Jan Dibbets est un artiste connu pour ses photographies. Il est né à Weert, en Hollande, en 1941. Aujourd’hui, il vit et travaille à Amsterdam. On le rattache au Land Art, mais aussi à l’Art conceptuel.
Il appartient à la génération des peintres-photographes qui, à la fin des années 1960, estiment que la peinture dans laquelle ils se sont engagés conduit à une impasse. Ils se tournent alors vers la photographie, un art qui répond mieux aux exigences de la sensibilité contemporaine. Il débute en réalisant des travaux conceptuels dans des parcs, des jardins et sur des plages. Ce qui lui permet de faire apparaître la photographe comme l’instrument idéal pour élargir le champ d’investigation de l’art.
Jan Dibbets s’inscrit dans la lignée de la tradition hollandaise, celle d’un Vermeer, d’un Saenredam, ou d’un Mondrian : le paysage, le travail sur le motif, la représentation à travers la perspective, le cadrage, la notion de point de vue, tels vont être les grands axes de sa démarche. Son œuvre s’organise autour d’un questionnement sur les mécanismes de la perception et sur la notion de point de vue. Il se fait connaître en tant qu’artiste conceptuel à la fin des années 60, début des années 70 par des expositions dans les galeries telles que Konrad Fischer à Düsseldorf, Sperone à Turin, Yvon Lambert à Paris et Léo Castelli à New York.
Il participe également à des expositions organisées par Seth Siegelaub à New York (1969), par Harald Szeemann à Berne (Quand les attitudes deviennent formes, 1969) et à Kassel (Dokumenta V, 1972). Des expositions personnelles ont été organisées dans certains des plus grands musées d’art contemporain du monde, en particulier au Stedelijk Museum d’Amsterdam (1972), à l’ARC, musée d’Art moderne de la Ville de Paris (1980), au Walker Art Center, Minneapolis (1987), au Solomon R. Guggenheim Museum, New-York (1987), au Detroit Institute of Arts à Détroit (1987), au Centre national de la photographie, Palais de Tokyo à Paris (1991). L’hommage à Arago et le projet pour la cathédrale de Blois (création de vitraux) sont les premiers projets de commande publique pour lesquels Jan Dibbets est sollicité.
Parcours de Jan Dibbets
Après avoir étudié de 1959 à 1963 à l’Académie des beaux-arts de Tilburg, Dibbets prend des leçons auprès du peintre Jan Gregor à Eindhoven. Puis en 1963, il fréquente l’école d’art de Saint-Martin à Londres. Il réalise de 1964 à 1968 des peintures abstraites. En 1967, il exécute des empilements de peintures de taille égale, formant des cubes, qui marquent la fin de son activité de peintre.
C’est à Londres qu’il entreprend le prolongement de son travail conceptuel qu’on pourrait qualifier « in situ » puisqu’il s’adapte au paysage dans lequel travaille l’artiste. Plages, jardins et parcs sont les lieux de ses nombreuses interventions. Ce sont notamment ses perspectives corrigées qui feront sa renommé internationale comme par exemple son oeuvre 12 Hours Tide Object with Correction of Perspective où, à l’aide d’une pelle, il trace un rectangle corrigé par la perspective sur la plage et sera ensuite effacer par la marée montante.Cette première mise en œuvre d’une forme géométrique dans l’espace naturel et de l’évolutions séquentielles d’éléments naturels préfigure une grande partie de son travail ultérieur, qui joue sur les ambiguïtés du lien entre l’espace naturel, la vision humaine et les moyens de la représentation, particulièrement la perspective et la photographie.
En 1967, il fonde avec Reiner Lucassen et Ger Van Elk l’Institut international pour la rééducation des artistes à Amsterdam. La même année il réalise Perspective Correction Rectangle with 1 Diagonal, à Amsterdam, pour le Stedelijk Museum. Elle fait partie d’un série d’œuvres qui illustrent, sous forme de séquences photographiques, le parcours de l’ombre et de la lumière dans un espace.
