Rebecca Horn

Rebecca Horn est une artiste allemande née en 1944 à Michelstadt. L’artiste est célèbre pour ses installations et ses performances. Elle grandit dans l’Allemagne de l’après-guerre, et apprend tôt à faire de l’art une forme d’expression privilégiée par rapport au langage : « On ne pouvait pas parler allemand, explique-t-elle. Il fallut apprendre le français et l’anglais. Je n’avais pas à dessiner en allemand, en français ou en anglais. Je pouvais juste dessiner ».

A l’adolescence, Rebecca Horn décide de devenir ARTISTE et suit les cours de la Hochschule für Bildende Künste de Hambourg, puis en 1964, s’installe momentanément à Barcelone, où elle attrape une infection pulmonaire. Elle doit passer un an dans un sanatorium : cette expérience de l’isolation totale et de la souffrance est déterminante dans l’orientation de son œuvre, très lié au corps. L’artiste commence a réaliser des « body-sculptures » en tissu, dans l’espoir de « réprimer sa solitude en communiquant par des formes organiques », et travaille sur des extensions de corps ou des prothèses comme dans l’œuvre ci-dessous Finger Gloves. Parmi ses extensions, les Finger Gloves (1972) et Feather Fingers (Doigts de plumes, 1972) lui permettent de créer l’illusion de nouvelles sensations de l’espace..

A la fin des années 1960, Rebecca Horn commence à réaliser des performances. Unicorn (1970) est l’une de ses œuvres les plus connues : une jeune fille « prête à marier » se promène dans la nature, portant uniquement une corne blanche sur le front, et les bandages qui la maintiennent, image à la fois mythique et moderne, autobiographie de la souffrance à la Frida Kahlo. La jeune fille blessée est ici maitre de son propre corps, autrefois meurtri est esseulé.

Rebecca Horn utilise à plusieurs reprises les plumes dans les années 1970 et 1980 pour réaliser des sortes de cocons, de masques ou d’éventails pour dissimuler le corps. L’animal et l’humain se mélangent encore une fois, créant des sortes de créatures animistes, proches du monde des surréalistes. Les hybrides quelle crée brouillent les frontières entre humain et fantasmatique.

Rebecca Horn a également réalisé plusieurs films, comme La Ferdinanda (1981), où se révèle son obsession du corps imparfait. Le corps encore et toujours au centre de sa problématique.


Après avoir réalisé un ensemble de performances (Toucher les murs des deux mains en même temps, 1972-1975) et d’objets en relation au corps (masque-crayons, 1972).

Son travail mêle allusions littéraires (à Joyce, Beckett ou Willy) et références sexuelles métaphysiques ou cinématographique, autobiographiques. Elle installe, suspendus à des chaînes, accrochées à des tiges de métal, toutes sortes d’objets.
Elle élabore des scénarios où interviennent des oiseaux, des serpents, de l’eau, de l’encre mais aussi des armes, des chaussures ou des instruments de musique, transformés en automates, en « sculptures-performances ». Des textes poétiques évoquent ses pièces et sont repris dans ses films.

Expositions


* Martin-Groupies-Bau, Berlin, 2007
* Biennale de Montréal, Montréal, 1998
* Biennale de Venise, Venise 1997
* Projecteur in Munster, Munster, 1996
* Musée de Grenoble, Grenoble, 1995
* Eue National galerie, Berlin, 1994
* Documental, Classe, 1992
* Biennale de Paris, Paris, 1975

Matériaux


*plumes
* œufs d’autruche
* bandages
* tissus
* mercure
* l’eau
* l’électricité
* une crotte de chameau…

Filmographie


* 1970 – Einhorn (La licorne)
* 1972 – Performances I, huit performances :
Rote Glieder (Membres rouges), Rotbrust (Poitrine rouge), Zunehmendes Schwarz (Expansion noire), Hahnengefieder(Plumage de coq), Balancestab (Tige en équilibre), Schwarze Hörner (Cornes noires), Federkleid (Vêtement de plumes), Simon-Sigmar (inachevé).
* 1973 – Performances II, neuf performances :
Einhorn (La Licorne), Kopf-Extension (Extension de la tête), Köperfächer (Eventail corporel), Handschuhfinger (Doigt-gants), Fedrefinger (Doigts-plumes), Gavin, Hahnenmaske (masque-coq), Bleistiftmaske (masque-crayons), Kakadu (Cacatoès)
* 1974 – Flamingos
* 1975 – Ferne abspielen (Exercices berlinois en neuf parties)
* 1975 – Paradieswitwe (La Veuve du paradis)
* 1976 – Die chinesische Verlobte (La Fiancée chinoise)
* 1978 – Der Eintänzer (Le Danseur mondain – guéridon noir)
* 1981 – La Ferdinanda : Sonate pour une villa Médicis
* 1990 – Buster’s Bedroom (La Chambre de Buster)

Lien externe

http://www.rebecca-horn.de/