Bernard Pagès

Bernard Pagès est un sculpteur français contemporain né à Cahors dans le Lot .
En 1959 il passe le concours d’entrée des Beaux-arts à Paris, mais il sera recalé. Il s’inscrit alors à « l’atelier d’art sacré ». Un an plus tard, il découvre « l’atelier Brancusi » qui lui permettras quelques années après de se consacrer uniquement à la sculpture.

Puis en 1965, à Coaraze (un petit village de l’arrière-pays niçois) il reprend puis abandonne la peinture en faveur de la sculpture.
En 1968-1969 il participe l’Exposition des Nouveaux Réalistes à Nice, puis grâce à Viallat et Lepage à de multiples expositions de groupe. Il se considère proche de Supports/Surfaces.

En 1969, Bernard Pagès expose l’une des déclinaisons du rapport Briques/Bûches à Nice et à Bordeaux. Il les présente l’année suivante à Brescia (Italie), avec en plus d’importantes combinaisons de carrelages et de gravier. Il réalise durant l’été de nombreuses expositions dans la nature. Il refuse aussi de participer à l’exposition à Paris qui devait fonder ce groupe.

C’est alors quand 1971, Bernard Pagès entreprant un travaille en solitaire. Il ne se rend plus à Paris et ne participe à aucune exposition. Il commence des séries de Piquets, répertorie des tas de gravier, classe les états d’un Fil de fer recuit (en 1972), élabore les premiers assemblages et illustre leurs classements par leurs empreintes. Sa participation en 1974 à l’exposition « La nouvelle peinture en France » au musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne vient achever cette période de retrait.

L’année suivante il présente à Paris à la galerie Eric Fabre, sa première exposition personnelle, qui se constitue d’une série d’Assemblages. Il participe également à la neuvième Biennale de Paris. En 19778 Il est invité à réaliser des interventions directes sur la nature en trois lieux : au centre américain de Paris (il exécute un lit de 1200 briques),à Auzole, dans le Lot (un large quart de cercle d’herbe calcinée) et dans la forêt de Neuenkirchen (un grand parcours coloré). Par la médiation de ces « trois empreintes géométriques dans le paysage », il opère un déplacement vers une rigueur plus marquée.

En 1983, le Centre Georges-Pompidou à Paris lui consacre une importante exposition. Il commence à travailler sur de plus grandes dimensions. Outre de nouvelles colonnes en pierre et maçonnerie, il réalise des pièces de métal.

Dès 1985, Bernard Pagès exécute des oeuvres monumentales dont l’ « Hommage à Gaston Bachelard », colonne installée à Mailly-Champagne, la « Fontaine Olof Palme », à la Roche-Sur-Yon, l’ « Hommage à Albert Camus », implanté à Nîmes et la « Colonne » au siège des Affaires culturelles de la Ville de Paris. En 1986, il fait écho aux paysages de 1978 en organisant un cheminement de fûts (« 222 Flowers ») en demi-cercle sur le flanc d’une colline que domine le château d’Edimbourg.

Il expose un an plus tard au musée d’Art moderne de Céret, réalise en 1988 l’ « Arête-cheminée » d’Ivry, et présente un choix d’oeuvres récentes au Centre d’art contemporain Midi-Pyrénées (1989). La galerie Lelong, où il expose pour la première fois en 1987, lui consacre une exposition personnelle lors de la FIAC de 1989.

A partir de 1992, il réalise des commandes privées, comme « La Fontaine parfumée » de l’usine Fragonard à Eze, qu’accompagnent des expositions personnelles dans des musées (musée Denys-Puech à Rodez, cloître Saint-Trophime d’Arles, Herzliya museum of art, Israël, etc.)

Après l’installation de « La Pierre à l’éperon » à l’Ecole des mines d’Alès, Bernard Pagès expose en 1994 à Paris une série de « Dévers » et des oeuvres nouvelles au château d’Arsac à Bordeaux. Il participe au 1% du réaménagement du palais de justice (Palais Rusca) de Nice en masquant par neuf ?boucliers? les projecteurs des voûtes.