En 1968, c’est à travers le détournement d’objet que l’artiste met en question le rapport nature-culture.Cela lui permet de mettre en valeur les effets paradoxaux créés sur des formes géométriques par des prises de vue. Il photographie les dessins qu’il réalise sur des planchers, des murs ou dans l’herbe ou dans le sable,et les utilise pour réaliser des anamorphoses. Il assemble plusieurs photos pour en faire un panoramas comme par exemple son oeuvre « Dutch Horizons ».L’espace et la perception jouent un rôle important dans son travail, tout comme le temps qui s’écoule. D’autres interventions peuvent être associer au Land Art, comme le Projet labour à Groningen, où il dessine des sillons dans le paysage,ou encore son intervention à l’exposition Earth Art à Ithaca en 1969 : http://museum.cornell.edu/earth-art-1969.html .
À partir de 1970, la valeur visuelle prend le pas sur l’élément conceptuel dans la production de Dibbets, ainsi dans les panoramas, paysage total formé par la juxtaposition linéaire de douze vues prises dans un paysage avec une rotation de 30° à chaque photographie. L’effet abstrait créé par le mouvement de l’appareil photo est accentué dans la série des Montagnes hollandaises (1971) par l’inclinaison de certaines prises de vue. Cette intégration des formes abstraites dans la réalité du paysage hollandais, mer, terre, ciel, est illustrée dans des œuvres comme Mer-Horizon 0-135° (1971), où l »il suit le renversement progressif de la mer par intervalles de 15°, ou dans la série des Comètes (1973). Il expérimente une série de montages de photos dans lesquels la ligne d’horizon est si malmenée que le principe même d’horizontalité s’en trouve offensé dont
Dutch Mountains, qui prend la forme d’une vague, Negative mountain sea ou encore Universe-world’s platform.
De 1973 à 1975, Dibbets crée des Structure pièces, juxtapositions linéaires de photographies représentant des éléments végétaux ou des reflets sur l’eau, transformant des détails de la nature en surfaces abstraites, puis, en 1976, il poursuit sa recherche sur les surfaces avec les Études de couleurs. À partir de 1977, il réalise des Constructions et des Structures, suites en demi-cercle de photos de sols, qui aboutissent à l’exécution de séquences photographiques d’espaces architecturaux, ancrées dans des surfaces abstraites dessinées, ainsi à l’abbaye de Sénanque en 1982 (Saenredam Senanque) ou au musée Guggenheim en 1986. Dibbets a participé à de nombreuses manifestations internationales (Biennale de Venise, 1972 ; Documenta de Kassel, 1972, 1977, 1982) et a fait l’objet de grandes expositions suite a sa réputation internationale qui l’a conduit à réaliser d’importantes commandes comme la création de 33 vitraux, réalisés par Jean Mauret, destinés à la cathédrale St Louis de Blois. Il a réalisé, au titre de la commande publique et à la demande de la Délégation aux arts plastiques et de la Ville de Paris, L’hommage à Arago, une série 135 médaillons de bronze placés sur le tracé du méridien de Paris. Les œuvres de Dibbets utilisent souvent la photographie.
Ses œuvres sont exposées tant dans son pays d’origine, au De Pont Museum à Tilburg et au Van Abbe Museum qu’ailleurs en Europe, par exemple au Musée d’Art contemporain de Turin ou au Tate Modern à Londres ainsi qu’aux États-Unis, par exemple dans la collection permanente du Walker Art Center de Minneapolis.
En 2005 il réalise une nouvelle série intitulée « Land see : Horizon », l’artiste va agencer deux images de multiples manières. L’horizon reste constamment parallèle au sol mais l’orientations des photographie est modifier. Comme le liquide d’un récipient que l’on pencherait dans différents sens, l’horizontalité de sa ligne reste imperturbable, le temps semble suspendu dans un espace immuable. Cette ligne qui sépare un ciel uniformément bleu clair d’une mer bleu sombre légèrement agitée et d’une prairie verte ne creuse pas l’espace. Tout reste sur le même plan.
Oeuvres majeures
Hommage à Arago Jan Dibbets
Monument à la mémoire d’Arago – 1994
Série de 135 médaillons du Nord au Sud de Paris.
Selon Dibbets «un monument imaginaire réalisé sur le tracé d’une ligne imaginaire».
135 médaillons de bronze, de 12 cm de diamètre, marqués du nom d’Arago, d’un N indiquant le Nord et d’un S indiquant le Sud sont disposés le long du méridien de Paris.
