
Ernesto Saboia de Albuquerque Neto est un artiste contemporain, plasticien, sculpteur, né à Rio de Janeiro en 1964, ou il vit et travaille depuis.
Figure de la jeune création brésilienne, il est l’un des artistes contemporains les plus important du Brésil.
Bien qu’ayant été largement influencé par Roberto Moriconi, il se démarque par la singularité avec laquelle il traite les notions d’espace de matière et de corps avec l’utilisation d’éléments comme le tissus, la polyamide, des épices, des perles, de la mousse, du coton, des herbes, etc.. Qui sont des matières sensibles et fragiles, assimilables au corps humain.
Ses installations prennent tout l’espace réservé, afin de pouvoir être traversées, habitées, ressenties et mêmes senties par les visiteurs, pour être emmené dans un univers de sensations semblables à celles du corps.
De ses premiers pas dans le monde de l’art, à son succès actuel
Sa première exposition individuelle fut à la Petite Galerie, à Rio de Janeiro, en 1988. Il produit et montre au public des groupes de sculptures réalisées en polyamide (la matière des bas et collants), qu’il remplit de petites billes de plomb.
Ses premières expositions individuelles à l’étranger se sont tenues en 1995, à la Biennale Internationale de Gwangju, en Corée du Sud ( qui à pour but la mondialisation de l’art et le respect de la diversité plutôt que l’uniformité).
C’est seulement en 1996 qu’Ernesto Neto décide d’incorporer différentes épices dans des bas de polyamide, afin de rajouter l’odeur aux sensations déjà présentes dans ces œuvres.
L’exposition
Le corps qui me porte, au musée Guggenheim de Bilbao, présentée 3mois en 2014, est composée d’une cinquantaine de ses œuvres (faîtes des années 1990 à nos jours, pour l’événement ou non). Divisées en 9 salles, la scénographie introduit au fur et à mesure le spectateur dans des zones d’instabilité, avant de lui offrir des moments de repos et de réconciliation avec son être.
Le voyage commence dans l’Atrium, présidé par une grande œuvre qui, par sa structure aux
formes organiques
, évoque une étrange créature, suspendue à 55mètres de haut, au plafond, intitulée
__ Pourquoi retournes-tu à Rome __
, représente
__Le corps féminin qui tombe__
( Le Léviathan Thot) réalisé initialement dans le cadre du 35e Festival d’Automne, au Panthéon de Paris, ou elle fut l’une des œuvres la plus admirée par les spectateurs, avant de prendre place dans cet Atrium. Le volume blanc, énorme, suspendu au plafond au-dessus du spectateur, semble prêt à respirer, avec ses grosseurs remplies de sable et de billes de polypropylène. Ses extrémités, longues et molles, tombent lourdement, évoquent la pesanteur qui nous ancre à la terre ainsi que la société dans laquelle nous vivons. La structure est souple, sensuelle et transitoire, comme nos propres corps. Comme nos propres corps aussi, cette sculpture est lourde de connotations autour des concepts : lourdeur / légèreté ; masculin / féminin ; mouvement / quiétude ; intérieur / extérieur… » »
Poursuivons maintenant notre visite du Guggenheim musée, en montant aux huit autres pièces réfugiées au deuxième étage.

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Je vends des bonbons//__ , crée pour cette rétrospective, Ernesto Neto cherche à nous immerger dans sa culture, celle de son pays. Des objets de la vie quotidienne structurent l’œuvre, font le noyau de l’œuvre, car entourées de tissus, poches en papier ou polyamide, coloré. Des mètres et des mètres d’un énorme maillage en fil de toutes les couleurs, tissé au crochet, forment une série de colonnes remplies de boules en plastique de couleur qui pendent du plafond de la salle. Certaines de ces colonnes sont emplies d’épices, de noix de coco verte, de canettes de bière ou soda, triées par couleur.. Des instruments de musique, plus précisément des tambours typiques du carnaval brésilien ainsi qu’un piano au centre sont à disposition des visiteurs, étant également incorporés au noyau, entremêlés dans la polyamide. » »
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__N’aie pas peur du chaos__
est consacré à la vie personnelle et donc intime de Neto. La pièce étant complétement recouverte, du sol au plafond, par d’énormes couches de polyamides, reliées entre elles par des colonnes elles-mêmes réalisées en polyamide. Le visiteur modifie l’oeuvre lors de son passage, le tissus se courbe sous le poids des visiteurs, ce qui abaisse le plafond, etc.. L’artiste recherche cette sensation de fusion ente les êtres et montre comment nos rencontres intimes nous transforment, peut-être en quelque chose de plus grand que nous-mêmes. » »

__La maison des rêves__
est une grande structure en bois, recouverte de polyamide créant une sorte de peau, dans laquelle nous pouvons entrer, comme une seconde petite pièce à l’intérieur d’une grande pièce.
Celle-ci fait penser à une créature historique, comme un dinosaure, ce qui à toujours fasciné Ernesto. Cela renvoie à une architecture animale.
La sensation de rêverie du visiteur est accentuée lorsqu’ils entrent dedans, l’odeur de clou de girofle émane d’une « larme féminine » et celle de poivre de deux « larmes masculines » » »
Liens externes
– http://ernestoneto.guggenheim-bilbao.es/fr/
– http://atelier-calder.com/ernestoneto.html’lesartistes=ernestoneto.html