Louise Bourgeois est une sculptrice et artiste plasticienne française. Elle est considérée comme une figure majeure de l’art contemporain français. Elle est particulièrement connue pour ses sculptures représentant le corp humain ou des organes. Ces représentations sont un moyen pour elle d’explorer la nature humaine sous toutes ses formes.
Louise Joséphine Bourgeois est née à Paris le 25 décembre 1911 et est morte à New York le 31 mai 2010. Elle passe son enfance à Choisy-le-Roi où ses parents, Louis et Josephine tiennent un atelier de restauration de tapisseries anciennes. C’est à l’âge de dix ans que Louise est associée aux travaux de dessin et de motifs sur des tapisseries. Son enfance est marquée par des traumatismes, ce qui aura une grande influence sur ses créations.
« Si vous ne pouvez vous résoudre à abandonner le passé, alors il vous faut le recréer, c’est ce que j’ai toujours fait. »
Louise Bourgeois
Elle commence par des études de mathématiques à la Sorbonne mais décide de changer de voie en 1936. C’est alors qu’elle entre aux Beaux-Arts, fréquente l’Académie Ranson ainsi que l’école du Louvre avec des professeurs comme Fernand Léger ou Paul Colin.
En 1938, elle épouse l’historien américain Robert Goldwater qu’elle suit à New York. C’est aux Etats-Unis que Louise Bourgeois fréquente les surréalistes fuyant le nazisme, et expose pour la première fois en 1945. Elle se consacre tout d’abord à la peinture, dans une mouvance proche de l’Ecole de New York, puis en 1949 se concentre d’avantage sur la sculpture. Elle tend alors à exprimer « le drame d’être un au milieu du monde ».
A partir des années 1960 elle affirme une démarche de plus en plus singulière et personnelle en explorant des matériaux comme le latex et le caoutchouc. Louise Bourgeois est alors l’une des premières artistes à concevoir des installations, assemblant des totems de bois peint, et créant des «paysages-tanières » de latex et de plâtre. Elle obtient la nationalité américaine en 1851 après la mort de son père.
L’artiste ne connaît réellement le succès que dans les années 1970. En 1982 elle publie Child Abuse, une rétrospective de son œuvre avec des photos de son enfance qui lui confèrera une dimension internationale. Au début des années 1990, alors âgée de plus de quatre-vingts ans, elle exprime la complexité et la permanence du désir dans des sculptures au format de plus en plus important.
SON ŒUVRE : ENTRE AUTOBIOGRAPHIE ET MÉMOIRE
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Plusieurs thèmes sont récurrents dans l’œuvre de Louise Bourgeois. Tout d’abord son enfance. C’est en effet avec la naïveté et l’innocence de celui qui observe de loin sans toujours comprendre ce qui se passe de près que Louise consevra ses oeuvres . Les derniers travaux de Louise Bourgeois renvoient en général à la famille, aux relations mère-enfant, père-enfant ainsi qu’ à des scènes érotiques. Souvent des accouplements entre adultes perçus par le regard de l’enfant comme des corps qui s’ébattent dans un lit. Dans les années 1980, la violence de ce positionnement s’exprimera notamment dans des installations où l’artiste mettra le spectateur en position de voyeur. Dans son sillage cette notion entraîne une deuxième thématique : la sexualité.
Sexualité et promiscuité, pour une enfant qui fut marqué par la relation de son père aux femmes. En effet Louis entretenait une relation extra-conjugale avec la nourrice anglaise de Louise, relation sur laquelle Joséphine fermait totalement les yeux. Cette relation marquera profondément la jeune fille et modifiera la vision qu’elle avait de sa mère. Enfin nous retrouvons donc dans ses œuvres une exploration de la chair et du corps qui prolongent tous deux ces questionnements.
Son œuvre inclassable, traverse sans y adhérer les grands mouvements et tendances du siècle : surréalisme, expressionnisme, abstrait, minimalisme, installations..en demeurant toujours actuelle au XXème siècle. Entièrement basée sur l’autobiographie, cette oeuvre singulière échappe aux classifications formelles, tout en renouvelant profondément le langage de l’art. L’artiste a exprimée avec une liberté inouïe l’ambivalence masculin-féminin. Elle inspirera d’ailleurs grand nombre d’artistes féminines et sera considérée elle même comme artiste féministe.