Pour honorer la mémoire de François Arago, physicien, astronome et homme politique, l’artiste néerlandais Jan Dibbets a conçu » un monument imaginaire » réalisé sur le tracé d’une ligne imaginaire, le méridien de Paris. L’oeuvre se présente sous la forme d’un parcours à travers la ville, par déplacement, toujours en rapport entre la vision proche et lointaine dans l’espace.
To the People of Poland, 1980
De 1893 à 1942 une statue en bronze de François Arago dominait la petite place de l’île de Sein, où le méridien de Paris coupe le boulevard Arago. Cette statue fut fondue pendant la Seconde Guerre mondiale. Il n’en reste que le socle.
En 1994, pour honorer la mémoire de François Arago, l’artiste néerlandais Jan Dibbets a conçu selon ses propres termes un « monument Imaginaire réalisé sur le tracé d’une ligne imaginaire, le méridien de Paris ». Le projet se présente sous la forme d’un parcours ouvert à travers la ville, matérialisé par 135 médaillons en bronze de 12 cm de diamètre, fixés au sol le long du méridien de Paris, entre le périphérique nord et le périphérique sud.
Les médaillons sont marqués du nom d’Arago ainsi que d’un N indiquant le nord et d’un S indiquant le sud orientés dans l’axe du méridien.
«En 1968, j’ai fait la liste de toutes les lignes imaginaires que je voulais baliser un jour. C’est la premiere fois que j’y parviens», disait Jan Dibbets. Là où des lignes imaginaires sont balisées nait le besoin imperieux et étrange de suivre ces tracés. La vie «revisitée» d’un artiste célèbre fascine, tout comme la possibilité de refaire le trajet d’une expédition, de suivre les indications d’un journal de voyage d’un autre temps où la progression d’une ancienne ligne de front. Peut-être avons-nous envie d’etre surpris !
L’environnement de l »il hollandais.
La découverte de l’horizon et son insaisissable frontière est un des premiers grands mystères du monde. Un jour dans notre vie, nous apprenons tous que l’horizon est cette « ligne circulaire où la terre et le ciel semblent se rejoindre » et dont ils sont le centre. C’est déjà plus conceptuel. Jan Dibbets, vers 8 ans, accompagne son père, pour la première fois, au bord de la mer du Nord, à Scheveningen, près de La Haye. Il est bouleversé par le spectacle parfait de la jonction linéaire de l’eau et le ciel. Il est tombé petit dans le concept. Comme on l’aura deviné, il est en plus hollandais. Un pays plat à la culture picturale aux étendues maritimes prisées par ses peintres du XVIIéme siècle.
Cité par un commissaire de l’exposition, Erik Verhaegen, voici un écrit de Paul Claudel extrait d’un texte sur la peinture hollandaise qui résume on ne peut mieux l’environnement de l »il hollandais.
« L »il en Hollande ne trouve pas autour de lui un de ces cadre tout faits à l’intérieur de quoi chacun organise son souvenir et sa rêverie. La nature ne lui a pas fourni un horizon précis, mais seulement cette soudure incertaine entre le un ciel toujours changeant et une terre qui, par tous les jeux de la nuance, va à la rencontre du vide (‘.) ainsi, il ne faudrait pas me presser trop pour avancer que l’art hollandais est comme une liquidation de la réalité ».
Il n’a pas fallut trop pousser le jeune artiste Jan Dibbets pour qu’à son tour, prenant la vague conceptuelle de la fin des années 60, il explore l’horizon de son enfance. Il choisit la photographie pour rendre à la fois « abstrait » et « réaliste » les fonds du ciel et de la terre. En ce sens, il lui est reproché , à l’époque, par les tenants d’une ligne dure sur l’art conceptuel ses lignes imaginaires pures qui laissent percevoir, le sujet et la méthode d’enregistrement s’y prêtant, un relatif romantisme, une certaine nostalgie. On pourrait esthétiquement (et à grands traits ) résumer qu’il se tient entre Piet Mondrian (un compatriote) dont il voulait « habiller ce qu’il a déshabillé » et Gustave Le Gray,ce photographe du XIXéme aux marines distanciées.
On ne sera pas donc étonné que des vues respectent, dans leur composition finales, une « horizontalité de la ligne » et que d’autres » ne la respectent pas ».
