Biographie des artistes et objets d’étude
Bernardo Secchi est né en 1934 à Milan en Italie. Il est enseignant, praticien et théoricien de l’urbanisme. Il est diplômé de l’école d’architecture de l’Institut Polytechnique de Milan, ou il est devenu enseignant puis directeur. Il a également reçu la Légion d’honneur en 2010.
Il a participé au réaménagement de centres-ville historiques italiens tels que Brescia, Pesaro, Bergame et Prato. Il a également participé à l’élaboration de plusieurs plans d’urbanisme de grandes villes et réalisé divers projets comme dans la ville de Madrid.
Paola Vigano est née en 1961 à Sondrio en Italie. Elle obtiendra le Grand Prix de l’Urbanisme en 2013 en France. Elle est architecte, urbaniste et co-fondatrice, en 1990 avec Bernardo Secchi, du cabinet Studio 09 basé à Milan.
Bernardo Secchi et Paola Viganò travaillent sur l’ensemble du territoire européen, ils ont notamment réalisé des projets urbains à Courtrai, Saint-Nazaire, Rouen, Anvers et Genève. Bernardo Secchi et Paola Vigano sont également professeurs d’urbanisme à l’Université IUAV de Venise.
Ces deux urbanistes sont à l’origine de l’idée de La ville Poreuse et écrivains de l’ouvrage «La Ville poreuse : un projet pour le grand Paris et la métropole de l’après-Kyoto». La ville poreuse est né de la réflexion de Bernardo Secchi et Paola Vigano sur « le Grand Paris et la métropole de l’après-Kyoto », et à partir du projet lancé par la Présidence de la République en 2008. Une ville poreuse est une ville qui laisse de l’espace à l’eau et qui valorise les échanges biologiques.
La porosité est une notion qui s’inscrit dans une conception nouvelle de la mobilité. Cette nouvelle conception de la mobilité inclut la prise en compte des dimensions physiques et sociales. Le but ici est de penser l’adaptabilité des éléments naturels présent en ville, tel que les végétaux ou l’eau.
« Le projet d’une ville poreuse élargit la section des rivières, utilise les espaces non utilisés ou sous-utilisés, pour créer ou renforcer les zones humides.»
Paola Vigano et Bernardo Secchi décident de baser leur travail sur l’eau. Effectivement ils partent tout d’abord de l’étude des différents points d’eau et de leur organisation dans la ville, qu’elle soit esthétique comme avec les fontaines par exemple, ou simplement utilitaire comme pour l’acheminement de l’eau potable dans les logements ou encore l’organisation des rivières et points d’eau autour et dans la ville. Ils étudieront ensuite les autres éléments importants agissant dans ce projet.
L’hypothèse émise par les deux auteurs est que toute ville devra modifier sa vision de l’organisation urbaine en s’adaptant à trois grandes situations de crise actuelles : l’accroissement des risques environnementaux, la mobilité en temps de crise économique et politique, et la croissance des inégalités sociales. Le projet des deux auteurs implique le fait d’agir sur la réduction de la consommation d’énergies, de modifier la vision commune et l’organisation des structures spatiales des villes, de créer des espaces dédiés à l’eau, aux végétaux et autres éléments naturels, ainsi que le fait de mettre en place une réelle accessibilité dans les métropoles.
Les projets des villes futures
Tous ces projets consistent à imaginer les différentes villes dans le futur, afin de permettre une évolution plus rapide, ou simplement un développement enrichissant économiquement et écologiquement.
Montpellier 2040
Balade urbaine avec tous les citoyens et discussions en mars 2013, autour des thèmes :
– Paysages urbains à recomposer
– Mémoire de quartiers populaires (Mas Drevon, Lemasson)
– Les infrastructures ferroviaires, coupures ou liens urbains ?
– L’agriculture urbaine, solution d’avenir ?
Un débat a été mis en place avec les habitants de tous les quartiers afin d’obtenir leurs avis et leurs idées, notamment dans des ateliers citoyens. L’équipe de
Bernardo Secchi et Paola Vigano mettent en place une stratégie qui consiste à penser la ville comme ressource renouvelable.