Louise participe à travers ses créations à l’art du XXIème siècle et exerce une influence constante sur ses contemporains. Basée sur la mémoire, l’émotion, la réactivation des souvenirs d’enfance, la recréation du passé, Louise Bourgeois obéit à une logique subjective, usant de tous les matériaux et de toutes les formes. Cette pluridisciplinarité rejoint les pratiques les plus contemporaines, et exerce une influence sur de nombreux artistes.
Du dessin à la sculpture
Sculptrice, Louise Bourgeois garde néanmoins son attachement à l’image, peinte, gravée, dessinée, par laquelle elle a commencé. Le dessin est sa première approche plastique, la source impulsive de tout son travail, le fond d’où surgiront les sculptures. Douée d’un talent hors pair dès l’âge de 11 ans, la petite Louise dessine les motifs manquants sur les tapisseries que recevaient ses parents, généralement les pieds ou les cheveux des personnages. C’est ainsi qu’elle apprend « l’utilité de l’artiste ».
« J’ai été élevée avec l’idée qu’être un artiste c’est être utile, parce que mes parents travaillaient dur; ils avaient besoin de dessinateur pour réparer les tapisseries, mais mon père détestait ces gens prétentieux qui se voulaient artistes; ce sont des parasites, disait-il. Quand M. Gounod, le dessinateur, ne se montrait pas, ils faisaient appel à moi. Je ne dirais pas que j’étais aussi bonne que lui mais je n’étais pas mauvaise. J’étais quelqu’un d’utile, je n’ai jamais demandé à être payée ».
Louise Bourgeois
Ces dessins prennent ensuite une autre orientation, celle de la géométrie de l’armoire forte, qu’elle étudie en suivant des cours de mathématiques à la Sorbonne. Elle étudie aussi le dessin traditionnel dans les différentes académies et écoles d’art qu’elle fréquente dans les années 30. Malheureusement nous ne trouverons aucune trace de ces dessins académique dans ses œuvres.
Le dessin sera pour elle une pratique constante, une sorte de carnet intime où elle notera ses « pensées plumes » comme elle les appelle. Les dessins sont pour elle des dées visuelles qu’elle attrape au vol en les fixant sur les supports les plus variés.
« Pour moi, le dessin est une sorte de journal. Je ne pourrais m’empêcher de les faire, car ils sont un moyen d’exorciser ou d’analyser les peurs quotidiennes. Les thèmes sont récurrents, précis, aigus, ils sont auto-accusateurs et immédiatement regrettés. Cependant, je les laisse faire, car la vérité est mieux que rien ».
Louise Bourgeois
Le dessin est quelque chose d’impulsif et de spontané, il est proche de la vérité brute d’un dessin d’enfant. Il est le moyen d’accès le plus direct aux images de l’inconscient et aux lieux enfouis de la mémoire. Il permet une transcription plus automatique encore que celle de l’écriture. Ses dessins sont longtemps restés secrets, accrochés en série dans son atelier ou enfouis dans des tiroirs. Louise ne les montraient que rarement dans des expositions, et les conservaient comme des documents intimes à usage personnel.
Louise répondra à toutes les sollicitations du support; chaque surface vierge (enveloppe, papier à petits carreaux, papier de couleurs, cartons, toile émeri, calque, partition de musique etc.) car chacun d’entre eux est susceptible de recevoir une trace, une inscription, une ébauche. Ce sont ces idées visuelles qui donneront naissance à ses sculptures. En effet Louise commence alors à s’intéresser a la manipulation de différents matériaux comme le plâtre et le latex qui s’imposeront à elle comme une autre manière de créer. Elle trouve dans ces matières une mouvance intéressante qui deviendra symbolique de son art.
Avec la sculpture l’artiste jouera beaucoup sur l’ambiguïté des rapports homme/femme et de leurs représentations sexuelles. Par exemple, l’une de ses œuvres majeures : Fillette, représente un pénis ? avec une couverture qui le protège. Dans cette œuvre la symbolique de l’homme est majeure mais la protection du drap relève d’un sentiment féminin, tout comme le titre de l’œuvre.