– œuvre importante Horizons
*L’horizon est vraisemblablement le motif qui a le plus durablement marqué l’œuvre de l’artiste néerlandais Jan Dibbets. Indépendamment de sa spécificité culturelle cette ligne trouve tout naturellement sa place au sein du parcours de Dibbets étant donné qu’elle constitue un motif inexistant ou, du moins, insaisissable. Il s’agit ici d’un équilibre entre rigueur et de poésie qui en constitue la signature de l’artiste.
*Dibbets aime la fantaisie, comme en témoignent sa série d’œuvres exposées au musée d’Art moderne, certaines, de loin, ressemblant même à la queue fabuleuse d’un dinosaure. De près, aucun doute, ce sont bien des photographies de la ligne d’horizon, mais assemblées de façon si curieuse qu’elles paraissent offenser l’horizontalité et se perdre dans les zigzags de l’imagination.
*Cette ligne d’horizon issue de deux paysages, l’un maritime, l’autre terrestre ; deux photographies qui ne font qu’une au service de la ligne, ou qui la malmènent. Et, toutes les œuvres suivantes. Une exposition intelligente et subtile autour du motif de l’horizon dans les photographies de Jan Dibbets.
Selon la définition du « Le Petit Larousse », l’horizon est la » ligne imaginaire circulaire dont l’observateur est le centre et où le ciel et la terre ou la mer semblent se joindre ». L’horizon n’est pas un motif, il n’existe que par rapport à notre vision et à travers elle. L’horizon est à la fois une donnée de la perception du paysage et un « motif abstrait, insaisissable ». Ce qui nous mène à l’expérience et à la réinterprétation de la perception.
» L’oeil en Hollande ne trouve pas autour de lui un de ces cadres tout faits à l’intérieur de quoi chancun organise son souvenir et sa rêverie. La nature ne lui a pas fourni un horizon précis, mais seulement cette soudure incertaine entre un ciel toujours changeant et une terre qui, par tous les jeux de la nuance, va à la rencontre du vide (…) ainsi, il ne faudrait pas me presser trop pour avancer que l’art hollandais est comme une liquidation de la réalité », Jan Dibbets
*En Hollande, patrie de Jan Dibbets, étrange pays où la terre et la mer sont au même niveau, sa présence est obsédante ; elle a imprégné tout l’art du XVIIème au XXème siècle, et après Ruysdaël et Mondrian, il en poursuit la quête.
*L’exposition montre deux temps de réflexion de l’artiste sur ce thème : le premier dans les années 1970, le deuxième à partir de 2005.
*La première oeuvre exposée, prémonitoire de tout ce qui va suivre, date de 1969. Intitulée « Five island trip » (photo n°1) elle se présente sous la forme d’un montage associant une carte de la Hollande avec le tracé de 6 parcours, les 6 photos prises lors de ces déplacements et une description manuscrite des trajets effectués. Ce travail est très proche de ceux réalisés à la même époque par des artistes du Land art, notamment par Richard Long auquel Dibbets s’était lié lors de son séjour à Londres au St Martin College.
*Sur chaque photo tirée en noir et blanc, la mer, légèrement moutonnante, est gris foncé, le ciel est gris clair. Il s’assombrit et disparaît presque complètement sur le dernier cliché. La variation de la hauteur de la ligne d’horizon, différente sur chacune d’elle, donne le sentiment de voir la mer se soulever, redescendre, se soulever à nouveau comme le mouvement des marées, celui des vagues, comme une respiration. Bien que minimaliste dans sa forme, l’idée de l’éternel retour, si chère aux romantiques m’a semblé ici sous-jacente.
*Avec les oeuvres suivantes effectuées vers 1972/1974, Dibbets va se livrer à une série d’expérimentations autour du même sujet ; ce sont des montages de photos dans lesquels la ligne d’horizon est si malmenée que le principe même d’horizontalité s’en trouve offensé. Elle se bombe (« Dutch Mountains »), prend la forme d’une vague (« Negative mountain sea »).
*Renversant terre et mer, d’un rapporteur de géomêtre (« Universe-world’s platform »). En dessinant un petit schéma en bas de chaque oeuvre, qui en indique la structure formelle, l’artiste nous dit précisément comment il a organisé le montage des photos qui les compose et nous donne à voir l’image et son concept ; avec les « Comets », (photo n° 4) la taille des photos et de leur encadrement blancs sans bords, leur agencement dans l’espace transforme l’ensemble en une fusée verte ou bleue qui s’élance vers l’infini. Cette trajectoire obtenue à partir d’innombrables horizontales est si parfaite qu’elle semble faite de carreaux de faience scellés à même le mur.