En 1995, l’exposition à caractère rétrospectif au musée Henri-Martin à Cahors et l’exposition d’oeuvres récentes au musée Matisse de Nice sont l’occasion de la publication d’un catalogue raisonné de son travail depuis 1989.

Le dépôt de la « Colonne 85 » de Jacques Vistel au musée de Brou donne l’idée d’une exposition déployée dans les salles capitulaires et dans les cloîtres du monastère au printemps 1996.

Pendant l’été 1996, Bernard Pagès présente des sculptures récentes à la galerie Jacques Girard à Toulouse et à Valréas (Enclave des Papes) des oeuvres monumentales dans le château de Simiane et dans la ville. La fin de cette même année est marquée par la mise en place du « Dévers à la torsade », commandé par le rectorat d’Aix-Marseille, sur le parvis de l’université de Sciences et Droit du site de Montperrin à Aix-en-Provence. De décembre 1996 à la fin du mois de février 1997, une exposition est organisée au Carré Saint-Vincent d’Orléans.

Un ensemble de sculptures intitulé « Les Acrobates » est exposé pendant l’été 1997 au Centre d’art contemporain de Vassivière en Limousin. Le « Dévers aux fruits d’or » est implanté au Collège Guillaume Vento de Menton en novembre 1997, et le « Point de Vue » dans le parc de sculptures de Vassivière début 1998.

Pendant l’été 1998, une vingtaine de sculptures sont exposées dans l’église Saint-Pierre, dans le cadre de la biennale de sculptures d’Avallon.

En 1999, les « Surgeons » et « Acrobates » sont montrés à la Galerie Lelong à Paris. Le catalogue est accompagné d’un texte de Denis Roche. Au printemps, trois sculptures monumentales sont érigées sur la place de Dolceacqua en Italie. A l’automne, Bernard Pagès participe à l’exposition « Les champs de la sculpture » sur les Champs-Elysées, avec « La Déjetée » (installée depuis au Château d’Arsac, Margaux). En juin 2000, deux expositions sont organisées en Champagne-Ardennes par l’Office régional de la Culture.

Trois réalisations ponctuent l’année 2001 : la « Passerelle » sur le Paillon de Contes (Alpes Maritimes) en collaboration avec l’architecte Marc Barani, « Le Dévers en ogive » implanté à Valréas, et un ensemble de cinq sculptures installées sur le parvis du palais de justice d’Epinal.

A l’occasion de la sortie du livre : « Oeuvres de 1992 à 2002 », accompagné d’un texte de Maryline Desbiolles : « Nous rêvons notre vie » (Editions du Cercle d’art, collection « Pérégrines »), est organisée une série d’expositions. Elle commence à la Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées à Toulouse (janvier-mars 2003), se poursuit à la Maison des Arts de Malakoff (mai-juillet 2003), la Chapelle des Ursulines de Quimperlé (juin-septembre 2003), l’Ancien Palais de l’Evêché de Beauvais (janvier-mars 2004) et s’achève au musée de la Ville de Soissons – Arsenal Abbaye Saint-Jean-des-Vignes (avril-juin 2004). Pendant l’été, il participe à de nombreuses expositions collectives, dont une en compagnie de Claude Viallat.

Un ensemble de neuf nouvelles sculptures (« Les Larrons ») est montré pendant l’été 2004, lors d’une exposition collective dans les jardins de la Résidence de France à la Marsa en Tunisie.

A la fin de l’année 2004 est inaugurée la Bibliothèque municipale à vocation régionale de Marseille ; Bernard Pagès y a réalisé un cheminement d’acier sur le sol de marbre.

En 2005, seize panneaux de tôle éclatée et vivement colorée ponctuent les passerelles au c’ur du lycée de Vence. Un « Chevêtre » prend place devant la faculté des Lettres et Sciences humaines de Limoges.

2005 et 2006 sont occupées par la création de sculptures nouvelles spécialement réalisées pour l’exposition au MAMAC de Nice. En 2007, il participe avec la galerie Lelong à Art-Paris au Grand Palais et réalise une sculpture monumentale intitulée « Vent debout » sur le rond-point paysagé des « Baraques » de la route départementale 6202 à Nice.