Louise Bourgeois et la sculpture
Louise se concentrera d’avantage à la sculpture dans les années 1970 et travaillera les matières dans le but de les métamorphoser. L’idée de métamorphose est un des principes essentiels dans son œuvre, elle intervient à plusieurs niveaux : au sein d’une sculpture ainsi que dans l’interaction de cette même sculpture avec d’autres éléments. Louise veut donner une impression de flou, d’inversion des sens un peu comme une sinestesie. Cette ambivalence des sens se fera grâce à l’ambiguïté plastique propre à ses oeuvres. Ainsi on passe d’une forma à l’autre et d’un sens à un autre sans trop de difficultés.
La métamorphose ne se limite pas chez Bourgeois à une classique migration du sens qui suit la forme. Elle repose aussi sur un procédé essentiel à son travail, l’enchaînement, l’articulation de différents éléments entre eux se nouant, comme les parties d’une longue phrase, pour produire un sens nouveau et inattendu. Ce procédé est au service de l’inconscient de l’artiste qui met en forme ses peurs et ses affects les plus anciens et les plus refoulés. L’art devient, dans cette perspective, une catharsis.
Dans ses sculptures Bourgeois se penche sur des cas qui mobilisent cette énergie des corps, cette capacité humaine à se contracter elle même sous son propre poids. C’est grâce à son travail sur la sculpture qu’elle décide de s’intéresser aux travaux du neurologure français Jean Martin Charcot. Jean Martin Charcot étudie des cas d’hystérie à l’hopital de la Salpétrière à Paris, ainsi Louise proposera une sculpture en bronze suspendue dans le vide, représentant un homme conplètement courbé. On retrouve dans cette oeuvre l’interêt de Louise pour les aspects affectifs corporels et psychologiques de la douleur et de la peur. Dans cette sculpture il est possible de voir la contraction musculaire intense d’un homme jusqu’à son immobilité totale. Louise, en choisissant de représenter un homme transgresse les rôles sociaux et sexuels et conteste l’idée que l’hystérie soit exclusivement féminine.
C’est réellement à travers le sculpture que Louise Bourgeois sera reconnue à travers le monde et récompensée. A l’heure actuelle son œuvre la plus connue est Maman, cette énorme araignée de 9,27 m exposée sur les places et dans les rues des plus beaux pays du monde.
Questions sur l’artiste
Louise Bourgeois qui a quitté le France pour les Etats-Unis, peut-elle être considérée comme une artiste américaine ou une artiste française en Amérique ?
Avant même d’avoir ses propres enfants, Louise avait tenu à adopter un orphelin, Michel: « Je ne pouvais pas quitter la France sans emporter quelque chose », avait-elle déclarer.
Rien n’était plus précieux à ses yeux qu’un enfant, ce qu’avait compris son mari Robert Goldwater. Elle a d’ailleurs donné à ses enfants le nom de Bourgeois, celui de son père, et non celui de Goldwater. Pendant la guerre elle est en contact avec tous les artistes exilés, de Breton à Masson et revendique sa culture Française: Sartre, l’existentialisme…ce qui lui vaudra d’être inquiétée en plein maccarthysme. Après la mort de son père en 1951, Louise décide en 1955 de se faire naturaliser. Sur le plan symbolique, elle se reconnait comme une artiste américaine. Sans cette distance, le passé et la famille l’auraient anéantie: « I am a runaway girl », écrit-elle. Avec Marcel Duchamps et Gaston Lachaise, Louise compose le trio des « Américain artists born in France », obsédés tous trois par l’érotisme. Le puritanisme américain a agit comme un antidote à leur refoulement. C’est grâce à la rupture avec la France qu’elle s’est sauvée du poids du passé en revivant les souvenirs et les émotions de l’enfance, c’est en Amérique qu’elle a pu déplacer cette faille schizoïde dans une oeuvre. Goldwater fut d’une certaine façon son sauveur, c’est pour cette raison qu’elle a pu dire de lui qu’il était sa « mère ».
Quel rôle Robert Goldwater a-t-il joué dans le développement de son oeuvre ?