*L’horizon serait-il flexible ? Quelle étrange sensation !
*Trente ans plus tard, Dibbets va reprendre une oeuvre de 1972 : « Section aurea » pour la soumettre à d’innombrables variations ; elle est composée de deux photographies, l’une représentant la ligne d’horizon prise en étau entre ciel et terre, l’autre entre ciel et mer, accolées de manière à ce qu’elle travers les deux panneaux de façon continue.
*Avec cette nouvelle série commencée en 2005, intitulée « Land see : Horizon », l’artiste va agencer ces deux images de multiples manières. Dans la plupart des oeuvres exposées, la perturbation du spectateur naît de la variation des orientations infligées alors que l’horizon reste constamment parallèle au soi.
*Comme le liquide d’un récipient que l’on pencherait dans différents sens, l’horizontalité de sa ligne reste imperturbable et telle une clepsydre dont l’eau ne s’écoulerait plus, le temps semble suspendu dans un espace immuable. Cette ligne qui sépare un ciel uniformément bleu clair d’une mer bleu sombre légèrement agitée et d’une prairie verte ne creuse pas l’espace. Tout reste sur le même plan. Cela, si simple et si complexe, est bien troublant.
*Avec un minimum de moyens et une obstination comparable à celle du peintre R. Ryman qui ne peint qu’avec la couleur blanche, Yan Dibbets, depuis plus de quarante ans, s’évertue à percer le mystère d’une ligne à la fois invisible et s’offrant au regard.
*La question qu’il me semble inlassablement poser est « Que voit-on quand on voit ? »
*Autour de l’horizon, Jan Dibbets construit une œuvre minutieuse et dépouillée où un changement de cadrage, un léger basculement de la ligne d’horizon annoncent une recherche future. Par leurs compositions silencieuses, géométriques ou renversées, ces photographies obligent le regard à l’acuité et révèlent la double nature de la représentation: ces horizons se fondent dans une certaine abstraction.
Jan DIBBETS « Horizons », Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
Perspective Collection Photographies
*En 1969, Jan Dibbets a créé sous le titre de Perspective Correction, l’une des œuvres fondatrices de l’art conceptuel : c’est une photographie du mur de son atelier sur lequel on voit un carré tracé au crayon. Dibbets a tracé sur le mur un trapèze inversé mais l’effet de la perspective le transforme en carré. Nous savons qu’il y a un trapèze sur le plan du mur mais nous voyons un carré sur le plan de la photo.
*Près de quarante ans plus tard, Dibbets, qui n’a jamais cessé d’explorer ces phénomènes de perception en les appliquant à l’architecture et aux paysages, tente une nouvelle expérience. Il choisit des œuvres d’art de sa collection, œuvres de ses amis minimalistes, Carl André, Donald Judd, Sol LeWitt, Robert Mangold, Robert Ryman, et il les photographie sur son mur comme il a photographié jadis le trapèze devenu carré. Il intitule le tout ironiquement Perspective Collection. L’ensemble, dix grandes photographies, constitue un commentaire laconique, distant et amusé sur cette grande période de l’art américain et son équivalent européen dont Dibbets est le représentant le plus éminent.
