Lisa Park

Lisa Park est une artiste d’art contemporain qui lie art et science. Elle est née en 1987 (32 ans), née US mais élevée à Séoul (Corée du Sud), aujourd’hui elle vit à New York City et Séoul où elle possède une habitation.

Elle est surtout connue pour ses travaux avec des dispositifs de rétroaction biologique, tels que des capteurs de fréquence cardiaque et d’ondes cérébrales pour exprimer des signaux et des émotions biologiques invisibles sous forme de représentations auditives et visuelles. En créant des installations artistiques et des performances utilisant la technologie des capteurs. Elle crée ainsi des représentations visuelles et auditives par le biais d’installations artistiques et des performances.

À l’ère numérique, la technologie fait désormais partie intégrante de nos vies. Internet, les smartphones et l’électronique ont été utilisés comme moyen de communication. Mais il y a certains domaines que la technologie ne peut pas combler, c’est ce qu’elle cherche à montrer par son travail à mi-chemin entre science et art, qui vise à exprimer l’importance des relations et des connexions humaines.

Quelques œuvres de Lisa Park

Heartmonic

En 2016, elle réalise la performance « Heartmonic » (cœur + harmonique) est un mot inventé qui signifie créer l’harmonie avec le son du cœur. Il s’agit d’une performance expérimentale qui utilise le corps des participants comme instruments, transformant leurs battements cardiaques en orchestre. Des capteurs de fréquence cardiaque sont attachés à chacun des huit participants. Les données cardiaques de chaque individu sont affectées au son d’un instrument différent (violoncelle, piano, violon, marimba, percussions, flûte, clarinette ou basson).

L’artiste agit comme un chef d’orchestre, guidant les participants dans des activités physiques et émotionnelles conçues pour provoquer leurs sentiments. Ces activités comprennent des mouvements de danse chorégraphiés, la tenue des mains, les étreintes, les chatouilles et les baisers.


La vitesse de la fréquence cardiaque des participants correspond au tempo de leurs sons d’instruments assignés. La fréquence cardiaque au repos sera associée à un rythme plus lent et une fréquence cardiaque élevée correspond à des sons plus dynamiques. En conséquence, leurs battements de cœur produisent un orchestre improvisé, donnant aux participants des informations sur leur état d’esprit et de corps.

En 2015 elle créée « Luma », une installation lumineuse sensible au son qui s’est inspirée des phénomènes naturels de la bioluminescence et des contes de fées de la jeunesse.

Luma

L’installation est composée de plusieurs millions de brins de fibres optiques, ressemblant à un groupe de pissenlits blancs. Les LED internes à l’intérieur de « Luma » s’allument lorsqu’elles sont activées par le son. Le public interagit avec l’installation en parlant ou en chantant avec des microphones installés à l’intérieur de la galerie (pendant les heures d’ouverture de la galerie) ainsi qu’à l’extérieur du bâtiment (après les heures d’ouverture de la galerie). En fonction de la longueur et du volume de la voix du chant ou de la conversation, la luminosité change en conséquence. Lorsque « Luma » brille, il crée des sensations agréables et rêveuses.

L’installation a été créé en collaboration avec Kevin SIWOFF et a été présenté en première au Red Bull Studios, New York en 2015 pour le NEW INC Showcase en 2015.

Eunoia II

En 2014, elle met en place une de ses performances les plus connues, Eunoia II qui signifie en grec « la belle pensée ». Il s’agit d’une performance et d’une installation interactives qui tentent d’afficher l’émotion humaine invisible et les changements physiologiques dans des représentations auditives. L’œuvre utilise un capteur d’ondes cérébrales commercial pour visualiser et musicaliser les signaux biologiques en tant qu’art. Les données cérébrales détectées en temps réel ont été utilisées comme moyen d’autocontrôle et de contrôle.


« La perspicacité que j’ai obtenue en utilisant des capteurs de rétroaction biologique est d’accepter les changements dans mes sentiments plutôt que de les contrôler. »


L’installation est composée de 48 haut-parleurs et de plats en aluminium, chacun contenant une piscine d’eau. La disposition de «Eunoia (Vr.2)» a été inspirée par un symbole bouddhiste asiatique signifiant «équilibre». Le motif du numéro 48 vient de «l’éthique» de Spinoza (chapitre III), classant 48 émotions humaines en trois catégories – le désir, le plaisir et la douleur. Dans cette performance, l’eau devient un miroir de l’état interne de l’artiste. Il vise à manifester physiquement les états actuels de l’artiste comme des ondulations dans des flaques d’eau.


Pendant la représentation, le capteur d’ondes cérébrales (Emotiv EPOC) transmet en continu des valeurs émotionnelles (données). Les données cérébrales détectées (frustration, méditation, ennui, engagement et excitation) sont utilisées pour moduler la vitesse, le panoramique et le volume d’un son enregistré. L’intensité du son entraîne une vibration de l’eau vigoureuse, ce qui correspond à l’intensité des données des ondes cérébrales.

Blooming, 2018

Comme expliqué précédemment, le croisement entre l’art et la science permet à Lisa Park d’élaborer des performances et des installations auxquelles le public peut prendre part, et exprimer les domaines que la technologie ne peut pas combler.
Par exemple, en 2018 avec « Blooming », sa dernière œuvre. C’est une installation audiovisuelle interactive qui prend la forme d’un arbre de fleur de cerisier 3D, qui est un symbole des liens sociaux et de la fugacité de la vie dans la culture est-asiatique.
En réponse aux contacts peau à peau, à la fréquence cardiaque et aux gestes des participants, « Blooming » s’épanouit en fonction de leur intimité. La couleur des fleurs devient blanche ou rouge en fonction de la fréquence cardiaque des participants. En plus des réponses visuelles, les sons sont également modulés en fonction des différentes étapes de l’arbre: pré-floraison, floraison, pétales tombant. La beauté de l’arbre illustre comment le contact physique améliore et illumine l’esprit humain. C’est un rappel des relations humaines à leur apogée.

Lisa Park et bien d’autres artistes ont pour but de dénoncer les nouvelles technologies (contrairement au futurisme par exemple), et des mouvements comme celui du pop art peuvent être perçus comme semblables (art qui vise à critiquer la société de consommation).