« Ce que nous proposons, c’est une vision guidée par une idée : la ville ressource renouvelable », déclare Paola Vigano. L’un des axes principaux étudiés par les urbanistes est de reconquérir les espaces du quotidien afin de recycler la ville.
L’élaboration du projet Montpellier 2040 est une démarche de prospective et d’anticipation. Son objectif est de dessiner une vision de la ville pour les prochaines décennies. Cette stratégie inclut évidement l’idée du recyclage. Le but de ce projet est de permettre à la ville de Montpellier d’anticiper son développement et de renouveler sa stratégie urbaine. Un dépassement de 300 000 habitants est prévu pour l’année 2040.
Lille 2030
Le but de ce projet est de réfléchir au futur projet métropolitain de la Ville de Lille ainsi que d’accompagner l’élaboration du projet d’aménagement et de développement durable.
Les trois équipes sélectionnées pour travailler sur le projet Lille Métropole 2030 seront conduites par Bernardo Secchi et Paola Vigano, l’AUC (Djamel Klouche, François Decoster, Caroline Poulain, architectes urbanistes), ainsi que Floris Alkemade, architecte néerlandais, et Xaveer de Geyter, architecte belge, qui seront associés à Michel Desvigne, paysagiste français.
Mise en action de différents projets de développement de la ville
Le projet de la métropole numérique présente un schéma d’aménagement pour de futurs usages du numérique dans la ville. Le but ici étant d’éviter une fracture numérique au sein du territoire.
On retrouvera également une démarche qui visera au Doublement des rames de métro. Trente ans après sa mise en service, la ligne 1 fait l’objet d’un programme de modernisation pour répondre à la hausse constante du trafic et pour apporter de meilleures conditions de sécurité, de fluidité et de confort.
Nous pouvons aussi relever une révision générale du Plan Local d’Urbanisme dans une démarche visant à adapter les projets d’aménagements et de développement durable dans toute la Métropole.
Pour Bernardo Secchi et Paola Vigano, « Il faut réinterroger les priorités, discuter les formes et l’impact de l’étalement urbain, consolider le pouvoir d’attraction de Lille Métropole en musclant le centre, changer d’échelle.»
Bruxelles 2040
https://urbanisme.irisnet.be/lesreglesdujeu/les-plans-strategiques/le-prdd/bruxelles-metropole-2040
Le but de ce projet est de gérer le boom démographique annoncé pour 2040 ( + 25% de population ) et de faire face aux enjeux économiques, environnementaux et sociologiques.
La mobilité sera placée au centre des idées de ce projet. Elle sera envisagée comme un levier de changement, mais aussi comme une nouvelle technologie, incluant l’urbanisme et les espaces publics partagés, ainsi que la participation citoyenne, le rapport au temps et le cadre de vie.
Trois équipes on été sélectionnées pour travailler sur le projet Bruxelles 2040
- Bernardo Secchi et Paola Viganò : modèle de développement durable novateur : Bruxelles, structurée par trois vallées, un réseau dense de transports en commun.
- L’équipe de 51N4E, l’AUC et Bureau Bas Smets voit Bruxelles comme une ville compacte, dense, ouverte et multiculturelle.
- L’équipe KCAP se base sur trois thèmes centraux : utilisation du sol, mobilité, paysage et espace public liés aux axes de transport.
Un dispositif a été mis en place pour susciter le débat et la créativité
– Conférence participative réunissant les principaux décideurs de la mobilité (02/ 2014)
– Blog consacré à la démarche prospective en matière de mobilité
– Exposition immersive (03/2014) qui plonge le visiteur dans la ville de 2040
– Conférences dans les hautes écoles et les universités bruxelloises, pour susciter la créativité des futurs décideurs (03/2014 à 06/2014)
– Concours d’idées sur la mobilité en 2040 (03/2014 a 06/2014).