Expositions
*2010 – 2011 Die Natur der Kunst’, Kunstmuseum Winterthur, Switzerland
*2010 – 2011 Taking Place, Stedelijk Museum, Amsterdam, Netherland
*2010 – 2011 Von Carl Andre bis Gregor Schneider. Dorothee und Konrad Fischer: Archiv einer Haltung, Museum Kurhaus Kleve
*2010 Horizons, MAM – Musée d´Art Moderne de la Ville de Paris
*2009 Earth Works: Land Art Horizons, Galleria Repetto, Milan
*2009 In & Out of Amsterdam: Travels in Conceptual Art, 1960-1976, Museum of Modern Art, New York
*2009 1968. Die große Unschuld, Kunsthalle Bielefeld, Germany (group)
*2009 Gegen den Strich. 15 Jahre Sammlung des Kunstmuseums Wolfsburg, Kunstmuseum Wolfsburg,Germany (group)
*2008 – 2009 Made in Munich, Haus der Kunst, Munich, Germany
*2006 Galerie Mit Bleistift Fischer, Konrad Fischer Galerie, Dusseldorf
*2006 Mapping the Studio, Stedelijk Museum CS, Amsterdam
*2006 Neue Arbeiten, Konrad Fischer Galerie, Düsseldorf (solo)
*2004 Treasure Island: 10 Years Collection Kunstmuseum Wolfsburg, Kunstmuseum Wolfsburg
*2004 Beyond Geometry: Experiments in Form, Los Angeles County Museum of Art; traveled to Miami Art Museum
*2004 The Last Painting Show, Swiss Institute, New York
*2004 Musée Zadkine, Paris
*2003 Bewitched, Bothered, and Bewildered, Migros Museum fur Gegenwarstkunst, Zurich
*2003 Projection, Konrad Fischer Galerie, Dusseldorf
*2003 Panorama Amsterdam, FOAM, Amsterdam
*2003 Einbildung- DasWahrnehmen in der Kunst, Das Landesmuseum, Joanneum, Kunsthaus, Graz
*2003 The Last Picture Show: Artists using Photography 1960-1982, Walker Art Center, Minneapolis
*2003 Imagination: On Perception in Art, Kunsthaus Grqaz, Landesmuseum Joanneum, Graz
*2003 Barbara Gladstone Gallery, New York
*2002 De Grote Hoop, Fries Museum, Leewarden, Netherlands
*2002 Hofvijver in Poezie en Beeld, Kunstpassage in Rijksmonument, Den Haag
*2002 Art or Nature? Orangerie and Jardin du Luxembourg, Paris
*2002 Van Cyphers to Dibbets, 100 Jaar Kunst in Limburg, Bonnefanrenmuseum, Maastricht, Netherlands
*2001 Barbara Gladstone Gallery, New York De Pont Stichting, Tilburg
*2000 Bawag Foundation, Wien « Quelques Fenetres, » Galerie Lelong, Paris ?Senredam-Senanque,? Galerie St. Severin, Paris Cathédrale Saint-Louis, Blois
*1999 Barbara Gladstone Gallery, New York
*1998 Galerie Hohenthal und Bergen, Berlin
*1997 Städlische Kunstsammlungen, Chemnitz-G
*1996 Witte de With, Rotterdam-NL
*1996 Galerie Lelong, Paris
*1995 Bonnefantenmuseum, Maastricht-NL
*1995 Kunstverein Ludwigsburg, Ludwigsburg
*1991 FRAC, Le Grand Jardin, Reims
*1990 Fundacion Espai Poblenau, Barcelona
*1990 *Leo Castelli Gallery
*1989 Galerie Lelong, Paris
*1988 Stedelijk Van Abbemuseum, Eindhoven, NL
*1988 Galerie Eward Thordon, Göteborg
*1988 Galerie Konrad Fischer, Düsseldorf
*1987 The Solomon R. Guggenheim Museum, New York Walker Art Center, Minneapolis, USA
*1986 Stedelijk Museum, Amsterdam
*1985 GalerieMaeght-Lelong, Paris
*1980 Stedelijk van Abbemuseum, Eindhoven, Holland Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
*1972 XXXVI Biennale de Venise, Pavillon Hollandais, Venice Stedelijk Museum, Amsterdam, Holland
*1971 Stedelijk van Abbemuseum, Eindhoven, Holland
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Publications
*2007 « Newl Formare 2, » Maria Grazia Del Prete
*2007 « Jan Dibbets: Perspective Collections, » Miami Art Museum, Miami
*2007 ?Jan Dibbets: Colours Studies,? Galeria Estiarte, Madrid
*2007 « Jan Dibbets: Homage to Sol Lewitt, » Giorgio Persano, Torino
*2007 « Jan Dibbets: Paintings and Prints, » Alan Cristea Gallery, London
*2007 « Jan Dibbets: Perspective Collections, » Alan Cristea Gallery, London
*2007 Centro Arte Moderna e Contemporanea della Spezia, La Spezia, Italy
*2006 « Neue Arbeiten, » Konrad Fischer Galerie, Düsseldorf
*2006 « Mapping the Studio, » Stedelijk Museum CS, Amsterdam
*2006 « Galerie Mit Bleistift Fischer », Konrad Fischer Galerie, Dusseldorf
*2005 Lange, Christy, ?Bound to Fail,? Tate Etc., Summer 2005, pp.35.
