François Morellet

François Morellet est un artiste contemporain international, connu notamment pour être une figure de l’abstraction géométrique , qui est un art ayant recours à des formes géométriques et colorées disposées à plats sur un espace en deux dimensions, c’est un art qu’on retrouve chez les premiers artistes abstrait dont Robert et Sonia Delaunay ou encore Mondrian. Il est aussi le précurseur du minimalisme crée aux États-Unis au début des années 60.

Il est aussi peintre, graveur et aussi sculpteur bien qu’il ait toujours refusé de ranger ses œuvres dans des cases particulières.

Biographie de François Morellet

François Morellet nait 30 avril 1926 à Cholet. Son père était le sous préfet de la ville de Chinon puis de Mayenne, il se reconvertit par la suite pour devenir directeur d’une usine de jouets.

En 1937 il s’installe avec sa famille à Paris. Et c’est 3 ans plus tard à 14 ans qu’il commence à peindre. C’est l’artiste peintre Jean denis Maillard qui lui donnera des cours et lui permettra d’exposer une de ses premières toiles au salon de société nationale des beaux-arts. Après son bac, il étudie le russe à l’école des langues orientales. C’est durant cette périodes qu’il découvre l’art polynésiens au musée de l’Homme, il dira d’ailleurs dans un entretien avec Marianne Le Pommeré en juillet 2006, que « Mes répétitions ne venaient ni de Seurat, ni de Cézanne, ni même de Mondrian, mais du musée de l’Homme et particulièrement des tapas océaniens ».

Il se marie en 1946 avec Danielle Marchand et aura trois enfants.

Dès cette fin des 40, il rencontre de nombreux artistes qui affineront ses choix artistiques. De 1947 à 1950 il passera par la case figuratif avant de choisir l’art abstrait sous les conseils du peintre et sculpteur, Pierre Dmitrienko. Des artistes comme Philippe Condroyer ou encore Dany Lartigues, seront pour lui des rencontres importantes.

C’est donc en 1950 qu’il débute dans l’abstraction, parallèlement il travaille dans l’usine de jouets familiale au suivi commercial mais aussi à la conception de modèles. En mars 1950 il expose pour la première fois à la Galerie Creuze de Paris. Il est marqué par Mondrian et ses œuvres adopte un langage géométrique très dépouillé, remplie de lignes, carrés, triangles ? Dans un nombre limité de couleurs et assemblés en deux dimensions.

Ces œuvres sont marquées notamment par celle de Max Bill et l’art concret qu’il découvre lors d’un voyage au Brésil en 1951, et la découverte des motifs géométrique de l’Alhambra à Grenade en 1952. Dans cette dernière il y trouve de nombreuses correspondances avec ses travaux, notamment le principe du « all-over » qui est une pratique en peinture consistant à répartir de façon plus ou moins uniforme les éléments picturaux sur toute la surface d’un tableau.

Sa deuxième expositions ce déroule à la galerie Colette Allendy en 1958 grâce à François et Véra Molnar et sa rencontre avec Victor Vasarely.
C’est à partir de là qu’il réalise ses premières trame, sa première étant un réseau de lignes parallèle noires superposées selon un ordre déterminé. Il fera cependant par la suite intervenir le hasard dans la répartitions des différents composants du tableau.

Il cherche entre autre à créer un art expérimental qui s’appuie sur les connaissances scientifiques de la perception visuelle. C’est dans ce contexte qu’il crée le Groupe de Recherche d’Arts Visuel (GRAV) en 1961, groupe composé de 5 artistes, Francisco Sobrino, Julio Le Parc, Horacio Garcia Rossi, Yvaral et Joël Stein ainsi que François et Véra Molnar, qui se dissoudra en 1968 après de nombreuses expositions. Ce groupe apporta beaucoup à l’art minimal et l’art cinétique. Ils disaient vouloir « donner un sens social à la géométrie ». Ils publieront en 1962 un catalogue manifeste pour la maison des beaux arts.

François Morellet expose à partir de 1963 ses premières œuvres composées de néons. À la manière de l’artiste américain Dan Flanvin.

Après la dissolution du groupe il réalises ses premiers adhésifs éphémères.
Après 1970, ses œuvres sont de plus en plus dépouillées et jouent avec leur support et l’espace environnant, il réalise alors de nombreuses intégrations architecturales, dont sa première, aujourd’hui disparue sur le plateau de la Reynie : 3°-87°-93°-183°. Il a de nos jours crée près de 135 intégrations architecturales. À Montpellier ont peut trouvé le « M » qui est une sculpture commandée en 1986 et constituée de 2 éléments en forme de pointes permettant de lire un M suivant le point de vue.

Dans les années 2000 ont lieux de nombreuses rétrospectives et expositions en Europe mais aussi au Brésil.
En 2010 il est le deuxième artiste encore vivant à réaliser une œuvres pérenne pour le musée du Louvre.

En 2011 il réalise sa 455ème exposition, l’exposition « Réinstallations ».

Son œuvre :
Ses œuvres sont le résultat du hasard et d’un systématisme, en effet elles résultent de l’application d’un système pré-défini énoncé souvent dans le titre comme « 40% bleu, 40% rouge, 10% vert, 10% orange » dans ce titre il nous explique la répartitions des couleurs des petits carrés qui composent le tableau.

Il prône dans ses œuvres la réalisations impersonnelle, le mouvement et les séries programmées. Il utilise différent matériaux comme support telle que des toiles, adhésifs, néons ou encore la surfaces de bâtiments…
Il cherche à démystifier la mythologies de l’art et de l’artiste notamment grâce au hasard.
Ont peux faire entrer son œuvre dans l’art minimal notamment à cause du soin qu’il apporte à l’application des notions de géométrie apportant une approche spatiale qui le situe dans cet art mais aussi à l’avant garde de l’art concret.
Parmi ses œuvres les plus connues :
Les néons (1963) avec lesquels il joue avec l’intensité de l’éclairage ou encore l’allumage instantané, et recrée parfois des toiles connues comme la série des cathédrales de Rouen de Monet avec les néons.

Adhésifs éphémères (1968) où il applique des bandes adhésives noires sur différent lieux ou supports…
Géométrees (1983) permettant de mélanger des contraires : élément naturel, organique et géométrie (l’artificiel)
Grotesques et lunatiques (1996) Jusque dans le début des années 90 François Morellet préféré utiliser des lignes droites dans ses œuvres. Mais des 1996 il introduit la courbe notamment dans sa série intitulée « grotesques ».

Déclinaisons de pi (1998) consistant à articuler des segments de droites selon des angles aléatoires obtenus à partir du nombre pi.