Loris Gréaud

Loris Gréaud est né en 1979 à Eaubonne, commune du Val-d’Oise dans la région Île-de-France. C’est un artiste plasticien français, pluridisciplinaire car il a pu s’investir tant dans l’art contemporain que dans la musique, le cinéma, la sculpture, l’installation et l’architecture. On peut le décrire comme étant un artiste de l’expérimentation.


Tout d’abord, Loris Gréaud à commencé dans un atelier de cinéma expérimental en visionnant les films de Stan Brakhag et des flicker films. En parallèle, il joue de la flûte traversière au conservatoire c’est là qu’il découvre des artistes tels que Stockhausen, Steve Reich ou encore JohnCage.

Ensuite, il a débuté par des études de musique classique au conservatoire national supérieur de musique et de danse au début des années 90, dont il a été expulsé en 1993 pour avoir crée un groupe de désapprentissage musical, « On travaillait avec des Atari, c’était le début de l’électronique, et ça a été la fin de mes études de musique ».

Après avoir été exclut du conservatoire, Loris Gréaud monte, en 2002, un label de musique électronique avec Géry Montet et Max Breham, ces deux associés, qui leur a permis de construire un studio professionnel de post-production appelé « Sibilance Production ». Pendant qu’il créait son label, il a suivi des cours à l’école de dessin technique et artistique, pour pouvoir intégrer, en 2000 les Beaux-arts de Cergy pour une durée de cinq ans.
Désormais, il est à la tête de l’entreprise Gréaud Studio.

Loris Gréaud aime déceler des mystères, tant biologiques, physiques ou même théosophiques, qui est un système philosophique à travers lequel l’homme tente de connaître le divin. Il s’inspire de plusieurs domaines pour ses créations. Il conçoit également des œuvres à partir de ses rencontres avec des ingénieurs, des architectes , des musiciens, des historiens et des scientifiques. Loris Gréaud cultive un intérêt certain pour le domaine scientifique et les phénomènes physiques où apparaissent des manifestations sonores, visuelles, et olfactives.

Parcours et oeuvre de Gréaud

Devils Tower Satellite en 2005 est une sculpture qui prend la forme d’un montagne sombre fabriqué en résine et remorquée par une voiture qui la conduit à travers l’ensemble des rues de Paris.

« C’est un geste politique, surtout en ce moment, que l’accès soit gratuit, que l’œuvre prenne place au coeur de deux des plus grands musées français, qu’elles puissent s’adresser à tout le monde et que le projet de cette exposition contienne une immédiateté.»

Loris Gréaud

Cette oeuvre est intéressante par le fait qu’elle est en perpétuel mouvement et de façon permanente, ainsi l’art est ouvert à toute la population de Paris. Cette sculpture de couleur noire colle à l’image de Loris Gréaud, qui est quelqu’un de sobre et élégant. Elle est tout à fait surprenante et originale car elle ne se confond pas à la ville de Paris. Même si sa couleur est sombre, elle est tout à fait visible et fait l’objet de beaucoup de questionnement.

Parcours

En 2005, il est le lauréat du prix Ricard ce qui fait l’un des plus jeunes plasticiens français à l’avoir eu.

En 2006, il publie son premier catalogue personnel.

En 2007, il réalise une exposition « Eye of a duck » présenté à l’exposition « Airs de Paris », oeuvre qui tour autour le voix de David Lynch. Chose peu surprenante, puisque David Lynch est un cinéaste de l’étrange qui partage aussi le goût de l’insolite. David Lynch a également étudié les arts plastiques à l’école de Philadelphie.

En 2008, une exposition appelé « Cellar Door » au palais de Tokyo lui est consacré. Il est donc révélé au grand public, Loris Gréaud est donc un artiste qui a tant conquit la France comme le monde entier, ce qui fait de lui un artiste internationalement connu. Du jamais vu pour un artiste de 29 ans à cette époque. De plus cette exposition s’investit sur l’ensemble du bâtiment.

Il transforme le Palais de Tokyo sur tout l’espace qui lui est donné, les spectateurs au fil de leur visite se trouvent plongés dans une obscurité certaine.
Des sons et des vidéos font aussi part de son exposition. La modernité de son oeuvre se fait par un jeu d’interaction qui se fait avec les spectateurs, les formes déterminent alors les réactions des visiteurs. Ainsi son art est partagé avec les personnes qui s’y intéressent de près.

Avec cette exposition surprenante, Loris Gréaud a également construit sa maison-atelier à Eaubonne, sa ville natale : « J’ai cherché à trouver comment l’exposition pouvait être productive de quelque chose qui allait transformer ma pratique. Si l’exposition est capable de fabriquer ma maison ou l’espace dans lequel je vis, alors ce sera productif de quelque chose, car l’espace dans lequel tu vis vient transformer ton rapport au monde. Si ca produit mon espace de travail, c’est encore mieux car cela va transformer mon activité. ».

Teaser de ses expositions au musée du Louvre et au centre Pompidou en 2013

Son dernier projet en date se nomme « The Snorks », oeuvre qu’il a autoproduit. Il a pu lancé un feu d’artifice à Abu Dhabi, et a diffusé un concert sur les écrans de Time Square et même dans les profondeurs de l’océan. Par le biais de cette expérience il a dirigé Charlotte Rampling et David Lynch, chose très prometteuse pour un artiste de son âge, celle de faire tourner un des plus grands cinéastes au monde.


Ce court-métrage a été réalisé pendant 36 mois, ce qui est une durée très longue : « Pour la réalisation de mon film « The Snorks : A Concert for Creatures », chaque étape était une expérience en soi : envoyer du son à 4000m de profondeur, assister en temps réel aux réactions inédites des créatures bioluminescentes aux stimuli des fréquences de ce concert, attendre trois années de tournage pour voir enfin le film en salle? » The Snorks est un projet fascinant qui renferme les profondeurs de l’océan et ses créatures.