Lawrence Weiner est né le 10 février 1942 dans le Bronx, à New York. Il est l’une des figures centrales de l’art conceptuel.
En 1968 l’artiste avait présenté au Windham College : « Hay, Mesh, String », une œuvre constituée de cordes et de pieux enfoncés simplement dans le sol. Lorsque des étudiants furieux de ne rien comprendre à cet art, détruisirent la pièce, Weiner considéra qu’au fond, l’oeuvre ne devrait pas obligatoirement exister matériellement, que son propos serait d’abord de la suggérer.
Pour Weiner, le texte est la meilleure forme de présentation de son travail. Des textes dactylographiés ou des textes écrits directement sur les murs; mais l’artiste n’en continue pas moins de se définir comme un sculpteur car ce qui l’intéresse au départ de l’oeuvre c’est de trouver un matériau et de le dynamiser ensuite dans sa traduction dans la langue,le rendu de l’oeuvre sous forme de langage est suffisante pour la faire exister.
Contrairement au bois ou à la pierre propre à la pratique sculpturale, le langage permet une plus grande légèreté d’utilisation donnant alors toute objectivité et indépendance à l’oeuvre dans sa présentation.
Pour Lawrence Weiner, l’ idée de l’oeuvre est plus importante que la manière dont elle est mise en forme.
De là, il propose trois possibilités d’exposition:
1. L’artiste peut construire le travail
2. Le travail peut être fabriqué (par quelqu’un d’autre)
3. Le travail peut ne pas être réalisé
Chaque proposition étant égale et en accord avec l’intention de l’artiste, le choix d’une des conditions de présentation relève du récepteur à l’occasion de la réception ».
En remettant en cause de manière radicale le statut traditionnel de l’objet artistique, Lawrence Weiner n’oppose aucune limite matérielle à la réalisation de ses propositions.
Weiner adopte, en empruntant le langage comme vecteur permettant de formuler des « sculptures de mots ». A partir de 1970, l’installation murale prend la place essentielle de son travail. C’est ce qu’il appellera les Statements (énoncés) sur lesquels se trouvent les mots peints, qui illustre les sculptures latentes. Weiner est en général impliqué dans toutes les décisions liées à la représentation de son travail : spécification de la police des caractères, la dimension et la taille, les matériaux, l’emplacement, etc. Il adopte le langage comme vecteur permettant d’élaborer sa création artistique. Une fois que ses œuvres nichent sur le concept, elles se livrent à l’apparence et sa forme plastique. « L’art est et doit être une réalité empirique impliquée dans les relations d’êtres humains aux objets et des objets en relation avec les êtres humains. » Dans la mesure où ses sculptures verbales demandent le rôle actif du spectateur, chaque regardeur reconstituera l’œuvre en soi. Outre l’installation de ses œuvres aux murs d’un espace donnée, l’artiste a aussi pris de livres comme un grand support pour ses créations linguistiques. D’où l’importance accordé aux catalogues lors de la majorité de ses expositions.
Avec le langage, la typographie, et les inscriptions murales il a marqué l’ouverture d’une nouvelle réalisation d’œuvre d’art.
œuvres:
– 1960 : CRATERING PIECES, Mill Valley, Californie.
– 1962 : THE STONE ON THE TABLE, présentée à l’atelier, New-York.
– 1964 : Propeller paintings
– 1965 : Removals
– 1971 : œuvre n°352 Sections contrastées, dessin à la craie bleue sur mur, au Musée d’art de Toulon.
– 2008 : STRAIGHT IS THE GATE BUT WATER FINDS ITS OWN LEVEL, au musée Grand Curtius, à Liège.
Sources:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lawrence_Weiner
http://www.ecole-art-aix.fr/article4386.html
http://www.conceptual-art.net/lw.html