Tomás Saraceno ont une dimension écologique . A travers ses oeuvres, il invite le spectateur à poser un regard différent sur l’environnement. Le mode de pensée de Saraceno semble être un peu utopiste mais il finit toujours par rassembler tous les éléments possibles pour constituer une véritable oeuvre qu’on aurait pu penser irréalisable. Ses oeuvres sont de véritables éloges à la nature.
Ses réflexions se concentrent principalement sur le mode de vie urbain et la façon de l’envisager différemment. Il a d’ailleurs été invité par l’organisation londonienne The Arts Catalyst, elle-même recommandée par l’Agence spatiale européenne, pour discuter des possibilités d’utilisation de la Station spatiale internationale à des fins culturelles.
La Arts Catalyst, agence d’art et de science londonienne, collabore donc avec l’artiste pour un projet d’éducation et de compréhension du monde.
Œuvres
Cette pièce manifeste l’intérêt de l’artiste pour les toiles d’araignées, des entremêlements denses, tissés par un animal souvent minuscule mais qui se révèle d’une résistance étonnante. « Galaxies » occupe l’espace d’exposition de manière telle que le public doit se frayer un chemin au milieu des câbles. Comme s’il devait parcourir un parcours d’obstacle, le spectateur se voit pris dans une toile d’araignée sur-dimensionnée. Le spectateur suit en quelque sorte l’itinéraire d’une gouttelette d’eau : élément microscopique. La série Galaxies à laquelle cette œuvre appartient participe à la volonté de Saraceno de créer des structures poétiques modifiant notre point de vue sur les phénomènes naturels.
Son idée pour Air-Port-City est de créer des plates-formes ou des cellules habitables composées de villes qui flottent dans l’air. Air port City serait comme un aéroport géant où tout le monde pourrait voyager librement dans le monde entier. Ces cellules habitables voleraient dans le ciel grâce aux vents (local et mondial). ça serait une migration durable et mobile.
Parallèlement à ses sculptures/structures, Tomas Saraceno réalise des vidéos dans des sites naturels exceptionnels. Il crée ainsi des images envoûtantes qui stimulent l’envie de trouver de nouvelles manières de vivre sur notre planète. Récemment, il a présenté au Barbican Centre de Londres une installation composée de 32 projections vidéo. Ces images, tournées au Salar de Uyuni en Bolivie, transposaient l’évolution météorologique d’une journée par le biais d’un panorama filmé sur 360 degrés. Dans le même registre, Tomas Saraceno s’est rendu au parc de Lencois Maranhenses, dans le nord est du Brésil. Des dunes de sable blanc, au creux desquelles se niche de l’eau de pluie, forment un paysage féerique que l’artiste a scruté, muni de caméras alimentées en énergie par des cellules photovoltaïques. Plusieurs films issus de ce tournage seront projetés simultanément dans la grande salle d’attitudes.
Cette oeuvre est constituée d’une vingtaine de biosphères, qui sont conçues au départ comme des œuvres autonomes. Certaines ne contiennent rien qu’un peu d’eau, d’autres sont pleines d’une végétation luxuriante. Deux d’entre elles peuvent accueillir des visiteurs, émerveillés de retrouver les sensations des châteaux gonflables de leur enfance. L’installation ne fonctionnerait d’ailleurs pas si bien sans ces habitants en chaussettes qui animent de leur présence ces « villes-nuages », donnant à l’utopie une étonnante réalité.
L’utilisation de matériaux simples et transparents confèrent à ces travaux une apparente légèreté et une sensation de bien être.
Au-delà de la performance scientifique et technique, les éléments de l’installation sont plastiquement sublimes : échos des couleurs, contraste des matières, jeux des perspectives. Le tout est d’une beauté à couper le souffle.
Video de présentation du studio de l’artiste
Expositions personnelles
2010
« 14 billions », Bonniers Konsthall, Stockholm, Suède.
« Tomas Saraceno: Lighter than air »(Plus léger que l’air), Galérie Houston Blaffer Houston, USA.
« Tomas Saraceno », Baltic Centre for contemporary Art, Gateshead (currently)
« From Camogli to San Felipe, spiders weaving stars »(De Camogli à San Felipe, les araignées tissent des étoiles), Fondazione Pierluigi e Natalina Remotti. Italie
« Tomas Saraceno », Andersen’s Contemporary, Copenhagen, Danemark.
2009
« Biosphere », Statens Museum for Kunst, Copenhague.
« Tomas Saraceno », Mudam Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, Luxembourg.
« Cloudy House »(Maison nuageuse), Andersen’s Contemporary, Berlin, Allemagne.
« Tomas Saraceno: Lighter than air », Walker Art Center, Minneapolis, USA.
2008
« Galaxies forming along filaments, like droplets along the strands of a spiders web », gallerie Tanya Bonakdar, New York, USA
« Cloudy Dunes », Fondazione Garrone, Genova, Italie.
2007
« Air-Port-City », De Vleeshal, Middelburg, Pays Bas.
« Opening »(ouverture), AEREA Christian Larsen, Stockholm, Suède.
« Biosphere MW32 Air-Port-City », Pinksummer Gallery, Genova, Italie.
« Microscale, Macroscale and Beyond: Large-Scale Implications of Small-Scale Experiments »,Berkeley Art Museum, USA
2006
« On Water» »(Sur l’eau) Centre d’Art Santa Monica, Barcelone, Espagne.
« Cloudy Dunes_Air-Port-City », Attitudes – espace d’arts contemporains, Geneve, Suisse.
« Air-Port-City »,Tanya Bonakdar Gallery, New York, USA
« Cumulus» »,The Curve , Barbican Art Centre, Londres.
« Infinitive Actives », Portikus, Frankfort, Allemagne.
2005
«Sehnsüchtig gleiten Ballone rund um die Welt», Green Light Pavilion, Berlin, Germany
2004
«On-Air» Pinksummer gallery, Genova, Italy
2003
«In-migration», Universität Kaiserslautern, Germany