Depuis leur rencontre en 1938 dans la galerie que Louise Bourgeois tenait avec son père boulevard Saint-Germain, une grande connivence intellectuelle et artistique régnait entre eux. Cela fait à peine un dizaine d’année que Louise Bourgeois s’est décidée à reparler de son mari (mort brutalement en 1973). Si une oeuvre aussi violente que La destruction du père suit cet épisode tragique, ce n’est évidemment pas par hasard. Le père qu’on doit tuer, c’est aussi le mari, ce qui signifie que le traumatisme biographique lui aura aussi permis de se libérer en tant que femme. C’était cela le premier tabou. D’une autre nature, le second tabou est lié au primitivisme, sujet dont l’historien d’art Goldwater fut l’un des pionniers dés la fin des années trente. Plus tard il avait enseigné et dirigé le musée d’art primitif de New York, si bien que Louise Bourgeois resta longtemps dans le déni de toute influence primitiviste, ne supportant ni ce mot ni le mot « fétiche ». Parler de Robert revenait à parler de l’Afrique, et donc de l’influence qu’auraient pu exercer ses écrits sur l’oeuvre de Louise. Le silence de Louise visait à écarter toute confusion entre un primitivisme formel issu d’influences directes, qui n’a jamais été le sien, et sa vision de l’art comme exorcisme qui renoue avec la fonction magique et thérapeutique de l’art primitif.
A partir de quel moment l’oeuvre de Louise Bourgeois est-elle reconnue ?
A ses débuts Louise n’existait pas vraiment en tant qu’artiste. Tout le milieu culturel new-yorkais s’interessait essentielement à son époux. Un début de reconnaissance s’observera vers 1950, après une traversée du désert marquée par le doute, la dépression et une longue période de creux dans son oeuvre. Dans un contexte social hostile et étranger, Louise a su trouver la force de subvertir les archétypes de son époque pour dépasser l’idée selon laquelle une femme devait nécessairement choisir entre l’art et la maternité. Sa détermination singulière lui a permis d’éviter l’enfermement dans un amateurisme infantilisant. A l’époque, Lee Krassner et Louise Nevelson, beaucoup plus connues, avaient conquis leur statut d’artistes plus facilement. C’est grâce au succès de l’exposition Eccentric Abstraction en 1996, que Louise est enfin en mesure d’accéder au rang d’artiste à part entière. La critique Lucy Lippard, commissaire de l’exposition, raconte comment elle avait découvert les œuvres étranges de cette pionnière qu’elle présentait avec de jeunes artistes comme Bruce Nauman ou Eva Hesse, et qui devint ainsi une artiste contemporaine.
« Étant donné que les peurs du passé étaient liées à des peurs physiques, elles ressurgissent dans le corps. Pour moi la sculpture est le corps. Mon corps est la sculpture», affirme-t-elle.
Louise Bourgeois
Oeuvres majeures de Louise Bourgeois
La sculpture représente une araignée monumentale, de 9,27 m de hauteur pour autant de large. Son abdomen et son thorax sont, dans la plupart des versions, en bronze. Sous son corps nous apercevons une poche contenant 26 oeufs en marbre. Les extrémités des huit pattes de l’araignée sont les seuls points de contact de la sculpture avec le sol, elles s’élancent presque à la verticale avant d’obliquer sous l’horizontale pour rejoindre le reste du corps de l’animal.
« Maman » est le nom que choisit de donner Louise à cette immense sculpture. La mère de Louise Bourgeois, Joséphine Bourgeois, réparait des tapisseries dans l’atelier de restauration textile de son mari à Paris. Selon les propres termes de l’artiste :
« l’araignée est une ode à ma mère. Elle était ma meilleure amie. Comme une araignée, ma mère était une tisserande. Ma famille était dans le métier de la restauration de tapisserie et ma mère avait la charge de l’atelier. Comme les araignées, ma mère était très intelligente. Les araignées sont des présences amicales qui dévorent les moustiques. Nous savons que les moustiques propagent les maladies et sont donc indésirables. Par conséquent, les araignées sont bénéfiques et protectrices, comme ma mère. »
Louise Bourgeois
Dans cette oeuvre, plus rien ne semble tenir en place. Chaque forme y est vouée au changement perpétuel. Cumul fait partie d’une série qui fait référence au nuage, élément changeant par excellence, et plus précisément aux nuages ronds appelés Cumulus.