*2004 Sholis, Brian, ?Before the End,? ArtForum, Sept. 2004, online.
*2003 Jan Dibbets. Blind Spot Magazine. Issue 24.
*2003 « Art Listings. » Time Out New York, January 9-16, 2003
*2003 ?Jan Dibbets: Shortest Day at my House in Amsterdam,? 1970, Blind Spot, Issue 24.
*2002 Paul Stimson: ?Jan Dibbets at castelli downtown’, Art in America, Jan. ? Feb.
*2002 Ann Sargent Wooster, Artforum, January
*2001 Wite de With, Cahier #5, Richter Verlag
*2001 Gilmore, Jonathan, ?JanDibbets at Barbara Gladstone,? Art in America, May 2001
*2001 Israel, Nico, ?Jan Dibbets,? Art Forum, April
*2000 Cathédrale de Blois, Vitraux de Jan Dibbets – Editions du Regard, Paris, 2000
*1990 Rudi Fuchs, Jan Dibbets – Editions Cercle d’Art, 1990
*1989 Jan Dibbets, Galerie Lelong, Paris, 1989 (text by Rudi Fuchs)
*1987 Jan Dibbets, Walker Art Center, Minneapolis, 1987 (texts by Martin Friedman, R. H. Fuchs, and M.M.M. Vos.)
*1985 Jan Dibbets, Muzej Savremene Umetnosti, Belgrade, 1985. (Texts by Jesa Denegri, and M.M.M. Vos.)
*1984 Jan Dibbets, Waddington Galleries, London, 1984
*1982 Jan Dibbets, Kamakura Gallery, Tokyo, 1982. (Text by Toshiaki Minemura.)
*1980 Saenredam Sénanque Jan Dibbets 1980-81, Renault recherches Art et Industrie, Centre Internationale de Création Artistique, Abbaye de Sénanque, Gordes, 1980. (Texts by M.M.M. Vos., Micheline Renard and George Duby).
*1980 Jan Dibbets, Stedelijk Van Abbe Museum, Eindhoven, 1980. (Texts by R.H. Fuchs)
*1978 Jan Dibbets, Bonnefantenmuseum, Maastricht, 1978. (Texts by Alexander van
*1976 Jan Dibbets, Scottisch Arts Council, Edinburgh, 1976. (Texts by Barbara Reise and M.M.M. Vos).
*1975 Jan Dibbets: Autumn Melody, Kunstmuseum Luzern, Lucerne, 1975. (Text by J Jean-Christophe Amman).
Musées
Les travaux de Jan Dibbets:
* Castello di Rivoli Musée d’art contemporain à Turin
* De Pont de Tilburg
* Musées Harvard University Art dans le Massachusetts Sztuki Muzeum
* Lodz en Pologne
* Tate Gallery de Londres
* Musée Van Abbe à Eindhoven
* Walker Art Center dans le Minnesota
* Galerie Nationale des Arts de Tirana
Agenda
*Horizons Jan Dibbets
2010-02-19 – 2010-05-02
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
75016 paris – France
* »What does the jellyfish want' »
Photographs from Man Ray to James Coleman
2007-03-31 – 2007-07-15
Museum Ludwig
D-50667 Cologne – Allemagne
*Jan Dibbets, Saenredam – Zadkine
2004-10-22 – 2005-02-13
Musée Zadkine
75006 Paris – France
*Dans le champ des etoiles
2005-10-01 – 2005-11-08
Abbaye Noirlac
18200 Bruère Allichamps – France
Notes et références
*(nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Jan Dibbets » (voir la liste des auteurs)
*(en) Land and Environmental Art, Edited by Jeffery Kastner and Brian Wallis, Phaidon Press, Inc., 1998. (ISBN 0714845191)
*(en) Jan Dibbets, Interior Light, Rudi Fuchs and Gloria Moure, Rizzoli International Publications, New York, 1991. (ISBN 0847814297)
1. Communiqués de presse, conférences de presse, discours: Cathédrale Saint-Louis de BLOIS : Inauguration des vitraux de Jan DIBBETS et des travaux de restauration le vendredi 22 décembre 2000
2. Museum De Pont: the collection :: Jan Dibbets
3. Van Abbemuseum
4. Dettagli
5. Tate Collection: British art and international modern and contemporary art
6. Walker Art Center | Collections and Resources