Declaration de Bruce Nauman sur Live taped video corridor – 1970

Bruce Nauman

Dans les premiers corridors, […] le problème, pour moi, était de trouver comment limiter la situation pour que la performance ressemble à celle que j’avais à l’esprit. Dans un sens, c’était une forme de contrôle. Je ne voulais pas que quelqu’un d’autre ait une autre idée de ce qui pouvait être fait dans les corridors.

[…]

En fait, à cette époque, bon nombre d’artistes parlaient de l’art comme d’une sorte de jeu auquel on pouvait participer.

[…]

Mais le jeu n’implique aucune responsabilité’aucune responsabilité morale’or je pense que le fait d’être un artiste implique nécessairement une responsabilité morale.

1988

Il y a l’espace réel, puis il y a l’image de l’espace réel, qui est autre chose […] Ce qui m’intéressait, c’était de réunir ces deux types d’information: une information physique et une information visuelle ou intellectuelle. L’expérience réside dans la tension qui s’instaure entre les deux, dans l’incapacité de les mettre ensemble.

1986

J’étais simplement curieux d’utiliser les rats dans un labyrinthe […] Quand je me suis mis à travailler à ce projet, […] j’ai trouvé une revue où il y avait un article intitulé Learned Helplessness in Rats. J’ai repris ce titre. […] Il y était écrit que des rats, s’ils sont mis dans une situation de stress suffisamment importante, deviennent impuissants, mais… évidemment ! C’est la même chose pour l’homme.

1990

Mon œuvre est issue de ma frustration face à la condition humaine.

[…]

Il y a conflit entre nos instincts animaux et le comportement social qui nous a été inculqué, et mon travail joue souvent sur la tension entre ces deux forces.

1991