« Ce sont des nuages, une formation de nuages. Moi je n’y vois pas de formes sexuelles », affirme-t-elle. Le point de départ de ces formes est pourtant la sculpture en forme de phallus flasque, Sleep II de 1967.
Ici, l’effervescence de formes rondes et blanches semble sortir d’un voile aux nombreux plis, drapé baroque renvoyant au Bernin (1598-1680), le grand sculpteur baroque qui avait impressionné l’artiste.
The destruction of the father (1974)
Il s’agit de la première installation de Louise Bourgeois; cette boîte ouverte sur l’une de ses faces évoque une grotte ou une tanière, un motif récurrent dans son oeuvre, et suscite chez le spectateur une réaction claustrophobique. Le latex et les formes, demi-sphères ou ovoïdes, ainsi que la lumière rouge qui baigne l’ensemble orientent les associations vers un univers organique qui n’est pas pour autant descriptif. Cette indétermination, entre abstraction et évocations du corps, à été identifiée par la critique Lucy Lippard comme une « abstraction excentrique ». Le titre enclenche un récit biographique associé par l’artiste à cette oeuvre qui n’en reste pas moins énigmatique: le lieu du drame serait las salle à manger familiale, avec sa grande table; le père entend encore une fois imposer sa volonté à sa femme et ses enfants qui se jettent sur lui et le dévore. La révolte fantasmée contre l’autorité du père à trouvé son théâtre dans cet environnement terrible et jubilatoire. Au spectateur d’en faire l’expérience peut-être, comme le raconte le sculpteur Richard Serra, d’une peur d’autant plus intense qu’on ne peut la nommer.
Personnages totems
Entre 1945 et 1955, sur le toit de l’immeuble qu’elle habite à New York et où elle travaille avec « le ciel pour (elle) toute seule », Louise Bourgeois réalise quatre-vingt sculptures en bois peint, longilignes et verticales, d’aspect primitif, qui évoquent des gratte-ciel autant que des aiguilles, ou encore l’oeuvre d’un Giacometti; l’artiste les considère comme des « personnages », dotés chacun de traits distinctifs- celui-ci écoute, un autre observe, d’autres sont présentés comme des portraits de poches- et qui, réunis, forment un théâtre intime et symbolique. En effet Louise ressentira un vide de la France et de ses proches durant sa vie à New-York, ces totems seront alors une sorte de thérapie pour elle, une présence magique et rassurante des amis et des connaissances passées.
Ils ont en commun la raideur et l’immobilité qui sont autant d’expressions de la peur. Au début des années 1950, apparaissent des assemblages, toujours verticaux, plus nettement totémiques encore et qui introduisent le mouvement dans cet univers figé: les morceaux de bois empilés qui les composent peuvent tourner autour de la tige centrale, rompant ainsi avec la frontalité des Personnages. Cet assouplissement culmine dans la spirale qui exprime pour l’artiste une tentative de maîtriser le chaos, un mélange donc de contrôle et de liberté. Singulière, solitaire, inclassable, l’oeuvre de Louise Bourgeois a profondément marqué l’art contemporain.
Sources
- Louise Bourgeois, « une femme enragée et agrippée », émission sur France Culture.
- Louise Bourgeois, le tour d’une oeuvre. Article de Télérama sur l’artiste.
- Biographie de Louise Bourgeois par TheArtStory.
- Article Wikipédia sur Louise Bourgeois.
- At home with Louise Bourgeois, The Guardian.
Distinctions
- En 1999, Louise Bourgeois reçoit le Lion d’or de la Biennale de Venise pour l’ensemble de son œuvre et le preanium imperial (japon).
- En 2002-2003 elle se verra remettre le Prix Wolf (sculpture)
- Le 21 septembre 2008, le Président de la République française, Nicolas Sarkozy, lui remet la Légion d’honneur à New York.
- En 2009, elle est honorée par le National Women’s Hall of Fame, ainsi que neuf citoyennes américaines, pour avoir marqué l’histoire des États-Unis.
- Depuis 2010, une rue d’Antony, ville où elle a vécu, porte son nom.